Saint-Pompon est limitrophe de cinq autres communes. Au sud-est, son territoire est distant d'environ 350 mètres de celui de Marminiac (dans le Lot) et au sud-ouest de 380 mètres de celui de Prats-du-Périgord.
Les limites communales de Saint-Pompon et celles de ses communes adjacentes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint-Pompon est située dans le deuxième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de roches calcaires très dures du Jurassique que la mer a déposées par sédimentation chimique carbonatée, en bancs épais et massifs[2].
Elle est dans le causse de Daglan, au sud-ouest autour de Daglan, entre Saint-Cyprien, Domme et Villefranche-du-Périgord, vaste ensemble éclaté présentant de nombreux faciès calcaires, constitués principalement de pelouses sèches, de steppes, et de forêts perdant leurs feuilles en hiver.
Altérites de type Rouffignac : argile sableuse ferrugineuse jaune-brunâtre à rougeâtre, à graviers et silex piégés dans les paléokarsts, dolines ou épandage résiduel, cuirasse ferrallitique plus ou moins pisolithique associée
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 110 mètres et 334 mètres[6],[7].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 27,40 km2[6],[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 28,13 km2[4].
La Lousse, affluent du Céou et sous-affluent de la Dordogne, prend sa source dans le sud de la commune et la traverse sur près de six kilomètres et demi vers le nord-est, passant au sud du bourg.
Le ruisseau de Mandalou arrose le nord du territoire communal sur deux kilomètres et se jette dans la Lousse au sud du bourg, après avoir traversé celui-ci.
Son affluent le Merdalou baigne la commune sur deux kilomètres, lui servant de limite naturelle sur près d'un kilomètre en deux tronçons, face à Doissat et Saint-Laurent-la-Vallée.
Affluent du Merdalou, le Lécadou borde le territoire communal à l'ouest sur près de 200 mètres, face à Saint-Laurent-la-Vallée.
Réseaux hydrographique et routier de Saint-Pompon[Note 3].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne amont ». Ce document de planification, dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[16]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [17].
La quasi-totalité du territoire communal, se situant dans le bassin versant du Céou, dépend du SAGE Dordogne amont. Une frange sud de la commune, en limite de Besse, fait partie du bassin de la Lémance qui en 2022 de dépend d'aucun SAGE.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[18].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[19].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 906 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[20]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pays de Belvès à 13 km à vol d'oiseau[21], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 888,2 mm[22],[23]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[24].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Pompon est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[25].
Elle est située hors unité urbaine[26] et hors attraction des villes[27],[28].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (57,2 %), zones agricoles hétérogènes (22,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,7 %), prairies (7,2 %), zones urbanisées (1,3 %)[29]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Saint-Pompon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[30]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[31].
Saint-Pompon est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[32]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[33],[34].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[35]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[36]. 56,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[37].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1996 et 1999, par la sécheresse en 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[30].
Toponymie
Le nom de Saint-Pompon fait référence au martyr Pomponius[38], évêque de Naples au VIe siècle[39]. La lettre « t » finale du nom officiel de la commune est une assimilation erronée avec le mot « pont »[38].
En occitan, la commune porte le nom de Sent Plemponh[40].
Jusqu'au , le nom officiel de la commune était Saint-Pompont[26]. À la suite du décret no 2023-1386 du portant changement du nom de communes[41], la commune est graphiée Saint-Pompon, conformément à l'orthographe utilisée localement.
Histoire
Préhistoire
Des vestiges magdaléniens ont été découverts dans les grottes (privées) situées sous le château de Castelviel dominant la vallée de la Lousse.
Période gallo-romaine
À l'époque gauloise, la commune faisait partie du territoire des Pétrocores. Un tumulus au lieu-dit « le Castella » ((oc) lo Castelàs) et quelques autres sites archéologiques en témoignent. Lors de la conquête romaine, Saint-Pompon devient un lieu de passage reliant Cahors à Périgueux. Cette voie romaine dite « Chemin des Anglais » ((oc) lo Camin deus Anglés) située sur les coteaux calcaires a été endommagée par des ravinements naturels. La présence d'un poste de guet dit « la Cabane des Gaulois » surplombant le bourg et d'un mur de soutènement bâti avec d'énormes blocs de calcaire en sont les derniers vestiges visibles.
La première mention écrite connue du lieu apparaît, non datée, sous la forme Sen Pomponctprécédant le libellé Hospitalis de Sancto Pomponio en 1269[38].
À partir du XIVe siècle
Au XIVe siècle, la guerre de Cent Ans entraîna la fortification du bourg grâce aux Anglais. Aujourd'hui, il en reste une porte recouverte de mâchicoulis. Le château actuel datant du XIIIe siècle a conservé sa grosse tour et un chemin de ronde encore bien visible. Plus à l'ouest, sur une colline dominant un étroit vallon où se forme et serpente le Mandalou, le château du Mespoulet (privé) est qualifié de repaire noble (XVIIIe siècle). Tout comme les villages de la vallée du Céou, Saint-Pompon a subi de plein fouet les guerres de religion, d'autant plus que la route royale traversait la localité.
Aux portes du XXIe siècle
Saint-Pompon est une petite commune rurale pleine de vie, située un peu à l'écart des grands axes touristiques des vallées de la Dordogne et du Céou. Ce bourg frontière prouve son dynamisme par son aménagement coquet, ses commerces, ses structures d'accueil sociales et touristiques. C'est un appel à la flânerie que ce dédale de ruelles où l'on découvre autour de l'église et du château, des maisons riches d'une grande diversité architecturale. Sur les chemins d'hier et d'aujourd'hui, le promeneur peut contempler les hameaux et maisons nobles, et son regard peut se perdre vers des horizons des plus étendus.
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[42],[43].
Les habitants de Saint-Pompon se nomment les Saint-Pomponnais[46].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[48].
En 2021, la commune comptait 353 habitants[Note 5], en évolution de −15,35 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2015[50], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 151 personnes, soit 36,2 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (vingt) a légèrement augmenté par rapport à 2010 (dix-neuf) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 13,4 %.
Établissements
Au , la commune compte soixante établissements[51], dont trente-trois au niveau des commerces, transports ou services, treize dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, sept dans l'industrie, quatre dans la construction, et trois relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[52].
Entreprises
Dans le secteur du commerce, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, les « Établissements Bouyssou » (commerce de gros interentreprises de céréales, de tabac non manufacturé, de semences et d'aliments pour le bétail) implantés à Saint-Pompon se classent en 41e position quant au chiffre d'affaireshors taxes en 2015-2016, avec 15 989 k€[53].
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )