Ayant obtenu un baccalauréat ès-sciences à Rennes en 1890[1], René Le Fur intègre la promotion 1895 de l'Internat des hôpitaux de Paris après en avoir réussi le concours d'admission en 1894[5]. Lors de la guerre gréco-turque de 1897, alors qu'il est interne à la Pitié et aide d'anatomie auprès du docteur Berger, il fait partie d'une ambulance organisée par la succursale parisienne de la Banque ottomane[5]. Disciple de Félix Guyon[2], il se spécialise dans l'urologie. Ayant obtenu son doctorat en , il pratique quelque temps la chirurgie à l'hôpital Péan puis à la clinique Saint-Jean-de-Dieu[6].
Catholique fervent, il a appartenu au cercle des étudiants catholiques (ou cercle du Luxembourg) de l'abbé Fonssagrives[7], qui institue en 1908, sous le patronage de l'Institut catholique de Paris, un service d'enseignement médical complémentaire dont Le Fur devient secrétaire général[8].
René Le Fur est un partisan de la monarchie. Vers 1900, il avait remplacé le docteur Joseph Récamier, médecin ordinaire de la maison royale de France, à l'occasion d'une longue croisière du duc d'Orléans à bord du yacht Maroussia. Depuis lors, il s'était attaché à la personne et à la cause du prétendant orléaniste[9]. Un membre de la maison royale déchue en 1848, le comte d'Eu, est d'ailleurs présent au mariage, en 1903, du docteur Le Fur et de Marie Nicolay, fille de l'avocat et essayiste catholique Fernand Nicolaÿ[4].
↑ a et bRaymond Durand-Fardel, L'Internat en médecine et en chirurgie des hôpitaux et hospices civils de Paris : centenaire de l'internat, Paris, Steinheil, 1902, p. 136 et 279.
↑En 1906, Le Fur est l'un des donateurs d'une souscription lancée par la Revue d'Action française pour une médaille commémorative en l'honneur du général Mercier (L'Action française, revue bimensuelle, 15 octobre 1906, p. 89).