Elle est située dans un quartier résidentiel constitué de demeures traditionnelles toulousaines ainsi que d’habitations cossues. Hormis les activités médicales et paramédicales, la rue des Chalets accueille également un bar[réf. souhaitée].
Voies rencontrées
La rue des Chalets rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
L'origine du nom de la rue des Chalets est obscure. Selon Isabelle Bâlon Barberis, elle le devrait son nom aux chalets et maisons de bois qui abritaient au début du XIXe siècle les « amours clandestines » des militaires de la caserne Compans[1]. Ce nom de Chalets était par ailleurs partagé avec plusieurs rues du quartier : la petite-rue des Chalets (actuelle rue Saint-Honest), la petite-rue Traversière-des-Chalets (actuelle rue Henri-Douvillé) et la rue Neuve-des-Chalets (actuelle rue Ernest-Mérimée)[2]. On le retrouvait également pour la rue Saint-Dominique-des-Chalets, devenue simplement la rue Saint-Dominique au milieu du XXe siècle[3].
Dans les textes les plus anciens, au XVIe siècle, la rue des Chalets est désignée comme le chemin de Pouzonville ou le chemin de traverse de Pouzonville[4]. On sait que ce nom de Pouzonville s'appliquait à une porte du rempart de la ville (porta de Posamilano, mais aussi porta Podii Milavi, ou encore porta Posomvilla en latin médiéval), qui protégeait depuis le XIe siècle le bourg Saint-Sernin, et qui se trouvait dans l'axe de l'actuelle rue Merly (emplacement entre les actuels no 17 et 46)[5]. L'origine de ce nom est en revanche mystérieuse : pour Pierre Salies, il pourrait bien s'agir d'un puits (potz en occitan, puteus en latin) ou bien d'une colline (puèg en occitan, podium en latin), portant – peut-être – le nom de la ville de Millau (Miliavus ou Miliavanus en latin)[6].
Histoire
Au Moyen Âge, le quartier des Chalets est un faubourg situé à l’extérieur de la vieille ville et abrite une activité maraîchère.
Le quartier se transforme en 1840 avec la création des boulevards et s’urbanise avec l’arrivée du chemin de fer en 1860. C’est à partir de cette époque que des familles bourgeoises s’y installent dans de belles demeures[1].
Patrimoine et lieux d'intérêt
Collège des Chalets
À la fin du XIXe siècle, le maître-verrierLouis-Victor Gesta possède un vaste terrain entre la rue des Chalets et la rue Alexandre-Cabanel – d'ailleurs, sa demeure, le Château des Verrières, et sa manufacture de verre se trouvent à proximité (actuel no 2 rue Godolin). En 1875, il propose à la municipalité de louer ses terrains et d'y construire des bâtiments pour les couchages des troupes du 17e régiment d'infanterie, la Literie Militaire. C'est Louis-Victor Gesta, probablement aidé par l'architecte de la ville, Joseph Raynaud, qui réalise les plans des bâtiments, élevés entre 1877 et 1878. Ils sont gérés par le ministère de la Guerre jusqu'en 1954, date à laquelle ils sont rendus à la ville de Toulouse. Le conseil municipal décide d'y ouvrir une école de filles, annexe du lycée Raymond-Naves qui a ouvert en 1949 dans les bâtiments de l'ancienne caserne Saint-Charles (actuel lycée Ozenne, no 2 rue Merly). Plusieurs travaux d'aménagement sont réalisés à ce moment. En 1964, l'école est séparée du lycée Raymond-Naves et devient un collège d'enseignement secondaire (CES), renommé Les Chalets en 1972. En 1977, une partie des bâtiments est surélevée sur les plans des architectes Roger Brunerie et Jean Sassus. Entre 2005 et 2006, de nouveaux travaux, menés par le cabinet des architectes Claude Brancher et Gilles Romeu a permis l'extension et la rénovation des bâtiments[7],[8]. Il accueille 579 élèves en 2019[réf. souhaitée].
no 1 : immeuble. L'immeuble, de style éclectique, est construit en 1884 par l'architecte Étienne Gazagne. Il s'élève à l'angle du boulevard d'Arcole, sur lequel il présente sa façade principale. La travée de l'angle coupé est particulièrement mise en valeur. Le rez-de-chaussée est éclairé par une grande fenêtre, dont les baies doubles, séparées par des pilastres à chapiteauxcorinthiens, possèdent des garde-corps à balustres et un appui en pierre, et sont surmontées d'un tympan sculpté en pierre d'où émerge une tête d'Hermès. Les étages sont encadrés par des pilastres colossaux à chapiteaux corinthiens. Au 1er étage, un balcon à balustres en pierre prolonge le balcon du côté du boulevard, et la fenêtre est encadrée de deux atlantes en pierre, qui supportent le balcon en pierre du 2e étage[10].
no 23 : villa. La villa, de style éclectique, est construite dans la première décennie du XXe siècle. L'édifice s'élève au centre de la parcelle se compose de deux corps de bâtiment, bâtis en brique claire, qui s'élèvent sur quatre niveaux : un sous-sol semi-enterré, un rez-de-chaussée surélevé, un étage et un niveau de comble. L'avant-corps, à gauche, compte une seule travée, largement éclairée par une grande fenêtre, tandis que le deuxième corps de bâtiment, à droite, est percé de fenêtres plus étroites. Elles ont des agrafes en pierre et, aux étages, des lambrequins en fonte. Les élévations sont couronnées d'une corniche moulurée. L'avant-corps est coiffé d'un toit à plusieurs pans couvert d'ardoise et percé d'une lucarne en pierre. Dans le jardin, le bassin est orné d'une statue, copie de la Baigneuse de Christophe-Gabriel Allegrain[12]. Le villa a été inscrite au titre des monuments historique par arrêté du [13].
no 29 : maison. La maison, bâtie en assises de briques et de galets, est construite dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Elle s'élève, en retrait par rapport à la rue des Chalets, sur deux niveaux[14].
Joseph Anglade (1868-1930) : né à Lézignan-Corbières (Aude), il est professeur à la faculté de lettres de Toulouse en 1910. Il se consacre à l'étude de l'occitan et publie de nombreux ouvrages, depuis le Patois de Lézignan en 1897, jusqu'à une Anthologie des troubadours en 1927 et une étude sur les Troubadours de Toulouse en 1928. Il meurt à son domicile, au no 50[25].
Raoul Bergougnan (1900-1982) : peintre, il naît au domicile de ses parents, no 102 rue des Chalets[26].
François Toussaint : colonel, il s'installe à Toulouse, dans une maison de la rue des Chalets. Il est nommé maire de Toulouse à plusieurs reprises entre 1874 et 1876, puis en 1877[27],[2].