Les relations entre l'Arménie et la Turquie ont toujours été particulièrement tendues par un certain nombre de questions historiques et politiques, en particulier le génocide arménien. En 1991, la Turquie a reconnu l'État arménien, peu après son indépendance. Toutefois, il n'existe pas de relations diplomatiques officielles entre les deux États, malgré les accords[1] signés entre les deux pays, le , à Zurich, qui envisageaient cette normalisation. En effet, peu après, la Turquie a conditionné cette normalisation à un règlement, favorable à son allié azerbaïdjanais, de la question du Haut-Karabagh. L'Arménie, face à cette condition, décida de ne pas donner suite[2] à une éventuelle ratification des accords de Zurich.
Le , le Premier ministre turc Binali Yıldırım déclare « Si l'Arménie renonce à la politique hostile qu'elle mène depuis plusieurs années contre la Turquie, si elle change son approche négative au sujet des frontières et de l'intégrité territoriale de la Turquie et qu'elle veut ouvrir une nouvelle page, nous y répondrons en examinant les détails », après que le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, arrivé au pouvoir après la révolution arménienne de 2018 qui a mené à la démission de Serge Sarkissian, avait évoqué une normalisation des relations entre les deux pays sans condition préalable[4].
La Turquie appuie militairement l’Azerbaïdjan lors de la guerre l'opposant en 2020 à l’Arménie, lui procurant notamment des mercenaires syriens et libyens.
Bertrand Buchwalter, Les relations turco-arméniennes : quelles perspectives ?, Institut français d'études anatoliennes, Istanbul, 2002, 56 p. (ISBN2-906053-72-4)
Burcu Gültekin, Les enjeux de l’ouverture de la frontière turco-arménienne : les contacts transfrontaliers entre la Turquie et l'Arménie, Institut français d’études anatoliennes, Istanbul, 2014 (ISBN978-2-362-45025-9)