Raimondo Orsini del Balzo, surnommé Raimondello[1](parfois appelé sous la forme francisée de son nom : Raymond des Ursins des Baux) (Tarente, vers 1350-1355[2] - Tarente, 17 janvier 1406), fut un dirigeant italien.
ainsi que le petit-fils paternel de Roberto Orsini et de Sveva del Balzo(it). Ladite Sveva (ou Sibilla) des Baux de Soleto (del Balzo di Soleto) était la femme de Roberto Orsinidi Nola, et la sœur de Raymond des Baux [[:it:Raimondo del Balzo (XIV secolo)|<span class="indicateur-langue" title="Article en italien : « Raimondo del Balzo (XIV secolo) »">(it)]] († 1375), comte/conte di Soleto(it), de la Maison del Balzodi Soleto issue des Bauxd'Orange-Courthézon ; en effet, lesdits Sveva et Raymond/Raimondo des Baux/del Balzo étaient les enfants d'Hugues/Ugo des Baux de Soleto († 1319), lui-même un des fils de Bertrand III d'Orange-Courthézon († 1305) : cf. Wikipedia-it : Del Balzo et Orsini del Balzo.
Rien n'est connu de son enfance et de sa jeunesse ; il apparaît pour la première fois dans les sources en février 1372 en tant qu'écuyer à la cour pontificale d'Avignon[2].
Il ajouta à son patronyme Orsini celui des Baux (Del Balzo) (d'où le nom Orsini del Balzo[3]) lorsqu'il fut adopté par son grand-oncle Raymond des Baux de Soleto et sa femme Isabelle d'Apia, comtesse de Campagna et Casaluce, pour leur donner une descendance[4]. En dépit du testament de Raymond des Baux, son père Nicolas Orsini conserva pour lui le comté de Soleto qui aurait dû lui revenir ; il dut ainsi chercher fortune ailleurs, en se mettant au service des différents prétendant au royaume de Naples[2].
Il soutint d'abord Louis Ier d'Anjou, puis rejoignit en 1382 son rival Charles de Durazzo, avant de prêter à nouveau allégeance à Louis en septembre 1384[2].
À la mort de Louis Ier d'Anjou (20 septembre 1384), Raimondello poursuivit sa politique en faveur des Angevins, soutint Louis II d'Anjou et se précipita, en mars 1385, pour défendre le pape Urbain VI menacé par Charles de Durazzo. Grâce à l'intervention armée de Raimondello le pontife fut libéré du siège de Nocera et, s'étant retiré à Gênes, par une bulle spéciale accordée au comte Orsini del Balzo, lui offrit le droit de fonder à San Pietro di Galatine un couvent, un hôpital et une église sub vocabulo Sanctae Chatarinae.
Il rompit avec Ladislas en 1405 et se mit à la tête d'une coalition contre la famille de Duras[2]
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Raimondello est mort à Tarente le 17 janvier 1406.
Mécénat
Vers la fin du XIVe siècle, il ordonna la construction de la Basilique Sainte-Catherine d'Alexandrie(it) à Galatina, un chef-d'œuvre de l'art franciscain. Il est lui-même représenté à l'intérieur avec son fils Giovanni Antonio. Il s'y trouve une relique (un doigt) de sainte Catherine d'Alexandrie, apportée dans les Pouilles par Raimondello du monastère du mont Sinaï où se trouve le corps de la sainte. La tradition raconte que Raimondello, qui se serait rendu en personne en pèlerinage au monastère égyptien, au moment de baiser la main du corps momifié de la sainte en signe de vénération, aurait dérobé un doigt du corps en le mordant et en le cachant dans sa bouche jusqu'à son retour en Italie. Il laissa une autre œuvre d'importante qu'il souhaitait et commanda : le clocher de Soleto qui porte son nom, le Campanile de Raimondello(it), un magnifique campanile de style gothique tardif.
À sa mort, Marie d'Enghien (1367-1446) poursuivit l'œuvre de son mari en décorant l'église Sainte Catherine de fresques avec de nouveaux ouvriers napolitains. Après sa mort, les travaux ont été poursuivis par leur fils le prince de Tarente Jean Antoine et son épouse Anna Colonna, comme en témoignent les armoiries des Orsini et des Baux, écartelées avec celles des Colonna à la fois dans l'église de Sainte Catherine et sur le dernier niveau du campanile de Soleto.
Gabriel († 1453), duc de Venosa (à partir de 1441), comte de Lecce et Ugento (à partir de 1434), général et amiral napolitain, qui épousa Maria / Giovanna Caracciolo del Sole[5] en 1431, fille de Sergianni, grand sénéchal de le royaume de Naples, et de Caterina Filangieri.
Il eut aussi un fils illégitime, Angelo (1370-1421), qui n'a pas été élevé par lui et qui fut seigneur de Lavello et de Toscanella (probablement au nord de Naples)[6],[7].
Honneurs
"Le pape Urbain VI a donné à Raimondo Orsini del Balzo la rose d'or pour l'avoir libéré à Nocera dei Cristiani où il avait été assiégé et ramené à Gênes avec ses galères."
↑La variante Raimondello appartient à la tradition historiographique mais est rarement présente dans les sources (Andreas Kiesewetter, Ricerche e documenti per la signoria di Raimondo Orsini del Balzo sulla contea di Lecce e sul principato di Taranto (1385-1399/1406), in Bollettino storico di Terra d'Otranto, vol. 11, 2001, p. 17).