La revue Âmes vaillantes a été créée par les éditions Fleurus en , à l'intention des jeunes filles. Moins connue que Cœurs vaillants, elle a cependant une audience presque comparable et paraît jusqu'en 1963, puis jusqu'en 1981 sous d'autres titres.
Cette revue s'appelle ensuite J2 Magazine de 1963 à 1974, puis Djin de 1974 à 1981.
Historique
Les débuts mouvementés, de 1937 à 1947
Le journal pour jeunes filles Âmes vaillantes est lancé en par les éditions Fleurus, sur l'exemple de la revue Cœurs vaillants[1], en lien avec le mouvement Cœurs vaillants-Âmes vaillantes. Au début, cette revue comporte surtout des textes et des nouvelles illustrées, mais aussi quelques séries et histoires de Patrice comme la Petite mystère ; de Maurice Cuvillier avec Zimbo et Simba ; de Joseph Pinchon avec Yanek i Yanka. Figure aussi Jo, Zette et Jocko, de Hergé, auparavant publié dans Cœurs vaillants[1].
À cause de l'invasion allemande en juin 1940, la rédaction de Fleurus se replie à Clermont-Ferrand puis à Lyon, et fait paraître quelques numéros sous la dénomination commune « Cœurs vaillants et Âmes vaillantes ». Cette publication conjointe continue de façon bimensuelle jusqu'en 1944. En parallèle, la publication d'Âmes vaillantes proprement dit reprend le . Apparaît alors la série de deux joyeux petits personnages nains, Perlin et Pinpin, de Cuvillier[1].
Cette publication s'interrompt en , à cause des restrictions de papier. L'éditeur Fleurus s'associe alors à la Voix de l'Ouest pour publier ensemble la revue Perlin et Pinpin jusqu'à ce qu'Âmes vaillantes reparaisse[1].
Âmes vaillantes reparaît sous son nom original en . D'abord bimensuelle, la revue redevient hebdomadaire. En dehors de celles de Cuvillier, les bandes dessinées publiées à cette époque, de Gal et de Plus, « ne sont guère convaincantes »[1].
Essor jusqu'aux années 1960, puis J2 Magazine et Djin
Le tirage est de 107 500 exemplaires en 1951, donc 20 % de moins que les 135 750 exemplaires pour Cœurs vaillants la même année[2].
Selon Patrick Gaumer, Âmes vaillantes est moins connu que Cœurs vaillants, et ne bénéficie que d'une distribution confessionnelle, mais cette publication reste mémorable pour les auteurs talentueux qui y ont contribué[1]. Pour Claude Moliterni, Âmes vaillantes reste très proche de Cœurs vaillants, avec des personnages et des séries différentes, mais avec généralement les mêmes dessinateurs[3].
Âmes vaillantes devient J2 Magazine en 1963, puis Djin en [1], et paraît sous ce nom jusqu'en 1981. Avec Formule 1 (un magazine similaire édité par Fleurus en direction du public masculin), il est remplacé le par un magazine unique : Triolo[4].