Il est connu pour ses travaux en spectroscopie et, bien qu'il n'ait pas directement contribué à son invention, pour avoir donné son nom au bec Bunsen[1].
Biographie
Il est le plus jeune des quatre fils de Christian Bunsen (1770-1837), responsable de la bibliothèque de l'université de Göttingen et professeur de philologie moderne. C'est à Göttingen qu'il fait ses études et obtient son doctorat de chimie.
En 1834, il obtient un poste de professeur à Göttingen, où il étudie les sels métalliques arsénieux, ce qui lui donne l'occasion de sa première découverte : l'oxyde de fer hydraté, qui est un antidote encore utilisé contre l'empoisonnement à l'arsenic.
Bunsen s’intéresse aux hauts-fourneaux, dont il cherche à optimiser le rendement par recyclage des gaz et valorisation de sous-produits.
En 1841, il perfectionne la pile de Grove en remplaçant l’électrode en platine par une électrode en carbone. Cette pile qui porte son nom sera à nouveau perfectionnée par Georges Leclanché.
En 1846, il participe, avec le minéralogiste français Alfred Des Cloizeaux, à l'expédition scientifique dirigée par le géologue allemand Wolfgang Sartorius von Waltershausen afin d'étudier sur le terrain, en Islande, l'exceptionnelle éruption de l'Hekla, laquelle dure de septembre 1845 à avril 1846. Ayant reçu l'aval et l'appui des autorités danoises qui gouvernent l'Islande à cette époque, l'expédition arrive toutefois trop tard pour assister à l'éruption du volcan. Le temps passé sur place, de mai à , est néanmoins mis à profit pour effectuer de nombreuses mesures atmosphériques à Reykjavik et dans le Nord de l'île, à proximité du cercle polaire arctique. Bunsen et Des Cloizeaux procèdent également à des relevés de la température de l'eau dans la cheminée du célèbre Geysir. Ces données vont permettre à Bunsen d'élaborer la première théorie visant à expliquer le mécanisme d'activité des geysers[2] ; une théorie qui est toujours substantiellement valide de nos jours. Bunsen fabrique un modèle de geyser dans son laboratoire afin de convaincre ses contemporains, persuadés pour beaucoup que leur eau venait du centre de la Terre.
↑ a et b(en) William B. Jensen, « The Origin of the Bunsen Burner », Journal of Chemical Education, vol. 82, no 4, (lire en ligne)
↑Ralph E. Oesper and Karl Freudenberg, « Bunsen's Trip to Iceland. As Recounted in Letters to his Mother », in Journal of Chemical Education, 1941, 18 (6), p. 253-259
↑Bernard Valeur, Lumière et luminescence : Ces phénomènes lumineux qui nous entourent, Belin, , 208 p. (ISBN978-2-7011-3603-5), p. 48
Voir aussi
Bibliographie
Georg Lockemann: Robert Wilhelm Bunsen, Wissenschaftliche Verlagsgesellschaft m.b.H., Stuttgart 1949
(de) Georg Lockemann, Bunsen, Robert Wilhelm dans Neue Deutsche Biographie 3, 1957, S. 18-20