L'origine de la rue de Paradis vient, sans doute, par opposition à la rue d'Enfer (aujourd'hui rue Bleue) qui en était voisine[réf. nécessaire]. Toutefois, Jacques Hillairet indique qu'elle tient plutôt son nom d'un lieu dit les Paradis, antérieurement appelé les Prés-des-Filles-Dieu[1].
La rue prend sa dénomination définitive de « rue de Paradis » par arrêté du . Elle a été « la » rue du cristal, de la porcelaine et autre faïence du fait de la proximité de la gare de Paris-Est qui permettait l'acheminement des matières en provenance de la Lorraine notamment.
Une importante partie de ses murs intérieurs sont recouverts de décors de faïence. Les éléments remarquables sont la façade sur rue, le vestibule avec son décor de céramique, l'escalier à balustres ainsi que la salle d'exposition avec son décor. Une borne historique a été apposée par la ville de Paris.
En 2022, il accueille l'Albert School, école de commerce data-centric.
Maison Boulenger.
Entrée.
Entrée (détail).
Borne historique de Paris.
Faïence.
Anciennes cristalleries au no 30, 30 bis ou 32
Vers 1831, Baccarat, la Compagnie des Cristalleries de Saint-Louis et deux autres verriers, Choisy-le-Roi et Bercy, chargent une maison parisienne, Barbier, Launay et Cie, puis Launay, Hautin et Cie, sise au no 30, 30 bis ou 32 de la rue de Paradis-Poissonnière, actuelle rue de Paradis, de la distribution de leurs produits.
Vers 1850, Baccarat et la Compagnie des Cristalleries de Saint-Louis reprennent seuls les locaux, dont il ne reste aujourd'hui que la façade sur rue, datée de 1832.
La Compagnie des Cristalleries de Saint-Louis y place un dépôt[4] tout comme la maison Baccarat qui y installe aussi un atelier de bronze.
La maison Baccarat y comptait 246 employés en 1899[5].
D'après la borne historique apposée par la ville de Paris s'élevait au XIXe siècle à cet emplacement un relais de poste pour les diligences de l'est de la France.
No 30.
Plaque Saint-Louis.
No 32.
Plaque Baccarat.
Ancienne maison Pinet au no 44
La prestigieuse maison François Pinet, fondée en 1855, s'installe au no 44 de la rue de Paradis en [6], magasin et atelier de fabrication de « Chaussures fines cousues pour dames, filles, fillettes et enfants[7] », on peut encore y lire « CHAUSSURES - F PINET - CHAUSSURES » en mosaïque au-dessus de la porte.
Par des acquisitions successives, François Pinet devient également propriétaire en 1876 du 42 de la rue de Paradis, du 3 et du 5, rue des Messageries[8], ce qui lui permet d'étendre ses ateliers et de commencer à construire des immeubles de rapport[9]. Son nom est encore visible sous l'horloge au fond de la cour du 42, rue de Paradis. Les bâtiments actuels au 42 et 44 de la rue de Paradis sont le résultat d'une reconstruction complète de 1885-1886 ; sur le bâtiment du 44 est noté « 1886 Architecte R Gravereaux ». Deux cariatides ornent le bâtiment et sont l'œuvre du sculpteur Léon Perrey[10], celle de gauche est une allégorie du travail et celle de droite du commerce. Les deux bâtiments semblent avoir été rehaussés à une époque plus récente. L'atelier-magasin de la société F. Pinet qui se trouvait dans la cour du 44 a disparu.
Le bâtiment héberge depuis le début de 2020 un restaurant italien, le « Libertino ».