Le Port autonome de Douala (PAD) est une entreprise de l'État camerounais propriétaire du port de Douala.
Généralités
Il assure 95 % du trafic portuaire national camerounais et est le premier port de la CEMAC[1]. Il permet également de desservir les États enclavés du Tchad et de République centrafricaine, grâce à des accords particuliers[2],[3]. À ce titre, les exportations et les importations en provenance ou à destination de ces pays bénéficient de tarifs préférentiels.
Le port est dirigé par le Port Autonome de Douala (PAD), une entreprise étatique à capitaux publics. Il joue le rôle de propriétaire et de gestionnaire. Il détient la fonction de gestion des activités du contrôle conteneurs c'est-à-dire l'accueil et l’accompagnement des navires ainsi que les actions pour le développement du port autonome de douala.
[4]En 2003, l'activité conteneur s'établissait à 1,2 million de tonnes, soit 137.624 TEU équivalent 20 pieds, pour un taux de conteneurisation de 50 %. Au premier trimestre de l’année 2007, le port autonome a exporté 520.589 tonnes, réparti comme suit[5] :
Au total, le Cameroun a exporté 520 589 tonnes. Ce qui représente un taux de croissance de 3 % au glissement annuel. Très faible, car les exportations représentent seulement 41 % sur la balance des échanges.
À la suite d'une série de privatisations en 2003 et 2004, le terminal à conteneurs (DIT) est exploité par des opérateurs privés réunis en consortium, notamment Bolloré et Maersk. Les activités de remorquage, de lamanage ainsi que l’exploitation de l’usine à glace ont également été privatisés[6].
Histoire
Les premiers aménagements auraient été entrepris en 1881 par la firme allemande Woermann-Linie à la suite d'un accord avec les rois Douala[7],[8]. Il faut signaler que jusque-là les compagnies européennes commerçaient à partir des bateaux-pontons amarrés au milieu du fleuve[9].
Au départ, le port est en fait un simple terre-plein construit au niveau du village Akwa. La construction d'un véritable quai en béton sera entrepris à la fin du XIXe siècle par les Allemands sous l'autorité du gouverneur Jesko von Puttkamer[7]. Les Allemands entendaient faire de ce port l'un des plus modernes de la côte occidentale de l'Afrique car ils jugeaient que l'absence de barre lui donnait un atout déterminant. C'est dans la zone portuaire que vont naître les premières industries du pays.
Lors de l'indépendance du Cameroun, le port est transféré à l'office national des ports du Cameroun (ONPC). Le port autonome de Douala, sous sa forme juridique actuelle, est né en , de la loi n° 98/021 du , qui porte organisation du domaine portuaire[10],[11].
Le PAD est issu de la scission de l'office national des ports du Cameroun (ONPC) en plusieurs entités, les ports autonomes d'une part, qui exploitent les ports camerounais, et l’autorité portuaire nationale (ANP) d'autre part, qui contrôle les ports autonomes.
Le est inauguré un quai polyvalent au Terminal à bois. Il a été financé par le Port autonome de Douala (PAD) sur fonds propres, pour un montant d’un peu plus de 10 milliards de Fcfa[12].
Depuis , le Port autonome de Douala (PAD) s’est inscrit dans la confrontation des grandes places portuaires du golfe de Guinée pour la captation des trafics des pays enclavés et des activités de transbordement.
En , le port lance un prologiciel de gestion portuaire[13].
En , le Français Negri s’engage à investir 47 milliards de FCFA pour agrandir le terminal à conteneurs[14].
En , Le Port autonome de Douala signe un accord avec le CARPA pour attirer les investissements et moderniser ses installations[15].
Caractéristiques
Les principales caractéristiques du port de Douala sont les suivantes[16] :
Capacité annuelle de trafic de 15 millions de tonnes ;
26 quais d’accostage sur 5,5 km de long ;
superficie 400 ha ;
7 terminaux spécialisés ;
15 entrepôts ;
65 ha de terre-pleins ;
25 km de voies ferrées ;
20 km de routes bitumées.
En 2003, les délais de sortie de l'enceinte du port étaient en moyenne de 14 jours.
Direction de l'entreprise
2016 à présent, Cyrus Ngo'o, Directeur Général du Port Autonome de Douala[17].
Commission Technique de Réhabilitation des Entreprises du secteur public et parapublic (CTR), Rapport sur la situation des Entreprises Publiques et des Etablissements Publics au 31 décembre 2019, (lire en ligne).
CHUYSanté, EPA (100%) [1978, Yaoundé, eff : 554, A. G. Essomba, 1,09 Mds (-0,18 Mds)]
HGYSanté, EP (100%) [1987, Yaoundé, eff : 418, V. de P. Djientcheu, 2,43 Mds (-0,18 Mds)]
HGDSanté, EP (100%) [1987, Douala, eff : 636, L. H. Namme, 3,25 Mds (0,99 Mds)]
HGOPYSanté, EP (100%) [2001, Yaoundé, eff : 508, A. F. Fobuzshi, 1,2 Mds (0,77 Mds)]
CPCSanté, EP (100%) [1959, Douala, eff : 204, E. Carniel, (0,32 Mds)]
HGOPEDSanté, EP (100%) [2014, Douala, eff : 446, E. T. Mboudou, 1 Mds (0,44 Mds)]
IMPMSanté, EP (100%) [1974, Yaoundé, eff : 222, J. L. E. Oyono, 0,4 Mds (0,73 Mds)]
LégendeNom de l'entrepriseAgro. Ind.: Secteur Industriel#, SCP (100%): Forme juridique¤ (% participation de l'État) [Année de création, Siège, Effectif, Directeur général, Chiffre d'Affaires (Résultat)] # : Agro. Ind.: Agro Industrie; Transp.: Transports; Comm.: Communication / ¤ : SCP : Société à Capitaux Publics, SEM: Société d'économie Mixte, EPcCS: Etablissement Public à caractère spécial Siège social, EPcIC : Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial... : Chiffre en hausse par rapport à l'année précédente, : Chiffre en baisse par rapport à l'année précédente