Le fitis est un pouillot typique, de petite taille et élancé. La partie supérieure de sa robe est grise, verte ou brune, la partie inférieure est blanchâtre et jaune. Il est reconnaissable à son sourcil jaunâtre ou blanc, avec une bande verte traversant l'œil située en dessous. Ses pattes sont rosâtres-brun ou jaune-brun et son bec est fin, avec des bords plus clairs[1]. Il mesure entre 11 et 12,5 cm pour un poids de 6,3 à 14,6 g[2].
Il habite les bois, broussailles et buissons peu denses, surtout bouleaux et saules.
Il niche dans de nombreux environnements, incluant les lisières des forêts, les clairières, les jardins, les vergers, les haies ou encore les bords des routes ou des voies de chemin de fer[4].
Écologie et comportement
Alimentation
Il se nourrit majoritairement d'insectes, ainsi que de leurs œufs et larves. Cela inclut en particulier les pucerons, les diptères et les coléoptères. Il peut également se nourrir d'araignées[5].
Il s'alimente seul ou en petits groupes[2], trouvant sa nourriture principalement dans la canopée, sur le feuillage ou les branches[6].
Voix
Il émet souvent un cri doux à deux syllabes hu-it, chant stéréotype, cascade descendante de sons flûtés, terminée par une fioriture accélérée.
Reproduction
La saison de la reproduction dure de la fin avril à la fin juin[4]. Le nid du pouillot fitis est petit, ovoïde, fait d'herbes sèches, de feuilles, de mousse, d'écorce, de poils et de plumes, situé au sol ou très bas dans la végétation dense[2]. La femelle y pond entre 2 et 8 œufs (généralement 6 ou 7, et avec une tendance à pondre moins d'œufs vers la fin de la période de reproduction), au rythme d'un par jour. Ceux-ci éclosent après 12 à 14 jours d'incubation, à la suite de quoi les jeunes sont capables de quitter le nid 12 à 15 jours après l'éclosion[4].
Le pouillot fitis a été décrit pour la première fois par le naturaliste Carl von Linné en 1758. Il compte actuellement 3 sous-espèces reconnues [9],[1]:
P. t. trochilus (Linnaeus, 1758) : La sous-espèce nominale. Vit dans toute l'Europe à l'exception du centre et du nord de la Fennoscandie.
P. t. acredula (Linnaeus, 1758) : Vit en Norvège, Suède, dans les pays baltes et en Russie. Très proche de la sous-espèce nominale, assez variable. Légèrement plus grise sur le dessus et moins jaune dessous. Le dessous de sa queue, ses sourcils, et côté du cou et des oreilles sont toujours teintés de jaune.
P. t. yakutensis (Ticehurst, 1935) : Vit dans l'est de la Russie, notamment en Yakoutie dont elle tire son nom. Plus grande et terne que acredula ; sa poitrine n'est pas jaune, mais gris-brune avec des stries diffuses. Le dessous de sa queue est blanc, et le côté des oreilles et du cou gris-brun.
Les limites entre les sous-espèces sont floues, en particulier entre trochilus et acredula ; les populations du sud de la Suède ou de la Pologne sont difficilement attribuables à l'une ou l'autre des sous-espèces.
Le pouillot fitis et l'humain
Conservation
Prolifique, le pouillot fitis est considéré comme "préoccupation mineure" par l'UICN, en raison de sa très large population (plus de 100 000 000 d'individus dans le monde), bien que celle-ci semble en diminution[3].
La population de pouillots fitis à Paris a chuté de 73 % entre 2004 et 2017 en raison du recul des parterres laissés à la nature, au profit des massifs fleuris fréquemment changés et des pelouses rases[10].
↑ a et b(en) IUCN, « Phylloscopus trochilus: BirdLife International: The IUCN Red List of Threatened Species 2021: e.T22715240A166380977 », IUCN Red List, International Union for Conservation of Nature, (DOI10.2305/iucn.uk.2021-3.rlts.t22715240a166380977.en, lire en ligne, consulté le )
↑Björn Angell-Jacobsen, « Overlap in Feeding Pattern between Willow Warbler Phylloscopus trochilus and Brambling Fringilla montifringilla in Two Forest Habitats in Western Norway », Ornis Scandinavica (Scandinavian Journal of Ornithology), vol. 11, no 2, , p. 146–154 (ISSN0030-5693, DOI10.2307/3675922, lire en ligne, consulté le )
↑Milchev, Boyan., Birds in the diet of barn owl Tyto alba in SE Bulgaria = Ptice v prehrani pegaste sove tyto alba v JV Bolgariji (OCLC449332594, lire en ligne)
↑(en) Tapio Solonen, « Effect of Sparrowhawk Accipiter nisus predation on forest birds in southern Finland », Ornis Fennica, , p. 74(1):1–14 (lire en ligne)