À quelques kilomètres de La Gacilly, Quelneuc est située à l'extrême est du Morbihan, à la limite de l'Ille-et-Vilaine.
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous la forme Quellenneuc au XVe siècle[2], Quelenec[3] en 1513.
Le nom de la localité se décompose, selon certains toponymistes, en kelen qui signifie « houx » en breton, suivi du suffixe -ec de même origine[4],[5],[6]. Ce suffixe, qui dérive du suffixe locatif proto-celtique*-akos cf. gaulois latinisé -acum, abouti à -eg en breton moderne, mais a aussi produit des formes écrites en -oc, -euc et -ec[7].
Les suffixes en -ec se trouvent en Basse-Bretagne et sont généralement considérés comme une évolution des suffixes en -euc qui serait intervenue aux alentours du XIVe siècle. Les formes toponymiques en -euc témoigneraient de la disparition du breton, ce qui aurait rendu impossible leur évolution vers la forme -ec[6].
Si la forme de la finale de Quelneuc n'est pas -ec, mais en -euc contrairement à celle de l'homonyme Quélennec en Châteaulin (Morbihan), c'est qu'elle est une forme francisée du moyen breton Kelenneuc qui aurait donc dû évoluer en * Kelennec si le breton avait continué à être parlé dans cette zone.
Les suffixes en -euc remontent au suffixe brittonique -og, d'où une forme primitive probable en brittonique* colaennog. Le suffixe brittonique -og a la même origine celtique qu’-acum en zone de langue romane (issu du gaulois), ils remontent tous deux à une forme proto-celtique -āko(n)[8].
Ce toponyme a pour correspondant en brittonique, le gallois Clynnog, en gaélique, l'irlandais Cuilneach et en gaulois, peut-être, les toponymes romans Coligny et Colligny de France[9].
Quelneuc est une ancienne trève de la paroisse de Carentoir depuis 1618, portant le titre de Quelneuc et Corson qui représente les deux villages de la trève. Elle fait partie de la commune de Carentoir à sa création. En 1842, elle devient une paroisse succursale. Puis le , la commune de Quelneuc est créée, rattachée aussi au canton de La Gacilly.
Le , Quelneuc fusionne avec Carentoir pour former la commune nouvelle de Carentoir. À cette date, Loïc Hervy devient maire délégué de l'ancienne commune, avant d'être formellement élu le 11 janvier[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1866. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 548 habitants, en évolution de 0 % par rapport à 2009 (Morbihan : +3,47 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Roger Gicquel, présentateur du journal télévisé de TF1 entre 1975 et 1980, a vécu à Quelneuc.
Notes et références
Notes
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Stéphane Gendron, Les noms des lieux en France: essai de toponymie, p. 133.
↑(br) Vallerie, Erwan, 1944-, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne - Annexe, Ar Releg-Kerhuon, An Here, , 560 p. (ISBN2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC63764620, lire en ligne), p. 168