La ville est située sur la rive gauche du Chinko, un affluent du Mbomou. C'est la première ville sur la RN 2 à bénéficier d'un bac pour traverser la rivière et non d'un pont comme les précédentes villes depuis Bangui.
Rafaï est située entre Bangassou et Zémio.
La commune de Rafaï, très étendue, est constituée de l'est de la préfecture du Mbomou. Elle est limitée au sud par la rivière Mbomou qui marque la frontière avec la république démocratique du Congo.
La commune est constituée de 48 villages en zone rurale recensés en 2003 : Agoumar 1, Agoumar 2, Arabes, Bagboula, Bandassi, Banima, Baradou, Barogo, Barroua, Bengba, Dagbia, Dembia (1 et 2), Derbissaka, Dinda, Dokpara, Drouaza, Entourage Sultan, Gangakourou, Gapia, Gbandi, Goula, Guembo, Guerkindo, Karmadar, Katambour, Kossa, Kpete, Kpiamou, Louete, Loungba, Louzia, Mangoupa, M'Biro, Miskine, Mission Catholique, Mission Ceee, Modoue, Mogba, Ngounza, Oumar, Sambara, Sangarigou, Sangouguia, Scieurs, Selim, Sottio, Tamanzia et Zongba[1].
Histoire
Rafaï, la ville, tient son nom du sultan des Azandés, Rafaï, mort en . Son fils Hetman a gardé le nom éponyme de son père, en lui succédant, rompant avec la tradition du sultan, nouveau, de donner son propre nom, pérennisant ainsi celui de son père jusqu'à nos jour. Le lieutenant Charles de la Kéthulle de l'État indépendant du Congo, propriété personnelle de Léopold II, roi des Belges, a établi le un poste à côté de la zeriba du sultan Rafaï[2]. Après un peu moins de trois années de souveraineté belge, les Français, selon les traités de la conférence de Berlin, 1884-1885, récupèrent les territoires du la rive gauche du M'Bomou; en 1894, le gouverneur Liotard se chargeant d'en chasser les Belges. Le lieutenant français Vermot prend possession du poste le , qui est rattaché aux territoires du Haut-Oubangui. Le , le cercle de Rafaï est créé dans la région des Sultanats de la colonie française de l'Oubangui-Chari. En , ce cercle devient une subdivision de la circonscription des Sultanats.
En 1899, la Société française des sultanats du Haut-Oubangui a des concessions étendues dans les sultanats de Rafaï, Zémio et Bangassou. En 1900, la France se retire du M'Bomou, ne conservant que le poste de Ouango.
En 1931, la société cotonnière Comouna installe une usine d'égrenage à Rafaï[3].
Après guerre, en 1946, la localité est chef-lieu de district de la région du Mbomou. Le , la République centrafricaine indépendante, instaure la localité en chef-lieu de sous-préfecture du Mbomou[4].
Le , elle est prise sans combat par les membres de la Séléka, mettant en déroute les FACA qui se replient sur Zémio[5].
Économie
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La ville possède son aéroport : l'aéroport de Rafaï, au nord-ouest de la ville, de l'autre côté du Chinko, à proximité du village d'Agoumar. Il n'y a aucune industrie dans la ville. Les habitants sont presque tous agriculteurs.
Éducation et santé
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La commune compte cinq écoles recensées en 2015 : Rafaï Centre, Agoumar, école moderne de Selim, Dembia et Guerekindo[6].
Notes et références
↑RGPH 2003, Recensement général de la population et de l’habitat, 2003
↑Auguste Chevalier, Revue internationale de botanique appliquée et d'agriculture tropicale : La culture du cotonnier au Congo belge et en Afrique équatoriale française (no 343-344), , bulletinpp. 275-279
↑Loi 60.179 du 23 janvier 1961 portant création des préfectures et des sous-préfectures sur le territoire de la République Centrafricaine
↑Tableau des écoles de République centrafricaine, exercice du 14 mars 2015
Annexes
Bibliographie
Briand-Lachèse Marie-Christine, Oubangui 1898-1900 : Apogée et abandon s'une colonie à travers le témoignage de Joseph Briand, médecin colonial, thèse de doctorat, Aix-en-Provence, 2009, 492 p.
Lachèse Marie-Christine, Lachèse Bernard, De l'Oubangui à la Centrafrique, la construction d'un espace national, éditions L'Harmattan, coll. « Histoire Afrique subsaharienne », , 352 p. (ISBN978-2-343-05854-2)