En 1979, l'Académie des Sciences regroupe le prix Estrade-Delcros avec trois autres prix : le prix Houllevigue, le prix Saintour et le prix Jules Mahyer.
Depuis 1994, l'Académie française ne décerne plus le prix Estrade-Delcros.
Histoire
Auguste Estrade-Delcros, ancien élève de l'École centrale, propriétaire, domicilié au château de Canohès (Pyrénées-Orientales, France), meurt le , à l'âge de cinquante-six ans[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8]. Par testament en date du , il lègue son patrimoine à l'Institut de France, afin que celui-ci le partage entre les cinq académies, à charge, pour chacune de celles-ci d'ouvrir, tous les cinq ans, un concours sur un sujet choisi par celle-ci et d'attribuer à son lauréat un prix portant le nom d'Estrade-Delcros[9].
Le , l'Institut de France accepte provisoirement le legs.
Par arrêté du [11], le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, François Fillon, autorise le secrétaire perpétuel de l'Académie française à grouper en une seule attribution, sous la dénomination générale de Prix de philosophie morale La Bruyère, les revenus provenant des libéralités consenties à l'Académie française par Paul Maujean, Émond de Joest, Auguste Estrade-Delcros, Paul Muteau, Pierre Durchon et la veuve Binet.
1985 : Richard Lavery, chargé de recherche au Centre national de la recherche scientifique, pour ses travaux sur l'usage des cartes de potentiel pour l'étude de l'interaction de macromolécules biologiques[66]
1987 :
1989 : Dominique Aunis, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique au Centre de neurochimie à Strasbourg, pour sa contribution à l'étude de l'exocytose et de sa régulation dans les cellules sécrétrices[67]
1991 : Alain Laverdant, ingénieur de recherche à l'Office national d'études et de recherches aérospatiales, pour ses travaux sur les instabilités de combustion[68]
1993 : Henri Szwarc, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique à l'Université de Paris-Sud à Orsay, pour son introduction de concepts nouveaux et efficaces permettant d'étudier l'état vitreux et de prévoir la formation cristaux vitreux[69]
1905 : Armand Brette, pour Recueil de documents relatifs à la convocation des États généraux de 1789 et Atlas des bailliages ou juridictions assimilées ayant formé unité électorale en 1789
1910 : Léon Robin, professeur à l'Université de Caen, pour La théorie platonicienne des idées et des nombres d'après Aristote et La théorie platonicienne de l'amour
1915 : Eugène Cavaignac, pour Histoire de l'antiquité
1930 : Revue Union pour la Vérité, en la personne de son directeur, Paul Desjardins
1935 : Revue d'histoire de l'Église de France, en la personne de son directeur, Victor Carrière
1940 :
1945 : Fernand Rude, pour Le Mouvement ouvrier à Lyon de 1827 à 1832[71]
1950 :
1955 :
1960 :
1965 :
1970 :
1975 :
1980 :
1985 :
1990 : Jacques Bouineau, pour Histoire des Institutions (1750-1914)
1995 :
2000 : Julie Thermes, pour Essor et déclin de l'affirmative action[72]
2005 : Régis Chamagne, pour L'art de la guerre aérienne[72]
2010 : Guillaume Barrera, pour Les Lois du monde : Enquête sur le dessein politique de Montesquieu[72]
Notes et références
↑(fr) Le XIXe siècle, n° 7543 du 9 septembre 1892, p. 2 (consulté le 8 août 2013)
↑(fr) Journal des débats politiques et littéraires du 8 septembre 1892, p. 4 (consulté le 8 août 2013)
↑(fr) Le Journal des transports, n° 37 du 10 septembre 1892, p. 458 (consulté le 8 août 2013)
↑(fr) La Lanterne, n° 5621 du 10 septembre 1892, p. 3 (consulté le 8 août 2013)
↑(fr) Le Matin, n° 3114 du 8 septembre 1892, p. 3 (consulté le 8 août 2013)
↑(fr) La Presse, n° 110 du 8 septembre 1892, p. 3 (consulté le 8 août 2013)
↑(fr) Le Rappel, n° 8218 du 9 septembre 1892, p. 2 (consulté le 8 août 2013)
↑(fr) Le Temps, n° 11431 du 8 septembre 1892, p. 4 (consulté le 8 août 2013)
↑D'après Pierre Gauja, le testament d'Auguste Estrade-Delcros est rédigé comme suit : « Je déclare léguer tout mon avoir, biens meubles et biens immeubles, sans aucune destination ni réserve, à l'Institut de France, de façon que mon dit avoir, soit, à l'époque de mon décès, partagé en cinq portions égales, entre les cinq classes de l'Institut : Un cinquième à l'Académie française ; Un cinquième à l'Académie des Sciences ; Un cinquième à l'académie des Inscriptions et Belles-Lettres ; Un cinquième à l'Académie des Beaux-Arts ; Un cinquième à l'Académie des Sciences morales et politiques. Chacune desdites Académies devra, tous les cinq ans, ouvrir un concours sur tel sujet qu'elle jugera devoir choisir, et le prix qui sera donné à celui des concurrents que l'Académie jugera le plus digne portera le nom de Estade-Delcros. Il sera formé des intérêts cumulés pendant cinq ans de la part attribuée à mon décès à chacune des Académies ; il ne pourra pas être fractionné en plusieurs prix moindres. Le choix du sujet et les conditions du concours seront déterminés par chacune des cinq classes de l'Institut ».
↑(fr) Décret du 15 mai 1893, autorisant l'Institut de France à accepter le legs universel consenti par M. Estrade-Delcros (Auguste) audit institut.
↑(fr) Arrêté du 27 octobre 1994, autorisant le secrétaire perpétuel de l'Académie française à grouper en une seule attribution les revenus provenant de diverses libéralités consenties à l'Académie française (NOR : RESK9401547A), publié au Journal officiel de la République française n° 259 du 8 novembre 1994, p. 15875 (consulté le 9 août 2013)
↑(fr) « Jugement des concours », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, XLI (1897), n° 6, p. 584 (consulté le 9 août 2013)
↑(fr) La Chronique des arts et de la curiosité : supplément à la Gazette des beaux-arts, n° 24 du 26 juin 1897, p. 225 (consulté le 8 août 2013)
↑(fr) « Jugement des concours », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, XLVI (1902), n° 6, p. 592 (consulté le 9 août 2013)
↑(fr) « Jugement des concours », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, LVI (1912), n° 8, p. 566 (consulté le 9 août 2013)
↑(fr) Revue des études historiques, LXXXIII (1917), p. 466 (consulté le 8 août 2013)
↑« Séance du 26 mai 1922 », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 66, no 3, , p. 170 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑(fr) Le Temps, n° 27665 du 6 juin 1937, p. 4 (consulté le 8 août 2013)
↑(fr) Pierre Courcelle, « Palmarès des prix et récompenses décernés en 1972 », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, CXVI (1912), n° 4, p. 667 (consulté le 8 août 2013)
↑(fr) Jean Filliozat, « Palmarès des prix et récompenses décernés en 1977 », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, CXXI (1977), n° 4, p. 646 (consulté le 8 août 2013)
↑(fr) Paul-Marie Duval, « Palmarès de l'année 1982 », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, CXXVI (1982), n° 4, p. 745 (consulté le 9 août 2013)
↑(fr) Jean Pouilloux, « Palmarès de l'année 1987 », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, CXXXI (1987), n° 4, p. 694 (consulté le 9 août 2013)
↑(fr) Jacques Fontaine, « Palmarès de l'année 1992 », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, CXXXVI (1992), n° 4, p. 784 (consulté le 8 août 2013)
↑(fr) Georges Le Rider, « Palmarès de l'année 1997 », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, CXLI (1997), n° 4, p. 1124 (consulté le 9 août 2013)
↑(fr) Gilbert Dagron, « Palmarès de l'année 2002 », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, CXLVI (2002), n° 4, p. 1268 (consulté le 9 août 2013)
↑(fr) Jean-François Jarrige, « Palmarès de l'année 2007 », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, CLI (2007, n° 4, p. 1591 (consulté le 8 août 2013)
↑(fr) Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences. Vie académique, 1983, p. 104 (consulté le 9 août 2013)
↑(fr) La Vie des sciences, 1985, p. 605 (consulté le 9 août 2013)
↑(fr) La Vie des sciences, 1989, p. 535 (consulté le 9 août 2013)
↑(fr) La Vie des sciences, 1991, p. 395 (consulté le 9 août 2013)
↑(fr) La Vie des sciences, 1993, p. 482 (consulté le 9 août 2013)
↑(fr) « Annonce des prix décernés pour l'année 1900 », dans Séances et travaux de l'Académie des sciences morales et politiques, 1901, p. 107 (consulté le 9 août 2013)