Du fait de leur histoire d'influences mutuelles, l'Algérie et la Turquie partagent de nombreuses similitudes culturelles, notamment sur le plan religieux, les deux pays étant majoritairement musulmans de tradition sunnite; cependant la Turquie est un État laïc (depuis 1928), contrairement à l’Algérie où l’islam est religion d’État.
Les relations contemporaines, depuis les années 2000, ont été façonnées autour de dossiers diplomatiques importants tels que la question palestinienne ou la deuxième guerre civile libyenne, dans lesquels les deux pays sont en accords à travers des prises de position communes.
L’Algérie est le deuxième partenaire commercial de la Turquie en Afrique, tandis que la Turquie est le premier investisseur étranger en Algérie ces dernières années avec plus de 377 projets d'investissements[1].
Les relations entre les deux pays se renforcent par l'important soutien humanitaire que l'Algérie offre à la Turquie frappée par des séismes en février 2023.
Cette visite a été l'occasion pour la république de Turquie de saluer la nouvelle présidence algérienne mais également de discuter de la guerre civile libyenne, conflit dans lequel l'Algérie et la Turquie sont grandement impliquées. Quelques jours plutôt, le , le déploiement de troupes militaires en Libye est autorisée par le parlement turc[7]. Cette intervention vise à soutenir le Gouvernement d'entente nationale reconnu par les Nations unies.
Le président algérienAbdelmadjid Tebboune s'est notamment félicité des excellentes relations bilatérales, l'Algérie ayant « d'excellents rapports avec les Turcs », précisant qu'« Ankara a investi près de cinq milliards de dollars en Algérie sans aucune exigence politique en contrepartie »[8].
Relations économiques
L’Algérie est le deuxième partenaire commercial de la Turquie en Afrique, tandis que la Turquie est le premier investisseur étranger en Algérie ces dernières années avec plus de 377 projets d'investissements[1].
En 2024 la Turquie reste le premier investisseur en Algérie, mais l’Algérie devient également le pays africain captant le plus d'investissements venant de Turquie[réf. nécessaire].
En 2024 environ 1 500 entreprises turques opèrent en Algérie. Le volume total des investissements de ces entreprises a dépassé les 6 milliards de dollars. Les entreprises de construction turques ont même mis en œuvre des projets d’une valeur de 21,3 milliards de dollars en Algérie[10].
Importations et exportations
Vers l'Algérie, la Turquie exporte principalement des véhicules de transport, du fer, de l'acier, du textile ainsi que des produits manufacturiers[11]. À l'inverse, l'Algérie exporte surtout des combustibles minéraux, du sucre et des produits chimiques[11]. En 2017, le solde extérieur entre l'Algérie et la Turquie était presque à l'équilibre[11].
En 2018 les échanges commerciaux entre les deux pays s'élevaient à une valeur de 3,5 milliards de dollars[12]. En 2023 ils ont atteint 6,3 milliards de dollars. Les présidents algérien et turc disent vouloir atteindre les 10 milliards de dollars d'échanges entre les deux nations[10].
Vers un traité de libre-échange
Au vu des relations économiques entre les deux partenaires, les pourparlers visant à instaurer une zone de libre-échange algéro-turque se sont intensifiés. Ainsi, en janvier 2020 s'est tenu le forum d'affaires Algérie-Turquie à Alger, qui a notamment été l'occasion pour le président Erdogan de prôner la signature d'un traité de libre-échange[13].
Lors de la guerre d'Algérie (1954-1962), la position de la Turquie est ambiguë: elle est à la fois le seul membre de l’OTAN à livrer des armes au FLN algérien, et l’unique pays à majorité[14] musulmane à voter contre la position algérienne aux Nations unies[15].
Positions dans le conflit israélo-palestinien
Concernant le conflit israélo-palestinien, l’Algérie ne reconnaît pas l’État d’Israël[16] contrairement a la République de Turquie qui est le premier pays à majorité musulmane à avoir reconnu Israël de facto en 1949 puis de jure un an plus tard[17].
Relations contemporaines
Les relations contemporaines, depuis les années 2000, ont été façonnées autour de dossiers diplomatiques importants tels que la question palestinienne ou la deuxième guerre civile libyenne, dans lesquels les deux pays sont en accords à travers des prises de position communes[18].
Aide humanitaire face aux séismes de 2023
Les relations entre les deux pays se renforcent par l'important soutien humanitaire que l'Algérie offre à la Turquie frappée par des séismes en février 2023[19].
L'Algérie s'illustre en étant le premier soutien africain de la Turquie à la suite des séismes du 6 février 2023[20]. Sur ordre du président Tebboune, l'Algérie dépêche le matin même une première équipe de secouristes composée de 89 membres de la Protection civile spécialisés dans les « catastrophes naturelles », parmi lesquels des médecins et des brigadiers cynotechniques[21],[22]. Le soir, le ministre de l'Intérieur, Brahim Merad, envoie une nouvelle équipe de 86 secouristes, auxquels viennent s'ajouter 40 bénévoles du Croissant-Rouge algérien, tandis que le président fait affréter « 95 tonnes d’aide humanitaire »[23]. Le 10 février 2023, l'Algérie a décidé de faire don de 30 millions de dollars à la République de Turquie en guise de solidarité avec ce pays à la suite du violent séisme qui l'a frappé[24].
↑ ab et c(en) Ministère des affaires étrangères de la République de Turquie, « Turkey-Algeria Economic and Trade Relations », sur Republic of Turkey Ministry of Foreign Affairs (consulté le )