Raymond Faro

Raymond Farro
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Biographie
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TulleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Raymond Farro, également écrit Raymond Faro[1], est un responsable résistant corrézien de l’Armée secrète né le à Alger et mort le à Tulle.

Biographie

Saint Cyrien, Raymond Farro est, en 1939, capitaine au 126e régiment d'infanterie à Brive. Dès 1941, il s'engage dans la Résistance intérieure française. Sous le nom de « Fromonteil », il participe, en , à une réunion secrète à l'Institution Saint-Joseph de Périgueux, avec Edmond Michelet, chef du mouvement de Résistance Combat en Limousin (région R5), qui le charge de constituer, au niveau local, l'Armée secrète (AS).

Devenu chef départemental de l'AS, puis régional, il nomme responsable de l'AS Corrèze Martial Brigouleix, de l'AS Dordogne André Boissière[2], de l'AS Creuse Albert Fossey-François, de l'AS Vienne Edmond Bernard[3] et de l'AS Cher Georges[4].

À la suite de l'arrestation d'une grande partie de son équipe au début 1943, et poursuivi par la Gestapo, il change de planques et de pseudonymes. C'est ainsi qu'on le retrouve au Chatenest, Bordas, Le Bugue, Saint-Yrieix-la-Perche, Terrasson… sous les noms de Fromonteil, Charbonnaud, Rivière ou Rousseau. Le , alors qu'il est en déplacement à Châteauroux, la police allemande investit sa dernière planque, arrête et torture les occupants.

Il réorganise et fusionne alors les éléments militaires de l'AS, mais il est arrêté à Limoges le . Il parvient à s'échapper lors de son transfert et s'installe près de Terrasson. Le , il est arrêté par la Gestapo, à Brive, en rendant visite à sa femme enceinte, qui est surveillée discrètement depuis des mois. Depuis le début de l'année 1944, à Tulle, une centaine de miliciens, dirigés par Henri Lafont et Pierre Bonny, arrivent pour prêter main-forte à la Gestapo et se livrent à l'horreur[5]. Il tente de s'enfuir, mais, rattrapé, il est conduit à Tulle, à l'hôtel Saint Martin avec Roland Malraux, Louis Bertheau, Charles Delsanti et Harry Peulevé, également arrêtés dans d'autres circonstances[6], où il est torturé. Craignant qu'il ne s'échappe, ses bourreaux lui coupent les tendons d'Achille.

Incapable de marcher, il est fusillé le 2 avril suivant en représailles de l'embuscade de Cornil, après avoir été traîné.

Mémoire

  • Tulle : Stèle de la place de la Bride située devant l'école Turgot.

Article connexe

Lien externe

Bibliographie

  • Bruno Kartheuser : Les pendaisons de Tulle (Tome 3 page 165).
  • Grégory Auda : Les belles années du "Milieu" (1940-1944): Le grand banditisme dans la machine répressive allemande en France (pages 167 et 175).
  • Vincent Brousse et Philippe Grandcoing : Un siècle militant: engagement(s), résistance(s) et mémoire(s) au XXe siècle en Limousin (page 13)

Références