le scythe et ïassePorata, proche de l’ossète fûrd « large cours d’eau »[4],
le vieux slave прѫтъ, prǫtъ, « rameau flexible, canne »[5] issu de l'indo-européenpereðƕū « large », également donné comme étymologie possible du Siret voisin (Hierasus dans l’Antiquité).
Orthographes françaises
En français, le « Prut » (dans de nombreuses éditions anciennes du Petit Larousse[6] et dans l'Atlas National Geographic[7]) est encore souvent orthographié « Prout »[8], ou bien cette seconde forme est donnée en renvoi ou entre parenthèses[9]. En milieu francophone, le nom de cette rivière est ainsi fréquemment exclu du processus de « dérussification » qui a eu lieu après de la dislocation de l'URSS : en Moldavie indépendante, les rivières Рэут/Réout ou Бык/Byk par exemple ont retrouvé leurs noms moldaves de Răut ou Bîc, de même que les villes de Бэлць/Belcy : Bălți, Кишинэу/Kishinéou ou Кишинёв/Kichineff : Chișinău et aussi Яшь/Яссы/Jassy : Iași en Moldavie roumaine.
Le Siret, autre rivière moldave coulant en Ukraine et Roumanie, était entré en français sous la forme traditionnelle « Sereth » tirée de l'allemand et du russe, mais les dictionnaires français n'ont eu aucun mal à passer à la forme Siret, alors que pour le Prout, ces mêmes dictionnaires se montrent enclins à conserver l'orthographe « Prout ». Selon l'historien Neagu Djuvara, la principale raison de cette préférence donnée à la forme « Prout » en français serait le « gai souvenir que les intellectuels francophones ont de leurs fous-rires scolaires »[10].
↑Les dictionnaires Robert, 1992, 531 pages, (ISBN2-85036-195-X), les éditions récentes du Petit Larousse et du Dictionnaire Hachette ont des entrées « Prout » et signalent « Prut » avec renvoi vers « Prout » ; l'Atlas National Geographic donne aussi « Prout » entre parenthèses.
↑Interview de Neagu Djuvara par Toma Roman jr. dans le no 11 du mensuel Plai cu Boi - [1] et fou-rire du journaliste Bernard Briançon annonçant les crues dévastatrices du Prout en 1994 [2].