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Dès son plus jeune âge, Robert Rigot se passionne pour le dessin. Aussi, après des études scolaires classiques jusqu’au certificat d’études complémentaires, il entre à l’École des Arts Appliqués de Paris, dont il sort diplômé, en 1926, avec le premier prix de croquis.
Débuts professionnels
Il entre alors aux atelier Robys, à Montmartre. Il est chargé de réaliser des croquis, et œuvre pour la publicité et le cinéma, avec des affiches[1]. Il réalise le décor de boîtes de chocolat et de parfumerie. À la même époque, de 1924 à 1928, il réalise ses premiers dessins publiés dans les revues La Dépêche Médicale et Le vieux bistouri.
Il entre à l’atelier Cechetto en 1930 et y crée ses premières affiches de cinéma.
Robert Rigot travaille ensuite pour son propre compte, à partir de 1932, comme dessinateur aux activités polyvalentes, dans le dessin publicitaire, les affiches et les dessins de journaux.
Bandes dessinées, illustrations pour la jeunesse
Il réalise vers 1933 sa première bande dessinée, Cricky et Rockey, publiée en 1935 par les éditions Touret. Elle est reprise en 1941-1942 dans Le Journal de Francette et Riquet[1].
Robert Rigot dessine Mermoz pour le journal L'Épatant en 1934, puis Dako le corsaire aux éditions Gordinne en 1936[1]. Il effectue des périodes militaires comme réserviste dans l'artillerie en 1937 et 1938, puis publie la vie héroïque de Mermoz (publié dans le journal L’Épatant et réédité en tirage limité par De Varly), Contes de Grimm (Illustrations de 8 récits pour les Éd. Gordinne), des illustrations de romans, Éditions Chagor (Éd. Gordinne), des illustrations dans Bob et Bobette (Dargaud), et pour le journal mensuel Allo les jeunes (Éd. Dargaud), il crée le personnage de Jim Hardmann Le justicier du Texas.
Pendant la guerre
En 1940, bien que réformé temporaire pour maladie, il s’engage comme volontaire. Il est affecté comme secrétaire dessinateur au bureau de la section technique de l’artillerie (STA). C’est là qu’il rencontre l’abbé Gaston Courtois, un des fondateurs du mouvement Cœurs Vaillants, qui le fera entrer aux Éditions Fleurus comme dessinateur illustrateur.
Il publie dessins, récits complets d’actualité ou bien des séries dans Kisito (Afrique Noire) et Ibalita (Madagascar), Bamba (Brésil), Corval (Colombie), Anis et Atfal (Maghreb) édités chez Fleurus.
En 1941, Il reçoit son travail depuis Paris par courrier clandestin, dans la doublure d’un veston[3].
Entre 1945 et 1957, sous le pseudonyme de Bob O’Rigt, il dessine 13 albums parus dans Bibi Fricotin et 2 parus plus tard dans le Journal des Pieds Nickelés, dont Les Rapaces et L’étoile du Shériff.
En 1949-1950, il publie Gillette du Val Dormant dans le journal Âmes vaillantes, et création de l’héroïne pour les Éditions Fleurus.
En 1950, il crée le héros Frédéri le gardian et son compagnon Ulysse, sur des textes de Raymond Labois puis Guy Hempay. Il signe ses dessins avec un paraphe permettant de lire Robert 190 que de nombreux lecteurs ont pris pour un matricule. Une vingtaine de titres seront publiés dans le journal Cœurs Vaillants. En 1950-1955, il dessine Chantal, une série de 7 histoires publiées dans Ames Vaillantes, dont Chantal au Katanga. Dans les années 1950, il dessine dans Benjamin des illustrations de textes de Paul Guth (Tartarin, Les trois mousquetaires). Entre 1958 et 1961, Anaïs du Far West, héroïne créée par Guy Hempay (pseudonyme de Jean-Marie Pelaprat) pour Âmes Vaillantes.
En 1960, il devient président-adjoint du Syndicat national des Artistes Dessinateurs français[5], il obtient du gouvernement avec Jean Trubert, la carte de presse pour les dessinateurs illustrateurs.
Années 1970
1974-1977, il dessine le célèbre Zorro pour Le Journal de Mickey. Une dizaine d’aventures du célèbre Zorro/Don Diego et son cheval Tornado, inspiré des séries TV de Walt Disney, dont :
Pour Détective, il crée des illustrations de faits divers et caricatures. Pour l’Agence Intermonde dans Nice-Matin, il dessine la série Allô Police! (énigmes policières)
En 1976, ses dessins réalisés pendant le procès d’Aléria sont diffusés un peu partout, y compris à la télévision.
De 1974-1980, il illustre des romans pour les Éditions Hemma dans Notre livre Club pour la Jeunesse, dont :
20 000 lieues sous les mers, d’après Jules Verne (1980),
Don Quichotte de la Manche, d’après Cervantès (1983).
En 1975, il est fait Chevalier de l’Ordre national du Mérite et en 1976, Chevalier de l’Ordre de Saint Sylvestre.
En 1981, une de ses dernières séries de dessins est destinée à l’almanach Achille Talon (Dargaud), dont une histoire de la BD Le béaba de la BD
Retraite, décès
Robert Rigot prend sa retraite fin 1992. Il part dans le Cher avec son épouse Paulette Dupuy, qu'il a connue en 1935 lorsqu'elle était secrétaire. Ils ont deux filles : Roselyne, née à Lyon en 1941, et Marie-Chantal, née à Paris en 1944, et de nombreux petits-enfants.
Il meurt en 1998[1] à Bourges, et est enterré auprès de son épouse Paulette, dans le cimetière de Sainte-Solange[6].