La commune de Saint-Martin-de-Bréthencourt se trouve dans le sud des Yvelines, à la limite entre les régions naturelles de Beauce et du Hurepoix. Elle confine vers l'est avec le département de l'Essonne.
Les limites communales de Saint-Martin-de-Bréthencourt et celles de ses communes adjacentes.
Hydrographie
La commune est irriguée par l'Orge qui y trouve sa source et par l'affluent le Rougemont qui rejoint l'Orge au niveau du lavoir de Saint Martin. L'Orge marque sur quelques kilomètres la limite avec la commune de Corbreuse.
Hameaux de la commune
La commune est composée de plusieurs hameaux, Saint Martin de Bréthencourt, Bréthencourt, Hautbout, Ardenay, le Gué d'Orge, les Vieux Murs, Montgarrier, le Moulin Neuf, le Moulin de Ville, la Puce et de plusieurs fermes isolées, la Brosse, Brandelles et Brouville.
Les communications sont assurées par deux routes départementales orientées est-ouest, les RD 116 et RD 168 qui relient la commune à ses voisines et notamment à Ablis à l'ouest et Dourdan à l'est. L'autoroute A10 traverse la commune du nord au sud sans la desservir directement, la bifurcation A10/A11 étant située au nord de la commune. L'échangeur le plus proche se trouve à environ sept kilomètres au sud du bourg dans la commune voisine d'Allainville.
Desserte ferroviaire
Deux lignes ferroviaires traversent la commune sans la desservir, la LGV Atlantique dans le sens nord-sud, qui croise l'autoroute A10 par un passage supérieur au centre du territoire communal, la ligne Paris-Tours par Vendôme, orientée nord-est - sud-ouest. Cette ligne à voie unique à voie unique non électrifiée voit passer des circulations assurant des relations TER Paris-Austerlitz - Châteaudun, prolongée dans certains cas jusqu'à Vendôme ou Tours, sans arrêt entre Dourdan et Auneau.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 645 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Dourdan à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 654,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Martin-de-Bréthencourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire regroupe 1 929 communes[9],[10].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 89,63 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 2,63 % d'espaces ouverts artificialisés et 7,73 % d'espaces construits artificialisés[11].
Le territoire est essentiellement rural (à 90 %), peu boisé (environ 10 % de bois confinés dans les vallées) et consacré à la grande culture céréalière.
L'habitat se répartit entre le bourg centre Saint-Martin regroupant l'église et la mairie, le hameau voisin de Bréthencourt (site de l'ancienne forteresse), situé plus en amont dans la vallée naissante de l'Orge, et le Haut-Bout, hameau situé plus au nord sur le plateau.
Le nom de la localité est attesté sous les formes prioratus Sancti Martini sub Berthoudicuria en 1295[13], Sanctus Martinus, Sanctus prope Corborosam, Saint-Martin-Bretucourt, Saint-Martin-de-Brétencourt[14].
Le prieuré Saint-Martin-de-Bréthencourt[15] a donné naissance à la localité qui résulte peut-être de la fusion des terres du prieuré et de ce qui restait de l'habitat du hameau de la « ville neuve de Froide-ville »[16].
Bréthencourt (commune de Saint-Martin-de-Bréthencourt ) est attesté sous les formes Bertolcor[17], Bertildis Curia vers 1080[Note 2],[18], Bretelli Curia en 1137[19], Bertotcurte en 1176[20], « domaine de Berto »[21], c'est-à-dire de Berthilde, dame du lieu à une période antérieure à 1090[22].
Histoire
Le site est habité depuis l'époque préhistorique. Des vestiges gallo-romains (poteries) y ont également été retrouvés sur la butte d'Aigremont.
Au XIe siècle Gui le Rouge, seigneur de Rochefort, y fit construire un château fort dont il ne reste que les ruines du donjon.
La chatellenie de Bréthencourt est devenue ensuite la propriété successivement des Montfort, des Vendôme, puis en 1653 des L'Hôpital et enfin en 1788 des Rohan-Rochefort.
En 1865 est mise en service la ligne de chemin de fer Paris - Vendôme, première étape d'une nouvelle liaison Paris - Tours.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2022, la commune comptait 688 habitants[Note 3], en évolution de +6,5 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,7 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 307 hommes pour 348 femmes, soit un taux de 53,13 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[28]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
0,3
4,7
75-89 ans
4,2
16,4
60-74 ans
13,3
20,5
45-59 ans
19,7
22,7
30-44 ans
23,6
13,9
15-29 ans
16,2
21,1
0-14 ans
22,6
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[29]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,4
6
75-89 ans
7,8
13,5
60-74 ans
14,8
20,7
45-59 ans
20,1
19,6
30-44 ans
19,9
18,5
15-29 ans
16,8
21,2
0-14 ans
19,2
Enseignement
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Économie
Agriculture.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Martin-Saint-Nicolas-Saint Blaise.
Édifice en pierre de style roman du XIIe siècle, remarquable par sa tour-clocher massive.
L'église appartenait à un prieuré de bénédictins aujourd'hui disparu. L'édifice est protégé par une inscription au titre des Monuments Historiques depuis 1977[30].
Chapelle Saint-Jacques, XIIIe siècle, située dans le hameau de Bréthencourt. Ce serait la chapelle d'une ancienne léproserie aujourd'hui disparue[31].
Vestiges du donjon du château fort construit au XIe siècle par Guy le Rouge.
Lavoir et fontaine du XIXe siècle.
Personnalités liées à la commune
Jean Guiraud (1866-1953), historien français,rédacteur en chef de La Croix de 1917 à 1939.
Héraldique
Blason
D'azur au lion à la queue fourchée d'argent surmonté d'un lambel de quatre pendants du même.
Détails
Le blason de la commune représente les armes de Guy Ier de Montfort qui fut seigneur de Bréthencourt au XIIe siècle. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑Charte rédigée à Bréthencourt en présence de la dame du lieu.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Références
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, page 1561.
↑Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
↑A. Picard, Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d'Etampes et du Hurepoix, Volumes 77 à 79, page 44.
↑Lefèvre Simone, Froideville ou Saint-Martin-de-Bréthencourt, (1988), Bulletin de la Société Historique et Archéologique de Corbeil, de l'Essonne et du Hurepoix Bd. 58 (1988) p. 63-78.
↑Dans les archives départementales d’Eure-et-Loir, H.2261.
↑Dans les archives départementales d’Eure-et-Loir, H.2253.