Tout comme sa créatrice, Raymond West est un auteur renommé de romans policiers. Fils d'une des deux jeunes sœurs de Jane Marple, il a une cousine, du côté de son autre tante, du nom de "Mabel Denham", qui sera accusée du meurtre de son mari dans la nouvelle intitulée Le Pouce de saint Pierre (The Thumb Mark of St Peter). Agatha Christie utilise parfois le personnage de Raymond West pour introduire la vieille dame de St. Mary Mead dans les histoires qu'elle écrit. Ainsi, dans certains romans, le neveu en vient à soutenir financièrement sa tante Jane, pour laquelle il a beaucoup d'affection. C'est le cas dans « Le major parlait trop » (1964), quand, suivant les recommandations du médecin de St. Mary Mead, il lui offre des vacances sous le soleil des Caraïbes. De même, c'est Raymond qui paye le séjour de Miss Marple à l'hôtel Bertram (1965), haut lieu du Londresvictorien ; l'occasion pour la vieille dame de revenir sur les traces de sa jeunesse et résoudre un nouveau mystère.
Le Club du Mardi
À l'instar de sa tante Jane, Raymond West fait sa première apparition dans l'œuvre d'Agatha Christie en tant que membre du Club du Mardi : un groupe de six amis qui va se réunir six mardis consécutifs chez la vieille dame de St. Mary Mead pour tenter de résoudre six meurtres restés inexpliqués. À tour de rôle, Sir Henry Clithering (un ex-commissaire de Scotland Yard), Raymond West, Joyce Lemprière (une jeune artiste peintre), le Dr Pender (un vieux pasteur à la retraite), Mr. Petherick (un avoué), et Miss Marple vont proposer leurs énigmes à résoudre.
Raymond West racontera l'histoire des Lingots d'or, une affaire de naufrage de bateau et de trésor disparu au large des côtes de Cornouailles.
Miss Marple se révélera particulièrement perspicace dans la résolution de l'ensemble des six mystères.
Associés à sept autres enquêtes, ils furent publiés conjointement pour la première fois en juin 1932, au Royaume-Uni, par la maison d'éditionCollins Crime Club, dans un recueil intitulé The Thirteen Problems[2].
Très attaché à sa tante Jane, Raymond fait pourtant peu de cas des aptitudes de détective de Miss Marple, et aurait même tendance à remettre en doute son acuité mentale, contrairement à sa future épouse, Joyce Lemprière, qui est plutôt admirative de la vieille dame.
Ainsi, lors de la dernière histoire racontée dans le cadre des rendez-vous réguliers du mardi soir – énigme une nouvelle fois résolue par Miss Marple et pour laquelle elle recevra les félicitations de l'ensemble des membres du club –, Raymond lui fera remarquer qu'il y a pourtant une chose qu'elle ignore. La vieille dame démentira aussitôt son neveu, affirmant qu'elle sait pertinemment qu'au cours de la soirée il a demandé à Joyce de l'épouser.
Dans le roman « La Dernière Énigme » (1976), le lecteur apprend que Joan West est la cousine de Giles Reed, le nouveau mari de la jeune Gwenda Halliday-Reed, qui vient de Nouvelle-Zélande pour s'installer en Grande-Bretagne. Lors d'une visite de cette dernière, Raymond West se rend en famille dans un théâtre du West End pour une représentation de La Duchesse d'Amalfi, une tragédieélisabéthaine du dramaturgeJohn Webster ; sortie qui va sceller l'entrée en scène de Miss Marple dans le roman.
Joan West est par ailleurs la tante de Louise Oxley, un personnage qui apparaît dans la nouvelle « Le Policeman vous dit l'heure » ((en) Greenshaw's Folly), initialement publiée en France en 1962 dans le recueil Le Retour d'Hercule Poirot. La jeune Louise accompagnera Raymond West et Miss Marple dans la résolution de l'enquête.
Dans ses œuvres, Agatha Christie ne précise pas si le couple "West", outre ses deux fils, a également une fille. Néanmoins, en 2004, les scénaristes d'une série d'animationjaponaise lui en prêtent une du nom de Mabel West, s’inspirant sans doute du prénom de la cousine de Raymond West.
Indépendante et rebelle, elle est la protagoniste de cet anime, inédit en France, intitulé : Agatha Christie's Great Detectives Poirot and Marple ((ja)アガサ·クリスティーの名探偵ポワロとマープル, Agasa Kurisutī no Meitantei Powaro to Māpuru).