Rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier

Rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier
Image illustrative de l’article Rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier
La rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier vue de la rue d'Alsace-Lorraine.
Situation
Coordonnées 43° 36′ 13″ nord, 1° 26′ 47″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 1 - Centre
Quartier(s) Saint-Georges
Début no 22 rue d'Alsace-Lorraine
Fin no 11 rue Saint-Antoine-du-T.
Morphologie
Type Rue
Longueur 132 m
Largeur 11 m
Transports
Métro de Toulouse Métro Ligne A du métro de Toulouse : Capitole
Ligne A du métro de ToulouseLigne B du métro de Toulouse : Jeanne-d'Arc
Liste des lignes de bus de Toulouse​​​​​​​​​​​​​​​ Bus Ville (à proximité)
Odonymie
Anciens noms Rue du Pré-Montardi (1508-fin du XVIIe siècle)
Rue des Pénitents-Bleus (XVIIe siècle-1855)
Rue Populaire (1794)
Rue Duranti (1855-1944)
Nom actuel 1944
Nom occitan Carrièra del Lòctenent Coronel Pelissier
Histoire et patrimoine
Création 1508
Lieux d'intérêt Église Saint-Jérôme
Commanderie de Saint-Antoine du Tau
Hôtel Caulet-Rességuier
Protection Site patrimonial remarquable (1986)
Notice
Archives 315554108843
Chalande 411
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier

La rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier (en occitan : carrièra del Lòctenent Coronel Pelissier) est une rue de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle se situe au cœur du quartier Saint-Georges, dans le secteur 1 - Centre.

Situation et accès

Description

La rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier est une voie publique située dans le centre-ville de Toulouse. Elle naît au carrefour de la rue d'Alsace-Lorraine. Elle est rectiligne et orientée est-ouest. Elle est longue de 132 mètres et large d'environ 11 mètres, ce qui en fait une des rues les plus larges du centre ancien. Elle se termine au croisement de la rue Saint-Antoine-du-T., mais est prolongée à l'est par la rue Saint-Jérôme, qui aboutit à la place Occitane et au nouveau quartier Saint-Georges.

La chaussée compte une voie de circulation automobile en sens unique, de la rue d'Alsace-Lorraine vers la rue Saint-Jérôme. Elle est définie comme une zone de rencontre et la vitesse est limitée à 20 km/h. Il n'existe ni bande, ni piste cyclable, quoiqu'elle soit à double-sens cyclable.

Voies rencontrées

La rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :

  1. Rue d'Alsace-Lorraine
  2. Rue Saint-Antoine-du-T.

Transports

La rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier n'est pas directement desservie par les transports en commun Tisséo. Elle se trouve cependant à proximité de la rue Saint-Antoine-du-T., parcourue par la navette Ville. Les stations de métro les plus proches sont la station Capitole, sur la ligne Ligne A du métro de Toulouse, et la station Jean-Jaurès, sur les lignes Ligne A du métro de ToulouseLigne B du métro de Toulouse du métro. À proximité se trouvent les arrêts des lignes de Linéo L1L8L9 et de bus 142329.

La station de vélos en libre-service VélôToulouse la plus proche se trouve dans la rue Paul-Vidal : la station no 8.

Odonymie

La plaque de rue originale de 1948 et celle plus récente en occitan.

Depuis 1944, la rue rend hommage à Louis Pélissier (1901-1944), héros de la Libération. Né le à Toulouse, il habitait une maison de la rue Camille-Pelletan, dans le quartier de la Côte-Pavée. Il avait le grade de capitaine dans l'armée en 1940, lors de l'armistice. En 1942, il entra dans le mouvement Combat, puis à l'AS. Il devint chef des groupes francs des MUR (Mouvements unis de la Résistance) et agit sous les noms de Carton, Martin ou Benoît. Il avait ses bureaux dans la rue (actuel no 4). Il fut fusillé le à Saint-Céré, au bas de la route de Saint-Laurent-les-Tours. Le , des funérailles solennelles lui furent rendues à Toulouse[1].

Au Moyen Âge, la rue n'était qu'un chemin sans nom qui traversait le Pré-Montardi. En 1508, les capitouls décidèrent de l'aménager en rue, qui prit naturellement le nom de ce pré. Au XVIIe siècle, après la construction de la chapelle des Pénitents bleus (actuelle église Saint-Jérôme), on lui donna le nom de rue des Pénitents-Bleus. En 1794, pendant la Révolution française, il fut décidé de la renommer rue Populaire, mais elle redevint rue des Pénitents-Bleus ou de Saint-Jérôme sous l'Empire. En 1855, une décision municipale lui donna le nom de rue Duranti, en l'honneur de Jean-Étienne Duranti (vers 1534-1589), président au Parlement de Toulouse, victime de la Ligue lors des guerres de Religion[2],[3]. C'est en effet lui qui fit construire l'hôtel agrandi au XVIIe siècle par Jean Georges de Caulet[4]. Elle prit finalement le nom de Louis Pélissier en 1944[1].

Histoire

Moyen Âge et période moderne

Au Moyen Âge, le quartier, qui dépend du capitoulat de Saint-Étienne, n'est qu'un pré, connu comme le Pré Montardi (Pla Montardi en occitan), traversé par un simple chemin. C'est là que vers 1270 viennent s'établir, en limite de la rue des Clottes (actuelle rue Saint-Antoine-du-T.), des religieux de l'ordre hospitalier de Saint-Antoine. Ils y fondent leur commanderie toulousaine, en accord avec le chapitre de la cathédrale Saint-Étienne[5].

En 1508, les capitouls décident d'aménager le quartier et font tracer une rue nouvelle, une des plus larges voies de la ville. La rue attire certains personnages importants, qui y font construire des immeubles. Le plus célèbre d'entre eux est le premier président au Parlement de Toulouse, Jean-Étienne Duranti, qui fait construire à partir de 1582-1583 un hôtel particulier (actuel no 3)[4]. On trouve également des salles pour le jeu de paume, en particulier celle du capitoul Pierre de Gargas (emplacement de l'actuel no 1) et celle de Jean Ducros (emplacement de l'actuel no 5)[6]. Parmi les habitants les plus notables se trouve également Mathelin Tailhasson, dit Mathaly, surnommé « le roi des violons de France » par le roi Louis XIII, qui habitait une maison de cette rue (emplacement de l'actuel no 7), acquise vers 1580 par son père Jacques, maître hautbois de la ville[7].

À la même époque, la commanderie de Saint-Antoine connait des difficultés. En 1504, les religieux avaient été condamnés par le parlement de Toulouse, parce qu'ils ne s'acquittaient pas de la redevance qu'ils devaient verser au chapitre de la cathédrale. À la fin du siècle, l'autorisation est donnée à la confrérie des Pénitents bleus de s'établir dans leur chapelle[8]. C'est l'une des quatre confréries de pénitents de la ville, fondée en 1575 par l'archevêque de Toulouse, Georges d'Armagnac, et Jean-Étienne Duranti, et placée sous l'invocation de saint Jérôme[9]. Elle rassemble alors certaines des figures les plus en vue de la ville et de la province : le cardinal François de Joyeuse, le cardinal Thomas de Bonsi, évêque de Béziers, Pierre de Villars[Lequel ?], évêque de Mirepoix, Nicolas de Villars, archidiacre d'Auch, Michel de Sabateri, abbé de Saint-Sever, Antoine de Tholosani, commandeur de l'ordre hospitalier de Saint-Antoine, Jean de La Barrière, fondateur de l'ordre des Feuillants, Antoine de Saint-Paul, fondateur de la chartreuse de Toulouse, Antoine Scipion de Joyeuse, lieutenant du roi, et son frère, Henri de Joyeuse, et les parlementaires Pierre Du Faur de Saint-Jory et François de Clary. Entre 1614 et 1617, ils font reconstruire par l'architecte Pierre Levesville la chapelle de la commanderie Saint-Antoine, qui abrite désormais leur confrérie (actuel no 10) : un vaste bâtiment, orienté nord-sud, flanqué à l'ouest de la sacristie et d'un confessionnal, et ouvert sur deux cours bordées de salles de réunion[10]. En 1621, à la suite d'un long procès, puis d'un accord avec les religieux de Saint-Antoine, la chapelle est rendue à ces derniers, qui achètent à leurs frais un immeuble voisin, occupé par un relais de poste, le Logis de la Pomme[N 1]. C'est là que les pénitents bleus font construire une nouvelle chapelle, toujours par Pierre Levesville, et placée sous l'invocation de saint Jérôme (actuel no 3)[11]. La première pierre est posée, au nom du roi Louis XIII, par l'évêque de Pamiers, Joseph d'Esparbès de Lussan. Par la suite, la chapelle est décorée par le peintre Hector Estienne en 1639, et par le sculpteur Gervais Drouet, qui construit le maître-autel en 1657, puis en 1668. Enfin, à la fin du siècle, les bâtiments de la commanderie de Saint-Antoine sont reconstruits entre 1692 et 1694 (actuels no 6-8).

Au XVIIIe siècle, la plupart des immeubles du côté nord de la rue sont reconstruits, dans le goût classique ou néo-classique (actuels no 5, 7, 11 et 13). À la même époque, l'ancienne salle du jeu de paume de Jean Ducros, entre la rue des Pénitents-Bleus (actuel no 5) et la rue du Pré-Montardy (actuel no 24) devient la salle de l'Opéra, la première de la ville. Elle est alors vouée aux concerts de musique, mais aussi à différents types de spectacle. Le , c'est lors d'une représentation de marionnettes que la salle est détruite par un violent incendie – elle est cependant reconstruite peu après. C'est probablement de cette époque que date le bas-relief que sculpte Marc Arcis, Apollon et les Muses[12]. Indice du caractère aristocratique qu'a gagné la rue au cours du siècle, la salle du Jeu de paume de Pierre de Gargas, devient, entre 1787 et 1788, le Club de la noblesse.

Époque contemporaine

Pendant la Révolution française, la rue connait des transformations. En 1790, les ordres religieux sont supprimés. Les derniers moines de Saint-Antoine sont expulsés de leur commanderie (actuels no 6-10), dont les bâtiments sont affectés à l'armée qui y installe la Manutention des vivres militaires, c'est-à-dire l'intendance militaire[13]. La confrérie des Pénitents bleus est quant à elle expulsée de la chapelle Saint-Jérôme qui devient une salle de réunion, puis, en 1792, un temple de la Liberté, tandis que le mobilier est emporté et le clocher abattu[14]. De l'autre côté de la rue, la salle de l'Opéra devient la salle de l'Athénée, où sont donnés des spectacles civiques[12].

Dans la première moitié du XIXe siècle, la rue semble cependant rester à l'écart des bouleversements du siècle. En 1802, l'église Saint-Jérôme est devenue le centre d'une petite paroisse, qui s'étend de la place du Capitole à la place Saint-Georges[14]. En 1807, un clocher est construit et en 1847, l'église est agrandie sur les plans de l'architecte Auguste Virebent. Elle reçoit également un décor peint par Justin Pibou et Antoine Robert[11]. À côté, l'ancienne commanderie Saint-Antoine devient le quartier général de la division militaire de Toulouse[13].

En 1873, l'extrémité ouest de la rue est emportée par les démolitions lors du percement de la rue d'Alsace-Lorraine. La rue Duranti profite du développement de l'activité commerciale le long de cette nouvelle artère. En 1893, le Comptoir national d'escompte de Paris (CNEP), qui a absorbé la Banque Ozenne, s'installe à l'angle de la rue d'Alsace-Lorraine dans un bâtiment de l'architecte Germain Dutour (emplacement de l'actuel no 1)[15]. Dans l'Entre-deux-guerres, la rue est ainsi animée par plusieurs boutiques de vêtements et de tissus, tels Boréa (actuel no 3)[16] et la lingerie Vogue (actuel no 13)[17]. On trouve aussi des restaurants, comme la brasserie Moka (actuel no 13)[18]. Il y a même une clinique, tenue par le docteur Émile Mounié (actuel no 13)[19]. La rue connaît aussi l'animation du Cercle Duranti, qui abrite certains services de l'armée, ainsi que des associations militaires, et une bibliothèque de cercle, réservée aux officiers[20].

Dans la deuxième moitié du XXe siècle, les municipalités toulousaines encouragent le renouvellement urbain de la ville et sa modernisation. Ainsi, à l'est de la rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier s'élève progressivement, entre 1964 et 1978, dans l'ancien quartier des Clottes, le nouveau quartier Saint-Georges autour de la place Occitane. La rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier est également touchée par les travaux. En 1959, le siège du CNEP est totalement transformé et un nouvel immeuble, de style moderne, est élevé sur les plans de l'architecte Georges Alet à l'angle de la rue d'Alsace-Lorraine (actuel no 1)[N 2],[15]. L'année suivante, les Nouvelles Galeries font construire un grand magasin entre la rue Lapeyrouse (actuel no 6) et la rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier, à l'emplacement de l'hôtel Caulet-Rességuier : à la suite d'une forte mobilisation, la façade sur la rue est conservée, mais les appartements intérieurs et la façade sur jardin sont démolis.

En 2000, le ministère de la Défense abandonne les bâtiments de l'ancienne commanderie de Saint-Antoine. Ils sont récupérés par la mairie de Toulouse, qui y installe les services de l'état civil de la commune, ainsi que plusieurs services destinés aux habitants du quartier : une crèche, un club du 3e âge, une bibliothèque et une salle de conférences, la salle Antoine-Osète[21]... Dans les premières décennies du XXIe siècle, les façades des bâtiments sont progressivement rénovées.

Patrimoine et lieux d'intérêt

Église Saint-Jérôme

Logo monument historique Classé MH (1980)[22].

L'église Saint-Jérôme est construite entre 1622 et 1625, d'abord comme la chapelle particulière de la confrérie des Pénitents bleus. Le maître architecte Pierre Levesville est chargé de la conduite des travaux de la chapelle, de la sacristie et de la maison des prêtres. Des travaux sont régulièrement menés au cours des décennies suivantes par le peintre Hector Estienne en 1639, le sculpteur Gervais Drouet en 1657 et en 1668, le serrurier Mathieu Lanes en 1734 et le sculpteur Marc Arcis au milieu du XVIIIe siècle. Pendant la Révolution française, l'église est fermée et, en 1792, elle est vidée de son mobilier. En 1802, elle devient église paroissiale et des travaux sont menés afin de l'agrandir. Les arcades de la nef sont percées d'ouvertures, le mur qui soutenait la tribune des Pénitents est abattu et le clocher est construit en 1807. En 1846, l'église est de nouveau agrandie, sur les plans d'Auguste Virebent, par l'aménagement d'une nouvelle rotonde sur l'emplacement d'un édifice plus ancien. Dans les décennies suivantes, les peintres Justin Pibou et Antoine Robert participent à la création d'un nouveau décor[23].

Commanderie de Saint-Antoine du Tau

Logo monument historique Inscrit MH (1972, façades et toitures sur rue de la chapelle)[24].

L'ordre hospitalier de Saint-Antoine – populairement désigné comme l'ordre de Saint-Antoine du Tau ou de Vienne – s'installe à Toulouse vers 1270. La chapelle (actuel no 10) est reconstruite en 1614 par la confrérie des Pénitents bleus, qui en a obtenu l'usage, avant de la céder aux Antonins en 1621. Les bâtiments de la commanderie sont reconstruits entre 1692 et 1694, peut-être sur les plans de l'architecte Jean-Pierre Rivalz (actuels no 6-8). Au XIXe siècle, les bâtiments sont dévolus à l'armée et il abrite le cercle des officiers Duranti. En , l'ensemble est acquis par la ville de Toulouse, qui y installe les services de l'état civil, ainsi qu'une crèche, une bibliothèque pour enfants de 400 m2, un club du troisième âge, une salle de réunion. Celle-vi est nommée en hommage à Antoine Osète, adjoint au maire (1911-1998).

no 6-8 : façade sur cour du bâtiment de la commanderie.
  • no 6-8 : commanderie ou « nouvel hôtel Duranti ».
    Les bâtiments de la commanderie s'organisent autour d'une cour intérieure. La façade sur la rue, de style classique et symétrique, se développe sur onze travées et s'élève sur trois étages décroissants. Le rez-de-chaussée est percé d'une porte cochère centrale et deux portes latérales. Elles ont un encadrement de pierre richement sculpté : elles sont encadrées de deux pilastres à chapiteaux ioniques, supportant un entablement sculpté de rinceaux et surmonté d'une large corniche moulurée. La façade est rythmée verticalement par les crossettes pendantes du chambranle des fenêtres, et horizontalement par les cordons qui passent au niveau des appuis, formant un quadrillage. Les fenêtres des 1er et 2e étages sont de plus surmontées de frontons alternativement triangulaires et curvilignes. L'élévation est surmontée d'une corniche à modillons. Les travées latérales, en légère saillie, sont mises en valeur par un chaînage d'angle en bossage et l'ajout d'un étage supplémentaire, également surmontée d'une corniche à modillons.
no 10 : façade de la chapelle.
  • no 10 : chapelle.
    La chapelle, construite entre 1614 et 1617, a conservé sa façade monumentale, de style classique. Elle est due à l'architecte toulousain Pierre Levesville, mais il est probable que Jacques Lemercier, architecte du roi, arrivé à Toulouse à la fin de l'année 1613 pour surveiller l'achèvement des travaux du Pont-Neuf, ait joué un rôle dans la composition de la façade[25]. Elle joue de la polychromie de la brique, utilisée pour le mur, et de la pierre, employée pour le décor. Le portail est surmonté d'une corniche soutenue par quatre consoles à volutes. Au-dessus, un grand oculus est surmonté du visage et des ailes déployées d'un ange, tandis que pend un guirlande. Le portail est encadré de deux groupes de deux pilastres à chapiteaux ioniques, qui reposent sur un piédestal. Deux niches, ornées d'une coquille, prennent place entre les groupes de pilastres – elles contenaient peut-être des statues de saints. Les pilastres soutiennent un entablement mouluré, surmonté d'une corniche et d'un fronton triangulaire, simplement percé d'un oculus. Surmontant l'élévation, le garde-corps à balustres est rythmé par les pots à feu placés en amortissement des pilastres[26].

Hôtels particuliers et immeubles

  • no  1 : immeuble Livertoux.
    L'immeuble est construit en 1958 à l'emplacement de l'agence toulousaine du Comptoir national d'escompte de Paris. Le bâtiment, caractéristique du mouvement moderne, est élevé sur les plans de l'architecte Georges Alet et bâti en béton. Il s'élève à l'angle de la rue d'Alsace-Lorraine et de la rue Lapeyrouse, mis en valeur par un arrondi. Il se développe sur dix niveaux : un rez-de-chaussée, un entresol et huit étages. Le rez-de-chaussée est recouvert d'un placage de marbre. Aux étages, la façade est largement éclairée par les fenêtres rectangulaires, disposées en retrait[27].
no 3 : façade de l'hôtel Caulet-Rességuier.
no 3 : détail d'une tourelle de l'hôtel.
  • no  3 : hôtel Caulet-Rességuier. Logo monument historique Inscrit MH (1961, façade sur la rue et portion de toiture correspondante ; partie inférieure de l'escalier central)[28].
    L'hôtel est construit en plusieurs étapes par des propriétaires différents. Les premiers travaux sont réalisés à la fin du XVIe siècle pour Jean-Étienne de Durand, dit Duranti, premier président au Parlement. En 1600, il est vendu par ses héritiers à Jean Georges de Caulet, trésorier général de France et seigneur d'Auterive. Il se compose alors du corps de bâtiment en fond de cour et d'une l'aile en retour côté est. Entre 1601 et 1603, Jean Georges de Caulet entreprend une nouvelle campagne de travaux pour terminer la bâtisse. Il fait construire et couvrir le pavillon ouest et édifier les tours d'angle. À la fin du XVIIe siècle, l'édifice devient la propriété de la famille de Rességuier qui, au cours du siècle suivant, entreprend des aménagements pour mettre l'hôtel dans le goût classique. L'ordonnancement de la façade principale est repris, avec la disparition des fenêtres à meneaux, et le portail sur la rue est modifié. Au XIXe siècle, l'hôtel particulier devient un immeuble de rapport. En 1960, la façade arrière est détruite lors de la construction du grand magasin des Nouvelles Galeries par les architectes René Mialhe et André Dubard de Gaillarbois (actuel no 6 rue Lapeyrouse).
    L'hôtel de Caulet est un édifice en U. Il est à l'origine disposé entre cour et jardin. Du côté de la rue, la cour est fermée par un mur. Il est percé d'un portail voûté en berceau qui possède une agrafe sculptée d'un Hercule en pierre et surmonté d'une corniche moulurée, soutenue par des consoles en pierre. Il est encadré de deux portails plus petits et voûtés de même.
    Le corps de bâtiment principal et ses deux ailes en retour s'élèvent sur trois étages décroissants. Les façades en brique sont percées de fenêtres segmentaires. Les deux tours d'escalier en vis, situées dans les angles, concentrent le décor. Elle se développent sur quatre étages et s'élèvent au dessus du reste du bâtiment. La pierre est utilisée pour les encadrements des portes et des fenêtres, les cordons, les consoles et les agrafes des fenêtres. Elles sont coiffées d'un toit à l'impériale en ardoise[29].
  • no  5 : immeuble.
    L'immeuble, de style néo-classique, est construit en 1782. La façade est symétrique et s'élève sur trois étages décroissants. Au rez-de-chaussée, de larges ouvertures de boutique rectangulaires encadrent la porte, surmontée d'une imposte en fer forgé où figure la date d'achèvement des travaux – elle est cependant montée à l'envers. Aux étages, les fenêtres sont rectangulaires et inscrites dans un embrasement rectangulaire continu, mais séparées verticalement par des tables. Celles du 1er étage ont des garde-corps en fer forgé[30].
  • no  7 : immeuble (deuxième moitié du XVIIIe siècle)[31].
  • no  11 : immeuble (fin du XVIIIe siècle)[32].

Notes et références

Notes

  1. Le Logis de la Pomme se déplaça non loin, dans la rue du Puits-de-la-Cadène, à laquelle il donna son nom (emplacement de l'actuel no 40 rue de la Pomme).
  2. En 1966, le CNEP fusionne, sur décision du ministre des Finances Michel Debré, avec la Banque nationale pour le commerce et l'industrie (BNCI) pour donner naissance à la Banque nationale de Paris (BNP), devenue BNP Paribas en 2000.

Références

  1. a et b Salies 1989, vol. 2, p. 265.
  2. Chalande 1928, p. 132-133.
  3. Salies 1989, vol. 1, p. 400.
  4. a et b Éclache 2006, p. 31.
  5. Salies 1989, vol. 2, p. 395.
  6. Salies 1989, vol. 2, p. 37-38.
  7. « La rue Mathaly », La Dépêche du Midi, 26 mai 2003.
  8. Salies 1989, vol. 2, p. 396.
  9. Salies 1989, vol. 2, p. 267.
  10. Éclache 2012, p. 376.
  11. a et b Notice no IA31104741, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  12. a et b Salies 1989, vol. 2, p. 228.
  13. a et b Éclache 2012, p. 375.
  14. a et b Salies 1989, vol. 2, p. 423.
  15. a et b Salies 1989, vol. 1, p. 310.
  16. Salies 1989, vol. 2, p. 513.
  17. Salies 1989, vol. 2, p. 575.
  18. Salies 1989, vol. 2, p. 179.
  19. Salies 1989, vol. 2, p. 292.
  20. Agnès Boishult, Contribution à l'histoire des bibliothèques de cercle d'officiers, mémoire d'études de l'ENSSIB, janvier 2011 (lire en ligne).
  21. V. S., « Toulouse. Le Cercle Duranti quitte ses quartiers », La Dépêche du Midi, 19 avril 2000.
  22. Notice no PA00094500, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  23. Notice no IA31131361, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  24. Notice no PA00094624, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. Éclache 2012, p. 379-380.
  26. Notice no IA31133309, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  27. Notice no IA31104782, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  28. Notice no PA00094540, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. Notice no IA31131820, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  30. Notice no IA31131951, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  31. Notice no IA31131946, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  32. Notice no IA31131948, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

Voir aussi

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Bibliographie

Ouvrages généraux

  • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 12e série, tome VI, Toulouse, 1928, p. 132-154.
  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989, (ISBN 978-2-8672-6354-5).

Ouvrages spécialisés

  • Michèle Éclache, « L'Hôtel Duranti puis de Caulet », Demeures toulousaines du XVIIe siècle. Sources d'archives (1600-1630 environ), Presses universitaires du Midi, Toulouse, 2006 (ISBN 978-2-8107-1006-5) (lire en ligne).
  • Michèle Éclache, « La première église des Pénitents bleus de Toulouse (XVIIe siècle) », Annales du Midi tome 124, no 279, 2012, p. 375-391 (lire en ligne).
  • Georges Costa, « L'église Saint-Jérôme, ancienne chapelle des Pénitents Bleus de Toulouse », Congrès archéologique de France. 154e session. 1996. Monuments en Toulousain et Comminges, Société française d'archéologie, Paris, 2002, p. 235–244.

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Liens externes

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1932 painting by Pablo Picasso Le reposArtistPablo PicassoYear1932Mediumoil on canvasDimensions46 cm × 46 cm (18 1/8 in × 18 1/8 in) Le Repos (French, 'Rest') is an oil-on-canvas painting created by Pablo Picasso in 1932. It depicts a portrait of Marie-Thérèse Walter, the artist's lover and muse, in a sleeping pose. The painting was produced in the midst of their relationship and is a demonstration of Picasso's love for his mistress. Le Repos was ...

Airline of the United States This article is about the one specific US-based airline named American Airlines. For its parent company, see American Airlines Group. For a full list of all US-based airlines, see List of airlines of the United States. American Airlines, Inc. IATA ICAO Callsign AA[1] AAL[1] AMERICAN[2] FoundedApril 15, 1926; 98 years ago (1926-04-15) (as American Airways, Inc.)[3]Commenced operationsJune 25, 1936; 87 y...

 

Loss of central political control in the Western Roman Empire in late antiquity Fall of Rome redirects here. For other uses, see Fall of Rome (disambiguation). The fall of the Roman Empire redirects here. For the film, see The Fall of the Roman Empire (film). For the Italian film, see The Fall of Rome (film). Map of Roman territory  Republic  Principate/Dominate  Eastern/Byzantine Empire  Western Empire vteFall of the Western Roman Empire Gothic War (37...

 

For other uses, see Calpe (disambiguation). Municipality in Valencian Community, SpainCalpe CalpMunicipalityCalpe seen from Pico de peñón de Ifach Coat of armsCalpeLocation in the Province of AlicanteShow map of Province of AlicanteCalpeLocation in the Valencian CommunityShow map of Valencian CommunityCalpeLocation in SpainShow map of SpainCoordinates: 38°38′40″N 0°2′46″E / 38.64444°N 0.04611°E / 38.64444; 0.04611CountrySpainAutonomous communityValencian ...

西維珍尼亞 美國联邦州State of West Virginia 州旗州徽綽號:豪华之州地图中高亮部分为西維珍尼亞坐标:37°10'N-40°40'N, 77°40'W-82°40'W国家 美國加入聯邦1863年6月20日(第35个加入联邦)首府(最大城市)查爾斯頓政府 • 州长(英语:List of Governors of {{{Name}}}]]) • 副州长(英语:List of lieutenant governors of {{{Name}}}]])吉姆·賈斯蒂斯(R)米奇·卡邁克爾(...

 

土库曼斯坦总统土库曼斯坦国徽土库曼斯坦总统旗現任谢尔达尔·别尔德穆哈梅多夫自2022年3月19日官邸阿什哈巴德总统府(Oguzkhan Presidential Palace)機關所在地阿什哈巴德任命者直接选举任期7年,可连选连任首任萨帕尔穆拉特·尼亚佐夫设立1991年10月27日 土库曼斯坦土库曼斯坦政府与政治 国家政府 土库曼斯坦宪法 国旗 国徽 国歌 立法機關(英语:National Council of Turkmenistan) ...

 

此條目可能包含不适用或被曲解的引用资料,部分内容的准确性无法被证實。 (2023年1月5日)请协助校核其中的错误以改善这篇条目。详情请参见条目的讨论页。 各国相关 主題列表 索引 国内生产总值 石油储量 国防预算 武装部队(军事) 官方语言 人口統計 人口密度 生育率 出生率 死亡率 自杀率 谋杀率 失业率 储蓄率 识字率 出口额 进口额 煤产量 发电量 监禁率 死刑 国债 ...

Agung Sabar SantosoAgung Sabar Santoso sewaktu menjadi Kepala Kepolisian Daerah Sulawesi Tenggara (2015) Kepala Kepolisian Daerah BantenMasa jabatan20 Desember 2019 – 1 Mei 2020PendahuluTomsi TohirPenggantiFiandarAsisten Perencanaan dan Anggaran KapolriMasa jabatan22 Januari 2019 – 20 Desember 2019PendahuluGatot Eddy PramonoPenggantiHendro SugiatnoWakil Inspektur Pengawasan Umum PolriMasa jabatan8 April 2018 – 22 Januari 2019PendahuluI Ketut Untung Yoga AnnaPe...

 

Unincorporated community in Pennsylvania, U.S. The Lutheran Church of Leinbachs Leinbachs is an unincorporated community that is located in southern Bern Township, Pennsylvania, United States, just northwest of Reading and the Reading Regional Airport. It is also located near Blue Marsh Lake. Leinbachs' proximity to these locations has given it significant growth in recent years, including the construction of a suburban development, warehouses, and other enterprises. History The town derived ...

 

Questa voce sull'argomento stagioni delle società calcistiche italiane è solo un abbozzo. Contribuisci a migliorarla secondo le convenzioni di Wikipedia. Segui i suggerimenti del progetto di riferimento. Voce principale: Montevarchi Calcio Aquila 1902. Montevarchi Calcio Aquila 1902Stagione 2005-2006Sport calcio Squadra Montevarchi Allenatore Claudio Luperto poi Luciano Filippi Presidente Lezio Losi Serie C216º nel girone B. Retrocede in Serie D. Maggiori presenzeCampionato: Con...

هيئة الإذاعة السويسريةمقر الهيئة في برنالنوعراديو، تلفزيون وانترنتالعلامة التجاريةSRG SSRالبلدسويسراتاريخ البث الأول30 سبتمبر 1922؛ منذ 101 سنة (1922-09-30) (راديو)20 يوليو 1953؛ منذ 70 سنة (1953-07-20) (تلفزيون)متوفرةسويسراالتأسيس1931؛ منذ 93 سنوات (1931)محطات التل�...

 

2000 California Republican presidential primary ← 1996 March 7, 2000 (2000-03-07) 2004 → ← NDCT →   Candidate George W. Bush John McCain Home state Texas Arizona Delegate count 162 0 Popular vote 1,725,162 988,706 Percentage 60.6% 34.7% Results by county[a]  George W. Bush   John McCain Elections in California Federal government U.S. President 1852 1856 1860 1864 1868 1872 1876 1880 188...

 

Tombol[pranala nonaktif permanen] pada lift. Menekan salah tombol sebuah lantai adalah operasi idempoten, karena memiliki efek yang sama baik dilakukan sekali atau beberapa kali. Idempoten adalah sifat beberapa operasi tertentu di matematika dan ilmu komputer. Operasi yang memiliki sifat ini dapat diterapkan (dilakukan) beberapa kali tanpa memberikan hasil berbeda dengan hasil penerapan pertama kali. Konsep idempoten muncul dalam beberapa hal di aljabar abstrak (khususnya, dalam teori...

9K38 イグラ 写真上が9K38 イグラの9P39発射装置と9M39ミサイル、下が9K310 イグラ-1の9P322発射装置と9M313ミサイル種類 携帯式防空ミサイルシステム(MANPADS)原開発国 ソビエト連邦運用史配備期間 1983年-現在開発史製造業者 機械製作設計局(KBM)値段 60,000-80,000アメリカ合衆国ドル諸元重量 10.8 kg (24 lb)全長 1.574 m (5.16 ft)直径 72mm 射程 5.2 km (3.2 mi)弾頭 1.1...

 

Disambiguazione – Se stai cercando altri significati, vedi Nero Wolfe (disambigua). Nero WolfeTino Buazzelli nei panni di Nero Wolfe nell'omonimo sceneggiato RAI UniversoNero Wolfe Nome orig.Nero Wolfe Lingua orig.Americano AutoreRex Stout EditoreViking Press 1ª app.24 ottobre 1934 1ª app. inLa traccia del serpente Editore it.Arnoldo Mondadori Editore Caratteristiche immaginarieSessoMaschio Luogo di nascitaimpreciso (Trenton (New Jersey) o Montenegro) Data di nascitaSco...