Dans les nuanciers actuels, on trouve, en encres et peintures pour les arts graphiques, 06 capucine[1] ; en peinture pour la décoration, capucine[2] ; en cosmétiqueorange capucine[3].
Histoire
Pour que capucine puisse servir de nom de couleur, il fallait d'abord que la plante fût apportée de l'Inde et suffisamment connue ; et que le mot capucine n'évoque pas principalement la bure de l'habit des nonnesclarisses capucines. Le mot est attesté comme couleur de la fleur en 1765 dans un ouvrage technique de décoration[4].
Au XIXe siècle, Michel-Eugène Chevreul a entrepris de situer les couleurs les unes par rapport aux autres et par rapport aux raies de Fraunhofer. Parmi les « noms de couleur le plus fréquemment usités dans la conversation et dans les livres », capucine, évalué d'après la fleur, se situe au 3 rouge-orangé 10à 12 ton[5]. Cependant, le capucine sur soie du fabricant Guinon est 4 rouge-orange 8 ton[6] et son Capucine d'Alger est 2 rouge-orange 9 ton[7] ; quant au Capucine sur soie de Tuvée, il est 4 rouge 13 ton[8].
Le Répertoire de couleurs de la Société des chrysanthémistes donne quatre nuances de Rouge Capucine indiquant comme synonymes le Rouge Capucine no 71 du marchand de couleurs Lefranc, et les désignations Rouge orangé, Jaune Grenadine, Jaune de Perse[9] ; les auteurs notent aussi que la Laque Capucine du marchand de couleurs Bourgeois a la même couleur que leur Rouge carotte, classé à la page précédente (RC, p. 55).
↑Antoine-Nicolas Joubert de L'Hiberderie, Le Dessinateur, pour les fabriques d'étoffes d'or, d'argent et de soie, (lire en ligne).
↑Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33, , p. 130 (lire en ligne). 3 rouge-orangé correspond à une longueur d'onde dominante λ = 608,8 nanomètres, la clarté L* = (21 - ton)/21.
↑Henri Dauthenay, Répertoire de couleurs pour aider à la détermination des couleurs des fleurs, des feuillages et des fruits : publié par la Société française des chrysanthémistes et René Oberthür ; avec la collaboration principale de Henri Dauthenay, et celle de MM. Julien Mouillefert, C. Harman Payne, Max Leichtlin, N. Severi et Miguel Cortès, vol. 1, Paris, Librairie horticole, (lire en ligne).