Baignée par le Caudeau au nord et son affluent la Louyre au sud, la commune est située 10 kilomètres au nord-nord-ouest de Lalinde et 18 kilomètres à l'est-nord-est de Bergerac. Elle est desservie par la route départementale 37.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint-Félix-de-Villadeix est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5c, date du Campanien 3, une alternance de marnes à glauconie et de calcaires crayo-marneux jaunâtres. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 806 - Bergerac » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Campanien 3 : alternance de marnes à glauconie et calcaires crayo-marneux jaunâtres (formations de Biron et de Coursac), présence localement de niveaux de calcaires gréseux fins ocre à Larrazetia et tempestites (formation de Journiac)
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 80 mètres et 210 mètres[5],[6].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 16,88 km2[5],[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 16,8 km2[3].
Son affluent de rive gauche la Ruchelle sert de limite naturelle au nord-est sur un kilomètre et demi, face à Clermont-de-Beauregard.
La Louyre, d'une longueur totale de 25,51 km, prend sa source dans la commune de Val de Louyre et Caudeau (territoire de l'ancienne commune de Cendrieux) et se jette dans le Caudeau en rive gauche sur la commune de Lamonzie-Montastruc[17]. Elle traverse la commune d'est en ouest sur quatre kilomètres dont 500 mètres en limite de Liorac-sur-Louyre.
Affluent de rive gauche de la Louyre, le ruisseau de Barbeyrol marque la limite territoriale au sud sur plus de deux kilomètres et demi, face à Saint-Marcel-du-Périgord.
Réseaux hydrographique et routier de Saint-Félix-de-Villadeix.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne Atlantique ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[18]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [19].
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[20].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[21].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 891 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[22]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bergerac à 18 km à vol d'oiseau[23], est de 13,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 792,9 mm[24],[25]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[26].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Félix-de-Villadeix est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[27].
Elle est située hors unité urbaine[28] et hors attraction des villes[29],[30].
Occupation des sols
En 2006, au niveau communal, les sols se répartissaient de la façon suivante : 52,9 % de territoires agricoles, 45,8 % de forêts ou de milieux semi-naturels et 1,2% de territoires artificialisés[31].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Caudeau et la Louyre. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[34],[32]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « vallée du Caudeau », couvrant 14 communes et approuvé le , pour les crues du Caudeau[35],[36].
Saint-Félix-de-Villadeix est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[37]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[38],[39].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[40]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[41]. 57 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[42].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[32].
Risque technologique
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO, classée seuil bas : Aquitab SAS, dont l’activité de fabrication de pastilles de chloration pour piscine est soumise à autorisation du fait de l’utilisation de produits toxiques et de substances comburantes, susceptibles de produire desdégagements de vapeurs toxiques[43]
Toponymie
En occitan la commune se nomme Sent Feliç de Viladés[44].
Histoire
À la suite de découvertes répétées de tessons de poteries, de verre, de monnaies et de clous forgés, par un agriculteur après les labours, l'archéologue Christian Chevillot, avisé en 2014, confirme après des fouilles, que le site était une agglomération du IIIe siècle av. J.-C. qui s'étendait sur 20 à 30hectares[45],[46]. La présence d'une voie gauloise et les tessons d'un masque étrusque de Silène, découvert à l’emplacement d'un sanctuaire, attestent de l'ampleur possible des échanges dès cette époque[47]. La campagne de fouilles débutée en 2020 a permis de révéler que cette agglomération a été, du IIIe siècle av. J.-C. au Ier siècle apr. J.-C., successivement gauloise puis gallo-romaine, avec la présence d'un sanctuaire gaulois et d'un temple romain[48].
La commune porta, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), le nom de Félix Viladeix[5].
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[49],[50].
En , la forêt de Petra Alta a été labellisée « Tourisme et Handicap » pour la création de deux parcours, l'un de 450 mètres, avec cinq agrès, adapté aux quatre types de handicap et l'autre de 850 mètres avec dix agrès, « spécialement conçu pour les personnes en situation de handicap auditif, mental et visuel »[56].
Les habitants de Saint-Félix-de-Villadeix se nomment les Saint-Féliciens[57].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[59].
En 2022, la commune comptait 319 habitants[Note 4], en évolution de +2,24 % par rapport à 2016 (Dordogne : +0,37 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En mars ou avril, le lundi de Pâques, « randonnée des Coteaux de la voie romaine » en marche (sur 8, 13 ou 20 km), VTT (sur 8, 13, 25, 35, 45 ou 53 km) ou trail (parcours libre de 13 à 20 km) (30e édition en 2024)[61]. L'édition 2024 a attiré 570 traileurs et marcheurs et 220 vététistes[62]
Économie
Emploi
En 2015[63], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 119 personnes, soit 40,1 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (seize) a augmenté par rapport à 2010 (quatorze) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 13,5 %.
Établissements
Au , la commune compte trente-quatre établissements[64], dont douze dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, neuf au niveau des commerces, transports ou services, six relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, quatre dans la construction, et trois dans l'industrie[65].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Héraldique
Blason
Écartelé au 1) de gueules aux trois lionceaux d’or, au 2) d’or aux trois arbres arrachés au naturel, au 3) d’or à la charrue de sable, au 4) de gueules au crosseron contourné d’or.
Ouvrage collectif sous la direction de Brigitte Delluc et Bernard Cougoul, préface de Gérard Fayolle, La Peyrouse en Périgord, un site aux prises avec l'Histoire, Éditions Secrets de Pays, août 2022, (ISBN978-2-491344-14-6).
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Hervé Chassain,« Une ville gauloise en Pays Lindois », Sud Ouest édition Dordogne, 25 juin 2018, p. 11.
↑Hervé Chassain,« Sous les champs, une cité », Sud Ouest édition Dordogne, 15 mars 2019, p. 13.
↑Christian Chevillot et Eneko Hiriart, Une importation étrusque chez les Pétrocores : le protomé de Silène du sanctuaire gaulois de La Peyrouse (Dordogne), vol. 62, (ISBN979-10-90534-72-8, lire en ligne)
↑Suzy Beylie-Labrousse, « Un sanctuaire romain mis au jour », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 14.
↑Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 10 septembre 2020.
↑Sébastien Noël et Luc Stevens, Souterrains et mottes castrales : Émergence et liens entre deux architectures de la France médiévale, Paris, Éditions L'Harmattan, , 422 p. (ISBN978-2-343-07867-0), p. 333.
↑Hervé Chassain, « Les mystères du site de La Peyrouse dévoilés », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 13.
↑Cédric de Oliveira, SOS pour une chapelle, Sud Ouest édition Dordogne, 23 août 2011.