En 1979, après s'être rapproché du gouvernement chinois en reconnaissant la république populaire de Chine, les États-Unis ont rompu leurs relations officielles et diplomatiques avec Taïwan, considéré comme faisant partie de la Chine par la République populaire[1]. Les relations sont, dès lors, devenues non-officielles et informelles et le pays nord américain ne considère pas Taïwan comme un état à part entière[2].
Au XIXe siècle, les premières tentatives de relations ont eu lieu. Début de la seconde moitié de ce siècle, des diplomates américains ont en effet suggéré d'obtenir Taïwan, mais l'idée a été rejetée. En 1867, lors de l'incident du Rover, des aborigènes taïwanais ont attaqué et tué tous les marins américains victimes d'un naufrage.
Lorsque Taïwan était sous domination japonaise, les États-Unis ont accueilli un consulat à Taipei (anciennement nommé Taihoku) à partir de 1913. À la suite de la Seconde Guerre mondiale où les États-Unis ont déclaré la guerre contre le Japon, le consulat a été fermé dès 1941. Le site est maintenant protégé. Lors de la reddition des troupes japonaises, le gouvernement des États-Unis n'ont pas reconnu que Taïwan avait été intégré à la Chine.
Les États-Unis ont fourni des aides financières à Taïwan entre la guerre de Corée et 1979, date à laquelle le pays nord-américain a reconnu officiellement la république populaire de Chine. Avant cette reconnaissance, un traité, nommé traité de défense mutuelle sino-américain a été signé entre les États-Unis et Taïwan et a eu lieu entre 1954 et 1979.
Le , au moment le plus instable de la rupture sino-soviétique, les États-Unis ont déplacé stratégiquement leur ambassade de Taipei vers Pékin afin de contrer les influences politiques et les menaces militaires de l'Union soviétique. L'ambassade de Taïwan aux États-Unis a été fermée et le traité de défense mutuelle avec Taïwan a pris fin le .
Post-démocratisation
Depuis la fin du traité de défense mutuelle entre les États-Unis et Taïwan, des relations non-officielles entre les deux régions, notamment commerciales et militaires, ont cependant eu lieu par la suite. Ces relations n'ont pas toujours été vues d'un bon œil par la Chine.
Un dîner entre Kelly Craft, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations-Unies, et James KJ Lee, directeur général du Bureau économique et culturel de Taipei à New York a eu lieu en septembre2020 afin d'aider Taïwan à s'engager davantage au sein de l'ONU. Des discussions ont également eu lieu autour de la Covid-19 lors de cette rencontre, mais également en janvier2021 lorsque la Tsai Ing-wen, présidente taïwanaise, a rencontré Kelly Craft qui a déclaré que Taïwan était un modèle pour le monde et que l'île avait tant à offrir. Cette dernière déclaration a été mal vue par Pékin qui a déclaré que certains politiciens américains paieront cher pour leurs paroles et leurs actes erronés.
En mars2021, les États-Unis ont réaffirmé leurs relations avec Taïwan, notamment au niveau militaire, afin de prospérer, d'améliorer la sécurité et leurs valeurs communes dans la région indo-pacifique.
Le , lors de son voyage en Asie, le président américain Joe Biden a assuré que son pays défendrait Taïwan en cas d'une possible invasion chinoise. Le de la même année, la présidente de la Chambre des représentants des États-UnisNancy Pelosi s'est rendue à Taïwan. Sa visite a entrainé une réponse militaire et économique de la part de la Chine. En effet, la Chine a réalisé des exercices militaires avec des navires et des avions aux alentours de Taïwan. De plus, elle a réalisé des sanctions économiques contre Taïwan et les États-Unis et a mis fin à la coopération sur plusieurs dossiers avec le pays du nord de l'Amérique.
Notes et références
Notes
↑ a et bEn l'absence de relations diplomatiques officielles, l'organisation n'a pas officiellement le statut d'une ambassade, mais celui d'un bureau de représentation.