Philippe d’Orléans, duc d’Orléans portant, entre autres décorations, la plaque de chevalier de l’ordre du Saint-Esprit et, autour du cou, l’insigne de l’ordre de la Toison d’or.
De cette union malheureuse, qui se termine par une séparation officielle, ne naît aucun enfant. Son frère Ferdinand n'a pas, lui non plus de descendance. La succession orléaniste passe ainsi en 1926 à la branche cadette des descendants de Ferdinand-Philippe d'Orléans en la personne de Jean d'Orléans (1874-1940), duc de Guise.
D'après l'ouvrage du journaliste Vincent Meylan, Contre-enquête sur le comte et la comtesse de Paris, paru en 2007, le duc d'Orléans a néanmoins un fils naturel, prénommé Philippe[2].
Biographie
Premières années
Une naissance en exil
Philippe d'Orléans voit le jour à Twickenham[3], au Royaume-Uni, à une époque où la France de Napoléon III connaît une très grande stabilité et où les membres de la maison d'Orléans sont bannis du territoire national par la loi du . Dès sa naissance, la vie du prince est donc placée sous le signe de l'exil et tout semble indiquer qu'il en sera longtemps ainsi. Pourtant, dès 1870, le Second Empire s'écroule et la première loi d'exil touchant les Orléans ne tarde pas à être abolie le . Le petit prince quitte alors l'Angleterre pour gagner la France en compagnie de ses parents et de sa sœur aînée Amélie[4].
En France
Quelques mois plus tard, le , les décrets de confiscation des biens de l'ancienne famille royale signés par Napoléon III en 1852 sont abrogés, et le comte de Paris, père de Philippe, reprend notamment possession des châteaux d'Amboise, d'Eu et de Randan[5].
C'est donc entre ces domaines et l'hôtel Galliera, à Paris, que Philippe d'Orléans passe son enfance. Lorsqu'il n'étudie pas au collège Stanislas, à Paris, ou à l'Institut Stanislas, à Cannes[6], l'enfant bat la campagne d'Eu et fréquente les bûcherons et les paysans. En compagnie de l'homme de lettres et voyageur Xavier Marmier, hôte habituel de son père, il s'initie cependant très tôt à la botanique et à la zoologie, sciences qui vont tenir plus tard une place primordiale dans son existence[7].
Le comte de Chambord n’ayant pas d’enfant, le jeune Philippe d’Orléans représente, pour les orléanistes et une grande partie des légitimistes d'alors, la continuité dynastique et nombreux sont ceux qui voient en lui le futur roi de France. Trois ans plus tard, en 1883, le prince est d’ailleurs reconnu comme le nouveau « dauphin » par ceux des royalistes qui font allégeance, à Goritz, au comte de Paris, après la mort du petit-fils de Charles X[8].
Nouvel exil
Le mariage d'Amélie et ses conséquences
Le , le comte de Paris organise, dans sa résidence parisienne de l'hôtel Galliera (actuel hôtel Matignon), une somptueuse cérémonie à l'occasion des fiançailles de sa fille aînée, la princesse Amélie, avec domCharles, prince héritier de Portugal. La réception est strictement privée et ni le corps diplomatique ni des représentants du pouvoir n'ont été invités. Cependant, l'événement donne lieu à un énorme battage médiatique qui scandalise les républicains[N 2]. Peu de temps après, des députés présentent un projet de loi d'exil devant l'Assemblée nationale et celui-ci reçoit clairement le soutien du gouvernement Freycinet. Le , après bien des débats, paraît donc, au Journal officiel, un nouveau texte qui bannit du territoire national les prétendants au trône de France et leur fils aîné et raye, en outre, tous les autres princes français des listes de l'armée. Avertis des résultats du vote alors qu'ils se trouvent au château d'Eu, le comte de Paris et le « duc d'Orléans » prennent la décision de quitter immédiatement la France. Avec le reste de leur famille, ils s'embarquent alors au Tréport et gagnent une nouvelle fois l'Angleterre[9].
Formation militaire
Lorsqu'est votée la loi d'exil de 1886, le prince Philippe se prépare à entrer à Saint-Cyr[10]. Mais, chassé de France et ne pouvant plus suivre une carrière militaire dans son pays, le « duc d'Orléans » s'inscrit, quelque temps après son arrivée en Angleterre, à l'école militaire de Sandhurst[11]. Il entre à l'académie sans concours, par ordre personnel de la reine Victoria et au titre de fils aîné d'un chef de Maison royale. Bien qu'assez peu doué pour les études livresques (excepté en géographie, en topographie et en sciences naturelles), il y passe ses examens et obtient le grade de sous-lieutenant de l'armée britannique en 1887[12]. Une fois sa formation terminée, le prince s'enrôle dans l'armée coloniale anglaise et est incorporé dans un corps d'élite, les King Royal Rifles. Affecté dans l'Himalaya, sous les ordres de lord Frederick Roberts, il découvre l'Inde du Nord, le Sikkim et le Népal. Dans ces régions sauvages, il est rejoint par son cousin germain, le prince Henri d'Orléans, fils du duc de Chartres, et les deux princes développent une grande passion pour la chasse et la collection des trophées[13].
De retour en Europe en 1889, le « duc d'Orléans » est affecté en Angleterre mais la vie de garnison lui déplaît et son père, trouvant sa formation incomplète, lui demande d'intégrer l'Académie militaire suisse pour y suivre des cours sous la supervision de son mentor, le colonel de Parseval[14].
Le « prince Gamelle »
Le coup d'éclat du prince
En 1889, l'effondrement du Boulangisme rejaillit sur le comte de Paris qui sort discrédité de son soutien au « général revanche ». Tandis que le prétendant s’enferme de plus en plus dans la tristesse, en France, certains royalistes cherchent donc à mettre en avant son fils aîné, dont la popularité n’a nullement été entamée par l’affaire Boulanger. Or, en 1890, le duc d'Orléans atteint l’âge de vingt et un ans, ce qui devrait théoriquement l’obliger à réaliser son service militaire en France, s’il n’était pas exilé. Arthur Meyer, directeur du journal conservateur Le Gaulois, et le duc de Luynes imaginent donc de le convaincre de rentrer illégalement en France afin d'y demander officiellement à la République la permission d’effectuer son service. Le jeune homme accepte immédiatement la proposition et cela sans en demander la permission à son père[15].
Le , il se rend donc à Paris et se présente au bureau du recrutement, à la mairie du VIIe arrondissement puis au ministère de la Guerre, pour se faire incorporer mais, à chaque fois, il se heurte à une fin de non recevoir de la part de l'administration[16]. Enfin, le soir même, il est arrêté dans la résidence du duc de Luynes, rue Saint-Dominique. C’est seulement à ce moment que le comte de Paris est averti par télégramme de l'aventure de son fils. Le prétendant est alors ulcéré de ne pas avoir été prévenu de ce qui se tramait, mais ne laisse pas transparaître publiquement son mécontentement. En attendant son jugement, le duc d'Orléans est incarcéré à la Conciergerie, où le duc de Luynes lui fait livrer de somptueux repas. Rapidement, la presse républicaine en reproduit les menus et, conscient de l'effet négatif qu'un tel traitement de faveur aura sur son image, le prince déclare publiquement qu'il « ne demande que la gamelle du soldat » (gamelle à laquelle il ne touchera pourtant jamais[17]). L'expression connaît immédiatement un grand succès et le prince en retire le surnom populaire de « Prince Gamelle », qui le suivra toute sa vie[18] et qui inspirera à Anatole France le sobriquet de « Trublion » à partir du grec ancien τρύβλιον, « écuelle ».
« La prison, c'est encore la France »
Le , le duc d'Orléans est finalement jugé et condamné à une peine de deux ans d'incarcération pour être revenu dans son pays malgré la loi d'exil. Il est donc conduit à la prison de Clairvaux le , mais il y reçoit, là encore, un traitement privilégié : l'administration pénitentiaire lui fournit en effet un logement de deux pièces meublées et un gardien à son service. Il se fait par ailleurs livrer de l'extérieur des « repas raffinés »[17] et reçoit de nombreuses visites : celles de sa mère, Marie-Isabelle d'Orléans, mais également celles de diverses jeunes femmes « aux mœurs compréhensives »[17] (comme la danseuse Émilienne d'Alençon ou la chanteuse Nellie Melba) avec lesquelles il entretient des liaisons[N 3]. Après quatre mois de ce régime, il est gracié par le président de la République Sadi Carnot (qui « jugea[i]t que le ridicule avait assez duré »[17]) et reconduit à la frontière le . De ces événements, le parti royaliste sort quelque peu renforcé, mais pas assez pour menacer véritablement la IIIe République. Quant au « duc d'Orléans », il ne reverra plus jamais la France (selon Georges Poisson)[19], mais reste proche des milieux de la noblesse qui viennent le voir, comme le comte de Gramont. Il fera néanmoins une incursion[20] dans une colonie française en 1892 et, d'après Jacques Chastenet, se rendra de nouveau en métropole en 1899, en « se cach[ant] dans un château ami »[21].
À peine rentré en Angleterre, le duc d'Orléans repart chasser dans le Caucase, à la frontière persane[19]. En 1892-1893, il explore la Somalie et l'Éthiopie. De passage à Djibouti, alors colonie naissante (), le prince s'amuse de l'embarras du fonctionnaire en place qui, pour avertir la République de sa présence en terre française, doit demander au jeune homme de poster lui-même la missive dans le port anglais le plus proche (Berbera)[20] parce qu'il n'y a pas encore de poste à Obock. Philippe d'Orléans, qui se savait en infraction à la loi de proscription de 1886 en se rendant à Djibouti, avait d'ailleurs projeté depuis Aden cette incursion illégale en terre française (une première tentative avait échoué le mois précédent, ayant été éventée et ayant fait les choux gras de la presse parisienne : le journal La Justice avait relaté l'affaire[22]). Le « duc d'Orléans » et son compagnon de voyage, le prince polono-ukrainien Boris Czetwertyński(en) (1849-1911), se rendent ensuite dans le Harrar, le Choa et l'Ogaden puis gagnent les environs des lacs Rodolphe et Stéphanie. Dans ces régions, Philippe d'Orléans et Boris Czetwertyński chassent et amassent quantité de dépouilles d'animaux, que le prince français collectionne dans l'idée d'en faire ensuite un musée. Mais le prince réalise également d'importantes découvertes scientifiques : en Éthiopie, il visite des contrées encore inconnues des Européens et identifie une sous-espèce d'éléphant baptisée en son honneur Loxodonta africana Orleansi[N 4],[23].
À chaque retour en Europe, le duc d'Orléans se rend sur les terres de sa mère, à Villamanrique de la Condesa, en Andalousie. Là, il partage son temps entre les liaisons qu'il entretient avec les villageoises de la région et des chasses qu'il organise avec son père dans les marais du Guadalquivir. Il se livre par ailleurs à des observations ornithologiques qui lui seront ensuite très utiles lors de ses expéditions en Afrique et en Arctique[24].
Prétendant au trône
Chef de la Maison d'Orléans
Le comte de Paris trouve la mort le et son fils, alors âgé de vingt-cinq ans, lui succède comme chef de la maison d'Orléans. Le prince hérite alors de l'immense fortune de sa famille, ce qui va lui permettre de financer plus facilement les expéditions qu'il organise à travers le monde[25]. Mais, conscient de ses devoirs de prétendant, le duc d'Orléans décide de se marier afin d'assurer un héritier à la dynastie qu'il représente. En 1896, il épouse donc, à Vienne, une petite-fille de la princesse Clémentine d'Orléans, l'archiduchesse Marie-Dorothée de Habsbourg-Lorraine. On apprend cependant plus tard que la princesse est stérile et que le couple ne peut donc concevoir d'enfant[26].
L'union de Philippe et de Marie-Dorothée sonne, pour un temps, l'arrêt des grandes expéditions du prince, mais pas de ses voyages. À bord du yacht Maroussia, le prétendant et son épouse visitent, à partir de 1897 et pendant plusieurs années, le pourtour de la Méditerranée. Ils séjournent ainsi régulièrement en Sicile, dans le palais d’Orléans de Palerme, où ils reçoivent de nombreuses visites, comme celle du Kaiser Guillaume II et de sa Kaiserin. Cependant, les années passant et la perspective d'être parents s'éloignant, les relations du couple princier se dégradent. Fatigué de sa condition d'exilé, le duc d'Orléans décide de reprendre ses expéditions lointaines[27], tandis que la duchesse retourne progressivement vivre avec sa famille, au château d'Alcsuth, en Hongrie[28].
Un prince antidreyfusard
Mais ces voyages n'empêchent pas le prince d'accomplir ses devoirs politiques de prétendant, même s'il y prend lui-même peu d'intérêt personnel. À la fin du XIXe siècle, les Français se passionnent pour l'« affaire Dreyfus », qui provoque une grave fracture dans la société. Profondément conservateur, le duc d'Orléans se range, dès 1898, parmi les antidreyfusards convaincus et s'aliène ainsi davantage l'opinion publique libérale[29]. Vers la même période, le prince fonde la Jeunesse royaliste, dont la présidence est confiée au journaliste Paul Bézine. Dans ce climat électrique, le prince pense un moment pouvoir monter sur le trône lors de la tentative de coup d'État organisée par Paul Déroulède, pendant les funérailles du président de la République Félix Faure, en 1899. Cependant, les espoirs du prétendant sont vite déçus et ses interventions politiques ne sont pas écoutées. Son opposition au vote de la loi sur les congrégations de 1901 n'a ainsi aucune conséquence[30].
En réalité, c'est certainement la rencontre du duc d'Orléans avec Charles Maurras, en 1908, qui constitue l'événement politique le plus important dans la vie du prétendant. De fait, c'est Maurras, père de l'Action française et des Camelots du roi, qui va s'emparer du mouvement monarchiste français pendant trente ans et réduire à néant les courants royalistes antérieurs. Le prétendant abandonne en effet à l'auteur de L'Enquête sur la monarchie la réalité de la direction politique du mouvement royaliste pour se consacrer entièrement à ses expéditions[31].
Nouveaux voyages
Au Grand Nord
En 1904, le duc d'Orléans part visiter la Norvège et le Spitzberg à bord du Maroussia. Puis, désirant poursuivre ses expéditions dans l'Océan Arctique, il acquiert un vaisseau plus important, le Belgica[32], avec lequel il mène trois campagnes polaires entre 1905 et 1909. En compagnie du docteur Joseph Récamier fils, du dessinateur animalier Édouard Mérite et d'un océanographe, il visite la côte est du Groenland et a alors la joie de découvrir des terres encore inconnues qu'il nomme Île de France et Terre de France[N 5]. Le prétendant rallie ensuite l'Islande, où il visite le site du parlement traditionnel, l'Althing[33].
Grâce au récit de cette expédition, qui donne lieu à plusieurs publications, le prince obtient les médailles d'or des Sociétés de géographie belge et française. Surtout, il ramène à York House quantité d'autres trophées de chasse qu'il décide d'entreposer dans un musée. En 1907, il transfère donc ses collections taxidermiques dans une nouvelle demeure, à Wood Norton, dans le Worcestershire[34]. La même année, il repart pour le Grand Nord avec le projet de longer la côte nord de la Sibérie, de la mer de Kara au détroit de Béring. Mais cette nouvelle expédition, racontée dans La Revanche de la banquise, est un échec et le prince ne parvient pas plus loin que la Nouvelle-Zemble[35]. En 1911, le « duc d'Orléans » repart une dernière fois vers les régions australes. Des îles Féroé, il ramène alors d'autres dépouilles animales, qui l'obligent à agrandir son musée de Norton Wood[31].
De l'Asie centrale à Bruxelles
À partir de 1912, Philippe reprend ses expéditions terrestres, beaucoup pour la chasse et accessoirement pour la science. Il part alors pour le Turkestan, la Russie et le Caucase. L'année suivante, il se rend en Argentine et au Chili. À son retour en Europe, il décide de quitter l'Angleterre et de s'établir en Belgique. Près de Bruxelles, il s'installe dans la résidence de Putdaël[N 6], qu'il renomme « manoir d'Anjou », et y fait bâtir une vaste annexe destinée à accueillir ses collections cynégétiques[36],[37].
Dernières années
Échec matrimonial
Pendant la réalisation de ces travaux, le duc se rend chez les Habsbourgs de Hongrie afin d'y retrouver son épouse, avec laquelle il souhaite se réconcilier et reprendre la vie commune. Mais la « duchesse d'Orléans » refuse catégoriquement de suivre son mari. Quelque temps après, lorsqu'éclate le premier conflit mondial, elle décide même de rester vivre en Autriche-Hongrie, pays pourtant en guerre avec la nation dont elle est, pour les orléanistes, la reine titulaire. Le prétendant est meurtri par cette attitude qu'il considère comme une trahison et ne pardonnera jamais à sa femme son choix[36]. Finalement, après la guerre et bien des péripéties judiciaires, les époux se séparent[38].
Première Guerre mondiale
Lors de la Première Guerre mondiale, le duc d'Orléans cherche à participer au combat aux côtés de la Triple-Entente mais ni la France, ni le Royaume-Uni, ni la Russie ou, plus tard, les États-Unis ne lui permettent de s'engager dans leur armée[39]. En France, Charles Maurras s'impliqua personnellement pour aider le duc d'Orléans dans sa démarche et fera l'amer constat de son échec : « Et comme disait la pauvre reine Amélie, quel roi il nous eût fait ! Les Français ont passé à côté d'un roi bien-aimé, ils en eussent fait des folies. [...] Il fallait le voir en 1914 et 1915 quand il voulait servir dans les armées françaises[40]. »
Seule l'Italie semble, en 1915, vouloir lui ouvrir ses portes. Cependant, une fracture du fémur empêche alors le prétendant de se joindre aux combattants de ce pays[42] et l'opportunité ne lui est pas redonnée par la suite. Déçu par ces rejets, le prétendant retourne s'installer en Angleterre, où il passe toute la guerre[43]. Pendant ces années, sa seule satisfaction est de pouvoir mettre le Belgica à disposition de la Grande-Bretagne afin de ravitailler son allié russe par Arkhangelsk et les estuaires arctiques[39].
Une fois la paix revenue, Philippe d'Orléans retourne vivre en Belgique, où il a le plaisir de retrouver intactes les collections animalières qu'il y a laissées, grâce à l'un de ses cousins éloignés, le grand-duc de Mecklembourg-Schwerin, intervenu auprès du haut-commandement militaire allemand pour les préserver. N'ayant l'espoir ni de donner vie à un héritier, ni de rentrer un jour dans son pays, le prétendant décide alors d'organiser ses collections en Belgique afin de les offrir un jour à la France. Il met ainsi en place de nombreux dioramas qui représentent les paysages qu'il a parcourus tout au long de sa vie[39]. Puis, le duc reprend ses voyages dans le but de compléter ses collections. En 1921, il repart en Argentine et au Chili puis fait le tour de l'Afrique à bord du navire anglais le Saxon[38]. En , il retourne en Haute-Égypte pour y chasser des oiseaux puis retourne en Europe en passant par Jérusalem. Enfin, en , il se rend une dernière fois en Éthiopie et en Somalie, où il récolte quantité de plantes et d'arbustes destinés à être exposés dans de nouveaux dioramas[44].
Tout au long de ses voyages, le duc d'Orléans a amassé quantité de trophées de chasse qu'il a consciencieusement fait naturaliser et exposer dans ses châteaux, d'abord en Angleterre puis en Belgique. Mais le souhait du duc était de léguer ces dépouilles à la France, et la reine Amélie de Portugal réalise cette volonté en les donnant au Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Pour les exposer, cet établissement construit au n° 45 de la Rue Buffon, Paris Ve, une grande halle, la Galerie du duc d'Orléans, édifiée par l'architecte Weber et à la façade décorée par le sculpteur royaliste Maxime Real del Sarte. Inaugurée le , cette galerie bâtie à bas coût est mal aérée : il y fait très chaud l'été et très humide l'hiver, les dépouilles sont abîmées et en 1959, les autorités du Muséum doivent se résoudre à la fermer au public puis à la démolir l'année suivante [46]. Les rares dépouilles restaurables sont transportées à la Grande galerie de l'Évolution, où l'on peut toujours les voir aujourd'hui[47].
Les titres portés par les membres de la maison d’Orléans nés après la fin de la monarchie de Juillet, n’ont pas d’existence juridique en France et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par l'aîné des Orléans, prétendant orléaniste au trône de France.
— : Son Altesse royale le prince royal Louis-Philippe d'Orléans, duc d'Orléans[1] ;
Pour ses partisans, les orléanistes, et particulièrement les militants d'Action française, Philippe d'Orléans était l'héritier du trône de France sous le nom de « Philippe VIII ». Il était en effet l'aîné des descendants du roi Louis XIII, à l'exclusion des descendants de Philippe V d'Espagne, partis régner de l'autre côté des Pyrénées en vertu du traité d'Utrecht, signé en 1713.
Mais, pour ses adversaires légitimistes, pour qui les véritables héritiers du trône étaient ses lointains parents, les princes Charles et Jacques de Bourbon, Philippe d'Orléans n'était « que » duc d'Orléans et « prince du sang ».
Docteur Joseph Récamier, L'Âme de l'Exilé, souvenirs des voyages de monseigneur le duc d'Orléans, Gngl, 2005 (ISBN2913623115)[N 7]
Docteur Joseph Récamier, De l'ours au lion. Souvenirs sur la capture et la préparation des animaux de la collection du duc d'Orléans au Muséum, Paris, Plon, 1933.
↑Ce titre n’ayant pas été conféré par une autorité souveraine, il s'agit d'un titre de courtoisie.
↑Le Figaro publie ainsi un texte lourd de sous-entendus où il est écrit que le comte de Paris « saurait passer du silence à l'action quand le moment serait venu ». Poisson 1999, p. 316-317.
↑Georges Poisson nomme la variété découverte par le duc d'Orléans Elephas Orleansi mais il s'agit là d'une erreur puisque le genre Elephas correspond exclusivement aux éléphants d'Asie. Le Loxodonta africana Orleansi est aujourd'hui extrêmement menacé : on ne le trouve plus que dans la région de Babille, en Éthiopie. Voir Division of International Conservation African Elephant Conservation Fund.
↑Peu de temps après, le Danemark renomme la Terre de France en Terre du duc d'Orléans. Il nomme également le cap qui avoisine ce territoire Cap Philippe en l'honneur du duc d'Orléans. Voir le site des Manants du Roi.
↑En néerlandais, Putdaël signifie « vallon du puits » et non « mare aux grenouilles », comme l'affirme Georges Poisson.
↑Réédition de la publication originale de 1927 chez Plon.
Références
↑ a et bMairie du 8ème arrondissement de Paris, acte de naissance n°1112 du 16 novembre 1871 : transcription de l'acte de naissance anglais de « Louis Philippe Robert d'Orléans duc d'Orléans ».
↑Vincent Meylan, Contre-enquête sur le comte et la comtesse de Paris, Pygmalion, 2007, page 69.
↑ a et bGeorges Cerbelaud-Salagnac, Quatre règnes en exil : ou d'Henri V à Jean III, 1820-1940, Paris, Éditions France-Empire, coll. « Hommes et mouvements », 1947, 377 p., p. 199.
↑Jacques Chastenet, Histoire de la Troisième République, vol. 2 : Triomphes et malaises, Hachette, 1974, p. 240.
↑Paul-Émile Victor, Les Explorations polaires, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 256
↑État présent de la Maison de Bourbon : pour servir de suite à l’Almanach royal de 1830 et à d'autres publications officielles de la Maison, Paris, Éditions du Palais Royal, puis du Léopard d'or : 1re éd. (1975), p. 103, 2e éd. (1983), p. 144, 3e éd. (1986), p. 160, 4e éd. (1991), p. 196, 5e éd. (2012), p. 75.
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Genus of rodents BathyergusTemporal range: Middle Pleistocene to Recent Bathyergus janetta Scientific classification Domain: Eukaryota Kingdom: Animalia Phylum: Chordata Class: Mammalia Order: Rodentia Family: Bathyergidae Genus: BathyergusIlliger, 1811 Type species Mus maritimusGmelin, 1788 Species Bathyergus janetta Bathyergus suillus Bathyergus is the genus of dune mole-rats endemic to South Africa. It contains two species : Namaqua dune mole-rat - B. janetta Cape dune mole-rat - B. s...
Large bird found in Central and South America For the Asian species formerly known by the same name, see Red-headed vulture. King vulture Juvenile and adult in Costa Rica Conservation status Least Concern (IUCN 3.1)[1] Scientific classification Domain: Eukaryota Kingdom: Animalia Phylum: Chordata Class: Aves Order: Cathartiformes Family: Cathartidae Genus: Sarcoramphus Species: S. papa Binomial name Sarcoramphus papa(Linnaeus, 1758) The distribution of the king vulture Syno...
Danish professor and Nobel laureate August KroghBorn(1874-11-15)15 November 1874GrenåDied13 September 1949(1949-09-13) (aged 74)CopenhagenNationalityDanishAlma materUniversity of CopenhagenKnown forDiffusing capacity for carbon monoxidePerfusionKrogh modelKrogh lengthKrogh's principleSpouseMarie KroghChildrenErik Viggo Krogh Ellen Rigmor Krogh Agnes Helga Krogh Bodil Schmidt NielsenAwardsBaly Medal (1945)Croonian Medal (1940)ForMemRS (1937)Nobel Prize in Physiology or Medicine...
American jazz saxophonist, composer, and band leader (1926–2020) Jimmy HeathHeath in 1998Background informationBirth nameJames Edward HeathAlso known asLittle BirdBorn(1926-10-25)October 25, 1926Philadelphia, Pennsylvania, U.S.DiedJanuary 19, 2020(2020-01-19) (aged 93)Loganville, Georgia, U.S.GenresJazzbebophard bopOccupation(s)MusiciancomposerarrangereducatorInstrument(s)SaxophonefluteYears active1940s–2020LabelsRiversideLimelightImpulseAtlanticVerveXanaduLandmarkSteepleChaseFormerl...
Onna ga Medatte Naze IkenaiLagu oleh Morning Musumedari album 10 My MeDirilisFebruary 10, 2010 February 24, 2010 (Single V)FormatCD single, Single VDirekam2009GenreJ-popDurasi12:11LabelZetimaProduserTsunkuVideo musikOnna ga Medatte Naze Ikenai di YouTube Onna ga Medatte Naze Ikenai (女が目立って なぜイケナイcode: ja is deprecated ) Adalah singel ke-42 Morning Musume. Onna ga Medatte Naze Ikenai digunakan sebagai lagu penutup untuk acara TBS' News Zans singel ini dirilis pada tangg...