La période celte en Lorraine s'étend d'environ , avec l'arrivée des tribus celtes en Lorraine et dans l'ensemble de la Gaule, jusqu'à la conquête de la Gaule par Jules César. Elle correspond quasiment à l'Âge du fer en Gaule, qui commence seulement peu auparavant[1].
- 1200 à - 750 : début du briquetage dans la vallée de la Seille afin de récupérer le sel contenu dans l'eau[3]
Au VIIIe siècle av. J.-C., les hommes se concentrent dans des sites défensifs comme le Camp celtique de la Bure près de Saint-Dié-des-Vosges[4]
Des ornements et outils ont été trouvés à Frouard et Basse-Yutz, attestant d'une activité humaine.
Des vestiges de cette époque ont été trouvés lors de l'exploitation de la sablière de Malzéville, en particulier un bateau en bois, des alignements de pieux et des objets en bronze.
Jules Beaupré étudie le camp d'Affrique entre 1901 et 1910. Il apporte la preuve de l'occupation du site à l'époque de la culture de Hallstatt et de celle de La Tène, et non pas à l'époque romaine. Les pièces archéologiques trouvées ont permis d'enrichir notablement le Musée lorrain.
Le camp d'Affrique se trouve sur le plateau dominant Ludres et Messein. Des Celtes y édifient un double retranchement, haut de six mètres, entourant une aire de huit hectares. On y a trouvé les traces d'une activité métallurgique[5], premiers fondements de métallurgie à proximité de la minette[6].
« L'enceinte supérieure abritait les demeures tendues de riches peaux d'animaux des nobles celtiques, tous guerriers et grands chasseurs, et là retentissaient les chants des buveurs, les hennissements des chevaux, les aboiements des chiens. À flanc de coteau s'ouvraient des galeries de mines s'enfonçant à une centaine de mètres ; le minerai était sorti sur des traineaux garnis de deux bandes de fer, qui ont creusé leur sillon dans la roche de la galerie ; c'était là que travaillaient les esclaves ; ils y ont abandonné des lampes, des pics, des coins ; enfin dans l'enceinte inférieure s'affairaient les hommes de la plèbe ; les uns activaient et chargeaient le four établi près de la source ; les autres martelaient les lentilles pour extraire le métal pur des scories ; d'autres enfin forgeaient le fer et le transformaient en poignards, épées, mors de chevaux, renommés »[7].
Production saline
Les premières traces d'exploitation du sel dans la vallée de la Seille (briquetage de la Seille) datent de la période de Hallstatt[8]. Autour de Vic-sur-Seille et de Marsal, la vallée de la Seille s'activait à la production de sel. La densité des habitats était grande sur l'ensemble du territoire lorrain.
Le site archéologique d'Essey-lès-Nancy montre la présence d'un rempart défendant l'entrée nord-est de la ville. Il comprenait un épaulement de section triangulaire, atteignait une hauteur de 3 à 3,5 m par rapport au sol à l'intérieur de l'enceinte[10].
Les Alamans d'Arioviste menacent la Gaule. Les Romains les battent, les massacrent et les repoussent au-delà du Rhin. Puis ils s'implantent dans la région[17].
: les peuples gaulois s'allient pour faire face aux réquisitions de blé des romains[17].
Les Leuques, qui n'ont jamais pris les armes contre Jules César, sont considérés comme « libres », et à ce titre dispensés d'impôt[20].
Lorraine gallo-romaine
: aménagement de la route Lyon - Langres - Toul - Metz - Trèves[17].
Vers : création de la province romaine de Gaule belgique, dont la capitale est Durocortorum (Reims) et dans laquelle sont regroupés les trois peuples gaulois qui occupaient l'actuelle Lorraine[17].
↑Laurent Martino, Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, Editions place Stanislas, , 221 p. (ISBN9782355780387), p. 19.
↑Laurent Martino, Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, Editions place Stanislas, , 221 p. (ISBN9782355780387), p. 20.
↑Laurent Martino, Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, Editions place Stanislas, , 221 p. (ISBN9782355780387), p. 21.
↑ ab et cLaurent Martino, Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, Editions place Stanislas, , 221 p. (ISBN9782355780387), p. 21.
↑Limites de la Province lingonnaise, Mémoires de la Société historique et archéologique de Langres, t.2, Musée de Langres, 1862, lire en ligne)
↑J.F., « Vosges / Ça vaut le détour. Sur les traces des Celtes dans le massif de la Bure à Saint-Dié », Vosges Matin, (lire en ligne, consulté le ).
↑ abcde et fLaurent Martino, Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, Editions place Stanislas, , 221 p. (ISBN9782355780387), p. 22.
↑Jean-Louis Masson, Histoire administrative de la Lorraine, 1990, p. 17 (ISBN978-7-6300-0406-6)
↑Léopold Bouchot - Leçons et récits sur l'histoire de la Lorraine - Berger-Levrault - Nancy 1930 - page 11
↑Vivre à la romaine, Voyage dans les Vosges antiques, La Gazette lorraine, 2014, p. 9