La commune de Prunay-en-Yvelines se situe à environ 15 km au sud de Rambouillet et à 49 km au sud-ouest de Versailles.
Avec près de 27 km2, elle est la cinquième commune du département en superficie.
L'habitat est réparti d'une part dans le centre village, et d'autre part dans les différents hameaux. L'espace construit comprend quasi exclusivement des habitations individuelles.
La commune est à la fois proche de la région naturelle de la Beauce et de celle des Yvelines.
Les limites communales de Prunay-en-Yvelines et celles de ses communes adjacentes.
Hydrographie
Le ru de Perray affluent rive droite de la Voise traverse le territoire communal. Il est appelé la Rémarde en entrant dans la région Centre-Val de Loire.
Hameaux de la commune
L'Abbé, au nord-est, en limite communale avec Sonchamp et Ablis,
La communication routière est assurée principalement par la RN 10 qui devient route départementale 910 lorsqu'elle retraverse la commune depuis Ablis en direction de Chartres. Son territoire est également traversé par l'autoroute A 11 (l'Océane) dont l'échangeur le plus proche se situe dans la commune voisine d'Ablis. Plusieurs routes départementales (D 101, D 168, D 177) assurent les communications avec les communes voisines.
Desserte ferroviaire
Les gares SNCF les plus proches de la commune sont :
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 642 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Houx à 14 km à vol d'oiseau[3], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 622,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Prunay-en-Yvelines est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire regroupe 1 929 communes[9],[10].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 95,28 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 1,52 % d'espaces ouverts artificialisés et 3,2 % d'espaces construits artificialisés[11].
Prunay-en-Yvelines depuis 1979, marquant ainsi son attachement à la région naturelle de l'Yveline[Note 2],[Note 3].
Histoire
Le nom de Prunay, sous la forme de Prunetum apparaît en 1162, mais le village existait déjà, puisqu'une église à une seule nef était présente.
Les terres de Gourville, Gohervilla, auraient été données aux moines de Saint-Père-en-Vallée par la comtesse Chartraine Letgarde. Le prieuré de Villiers Landoue et de La Chapelle avait la même appartenance et dédié à saint Laurent. La tour du bas Prunay fait partie d'un système de défense édifié vers 1060 et marque la limite entre les terres de Gourville, dépendant des moines de Chartres et celles de Prunay, vassales des seigneurs de Montfort. La dénomination de « tour sarrazine » n'est justifiée que par sa forme carrée à la base.
En 1554 les querelles religieuses deviennent aiguës, c'est le moment où François de Brilhac, commanditaire des moines de Saint-Père-en-Vallée, fait édifier la « Maison Forte » de Gourville. Il n'en subsiste actuellement que la partie centrale. La même année, les habitants de Prunay dotent leur église d'une belle cloche sur laquelle on peut lire « Je fus fondue par les habitants de la paroisse de Prunay et fus nommée Pierre ». L'église de Craches placée est constituée d'une nef et d'un chœur datant du XIIIe siècle et d'un collatéral de la fin du XVe.
En 1834 est construit le lavoir du bas Prunay, les laveuses de Craches et Ablis auront accès moyennant une redevance qui ne sera abolie qu'en 1900. La période 1860-1870 est marquée par de grands travaux. Des ponts, remplaçant les passages à gué, sont construits au bas Prunay, à Gourville et sur la route d'Ablis. Le déplacement du cimetière, de l'entour de l'église à l'emplacement actuel, a pris trente ans. Il ne fut supprimé qu'en 1876 et transformé en place publique avec construction d'un perron pour accéder à l'église. La guerre de 1870 contre les Prussiens est marquée par des évènements dramatiques, des habitants de Prunay sont massacrés.
Les décennies suivantes sont marquées par quelques changements qui donnent au centre du village son aspect actuel. Vers 1906, la voie ferrée Paris-Chartres par Gallardon est construite, puis démantelée en 1944. Il n'en reste, comme vestiges, que le viaduc de Gourville. Après la Libération de 1945, la vie va changer. La mécanisation de l'agriculture bouleverse la population et les activités de la région. Les formes modernes de déplacements, de travail, de commerce, d'urbanisation ont conduit au Prunay d'aujourd'hui.
En mars 1979, Prunay-sous-Ablis fusionne avec la commune de Craches pour devenir Prunay-en-Yvelines.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2021, la commune comptait 841 habitants[Note 4], en évolution de +0,24 % par rapport à 2015 (Yvelines : +2,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,4 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 460 hommes pour 418 femmes, soit un taux de 52,39 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,68 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[19]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,8
4,3
75-89 ans
4,7
18,3
60-74 ans
19,4
25,4
45-59 ans
28,1
16,0
30-44 ans
19,1
15,8
15-29 ans
8,1
19,7
0-14 ans
18,7
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[20]
↑Sous l'Ancien Régime, le nom de Pays d'Yveline est donné à une subdivision du Gouvernement général d'Île-de-France. Le Gouvernement de l'Isle de France par Damien de Templeux, 1663.[1]
↑Le nom de Pays d'Yveline apparaît également dans plusieurs ouvrages de l'époque comme le Dictionnaire universel de la France ancienne & moderne, publié en 1726.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )