Sa recette était un secret commercial qui fut percé au cours du Moyen Âge. Graisses rances, huile, urine et excréments, sangs d'animaux : la fabrication était particulièrement infecte. Cette couleur servait en premier lieu à la teinture. À la fin du XVIIIe siècle, les teinturiers allemands et alsaciens réussirent à fabriquer la teinture rouge d'Andrinople et à trouver un procédé de mordançage des tissus[1].
Au XIXe siècle, Michel-Eugène Chevreul a entrepris de repérer les couleurs entre elles et par rapport aux raies de Fraunhofer. Il a évalué un rouge turc sur coton du teinturier Steiner[2]2 rouge 10 ton[3]. Cette cote est identique à celle du nacarat des manufactures des Gobelins et de la Savonnerie[4].
↑Charles Grad, L'Alsace, le pays et ses habitants, Paris, Hachette, (lire en ligne), p. 218 ; Édouard Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours., t. 1, Rixheim, Sutter, (lire en ligne), p. 383 , etc.
↑Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33, , p. 120 (lire en ligne). Voir la note sur le calcul de la couleur dans Nacarat. La teinte effectivement présentée sur l'écran dépend de sa conformité aux primaires et au réglages sRGB.