Ce village typique du pays brayaud est riche de traditions notamment viticoles, se faisant l'hôte de visiteurs du monde entier lors des grandes manifestations. C'est l'un des derniers villages français à avoir conservé des rites qui, auparavant, se déroulaient dans chaque ville française, provoquant ainsi un fort intérêt des connaisseurs mais également certaines incompréhensions de la part de personnes peu renseignées.
Géographie
Localisation
Le bourg est construit sur un plateau dominant, au nord, le vallon du Sardon.
La commune est traversée par la route départementale 2144, ancienne route nationale 144 reliant Riom à Montluçon. Le tronçon commun des autoroutes A71 et A89 traverse la commune au nord-est et à l'est.
En outre, le territoire est traversé par les routes départementales 404 (vers Yssac-la-Tourette), 421 (vers Pessat-Villeneuve) et 985 (vers Châtel-Guyon), ainsi qu'une partie de la RD 2009 (ancienne route nationale 9) passant au-dessus de l'autoroute[1].
Depuis le 3 septembre 2018, la ligne 4 du réseau de transports en commun RLV Mobilités dessert la commune[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 675 mm, avec 8,8 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sayat_sapc », sur la commune de Sayat à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 776,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Bonnet-près-Riom est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Bonnet-près-Riom[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (85,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (64,1 %), zones urbanisées (19,6 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Sanctus Bonetus est mentionné pour la première fois en 1131 lorsque l'église est donnée par l'évêque de Clermont à l'abbaye de Mozac, qui relève alors de Cluny (1095). Le pape Alexandre III confirme la donation en 1165. L'égliseparoissiale de Saint-Bonnet est, jusqu'à la Révolution, une dépendance de l'abbaye de Mozac (située à 6 km). Sa particularité est qu'elle ne dispose pas de clocher.
La toponymie vient de saint Bonitus, évêque d'Auvergne au VIIe siècle. Le lieu prend ensuite le nom, sous l'Ancien Régime, de Saint-Bonnet-Laschamps ou Saint-Bonnet-des-Champs, et enfin Saint-Bonnet-près-Riom en 1800.
En 1716, le bourg est à moitié ravagé par un incendie et en 1750 on compte 1 250 habitants.
Les textes mentionnent les restes d'un fort considérable (1793) : un rempart autour de l'église, deux tours, des souterrains et des cachots.
L'histoire du village vigneron
Au XIXe siècle, ce village vigneron atteint son apogée avec 250 hectares de vignoble, mais la crise du phylloxéra entraîne une réduction des surfaces au profit des céréales. Ce phénomène s'accentue après la Seconde Guerre mondiale. Depuis 1970, la proximité de Riom, favorise le développement d'un habitat de type pavillonnaire à l'ouest de l'ancien bourg et la population double entre 1990 et 2010 avec près de 2 000 habitants. Parallèlement, la culture de la vigne renaît sur les coteaux et le cru de madargue bénéficie de l'appellation A.O.C. côtes-d'auvergne.
De son passé, le bourg conserve des maisons vigneronnes dont l'ensemble du Gamounet, animé et mis en valeur par l'association Les Brayauds qui perpétue le sens de la fête et de la convivialité propre aux pays vignerons.
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Aux élections municipales de 2014, le maire sortant s'est représenté mais a été battu par Jean-Philippe Perret, qui obtient 61,93 % des voix au premier tour ; il acquiert seize sièges dont deux au conseil communautaire ; les trois sièges restants étant détenus par la liste de Christophe Mathieu. Le taux de participation s'élève à 79,35 %[16].
Aux élections départementales de 2015, dans le nouveau canton de Riom, le binôme composé de Stéphanie Flori-Dutour et de Jean-Philippe Perret, élus dans le canton[17], a recueilli 65,32 % des suffrages exprimés. La participation s'est élevée à 63,65 %[18], supérieure de dix points à celle du canton[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2022, la commune comptait 2 078 habitants[Note 4], en évolution de −2,99 % par rapport à 2016 (Puy-de-Dôme : +2,1 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Dans l'enseignement public, les élèves commencent leur scolarité à l'école élémentaire Jean-Baptiste-Chauty[27]. Ils la poursuivent à Riom, au collège Mendès-France[28] puis au lycée Virlogeux[29].
Il existe une école élémentaire privée (Saint-Joseph)[27].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Bonnet : église romane du XIIe siècle, fortifiée durant la guerre de Cent Ans, remaniée et agrandie au XVIe siècle, restaurée au XIXe siècle.
Le Gamounet (XVIIe siècle) : la maison a appartenu aux Gamounet, notaires à Riom. Porte cochère portant une inscription « 1687 G.C ».
À la fête patronale de la ville est organisé le jeu du cou de l'oie, où l'on arrache la tête d'animaux morts. La pratique ancestrale est en 2024 sous le feu de critiques de particuliers et d'associations[31],[32].
Héraldique
Blason
D'argent aux grappes de raisin de gueules, feuillée et tigées de sinople sortant d'une amphore de gueules, chappé d'azur à une crosse d'or à dextre et une fleur de lys du même à sénestre.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Pascal Faucheux démissionne de son mandat de maire pour se consacrer exclusivement à sa fonction de président de Riom-Communauté[20]
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Transports », Communauté d'agglomération Riom Limagne et Volcans (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Denis Rougeyron devient maire de Saint-Bonnet-près-Riom (Puy-de-Dôme) : Le nouveau conseil municipal de Saint-Bonnet-près-Riom vient de se réunir pour désigner le maire et ses adjoints. Sans surprise, Denis Rougeyron a enfilé l'écharpe. », La Montagne, (lire en ligne).