tenuifolium signifie « à feuilles minces », de tenui - mince, et folium - feuille. Appelé aussi Pittospore à petites feuilles[réf. nécessaire].
Communément appelé kōhūhū et matipo noir, et par d'autres noms maoriskohukohu et tawhiwhi.
Description
Cette espèce a la ramure compacte, mesure jusqu'à 10 m.
Son tronc est mince (30 à 40 cm de diamètre) avec une couleur d'écorce gris foncé marbré qui noircit puis rougit progressivement vers l'extrémité des branches [3]. Le système racinaire est peu profond et étalé[4].
Sa feuille ovale satiné argenté, à marge ondulés, à un pétiole court, mesure jusqu'à 4 cm.
Sa floraison a lieu au printemps. Sa fleur est pourpre à violacée d'environ 1 cm[5] rarement jaune. Les fleurs se développent à partir de bourgeons latéraux, individuellement ou en touffes, et peuvent être hermaphrodites ou seulement mâles. Les fleurs sont remplies de nectar et dégagent un parfum de miel la nuit, le parfum étant plus évident dans des conditions légèrement humides. Ce dernier attire les mites et autres insectes volants la nuit, qui aident probablement à la pollinisation.
Son fruit est une capsule[6]. Le fruit est recouvert d'une petite couche de poils au début de la maturation, qui disparaît progressivement à maturité. La maturation du fruit a lieu entre le milieu de l'été et l'automne[7]. Cette capsule rétrécit, durcit et devient presque noire, se divisant en deux ou trois segments lorsqu'elle est mûre. À l'intérieur se trouvent des graines noires, enfermées dans une substance très collante. Le caractère collant des graines est susceptible d'aider à la dispersion des graines.
Galerie
Feuilles de variegatum
Rameau
Plante complète
Culture
De zone de rusticité 8, cette espèce a besoin d’un sol drainé, plutôt frais, possiblement pauvre calcaire ou sec. Son exposition est plutôt plein soleil et elle supporte le vent[8].
Sa croissance est relativement rapide passant de 5 cm à 3 m en cinq ans. La taille est facile.
Il existe plus de 50 espèces d'insectes répertoriées dans la base de données Plant-SyNZ[9] qui se nourrissent ou parasitent cette plante : guêpes, punaises suceuses, mouches, mites, papillons, thrips, acariens et coléoptères. Il y a aussi plus d'une douzaine de coléoptères qui se nourrissent de la matière végétale morte.
Écologie
Ces caractéristiques la rendent idéal, lorsqu'elle est utilisée avec d'autres plantes pour une utilisation dans la stabilisation des cours d'eau et la lutte contre l'érosion[10].
Elle est endémique de Nouvelle-Zélande. Elle y est bien répandu partout, n'étant absent qu'à l'ouest des Alpes et dans l'île Stewart.
Elle pousse à l'état sauvage dans les zones forestières côtières et de basse montagne jusqu'à une altitude de 900 m[11].
Elle pousse particulièrement rapidement aux lisières des forêts situées au bas des hautes terrasses, et peut également pousser dans les lits des rivières. Elle pousse facilement dans les zones boisées qui ont été perturbées ou dans les terres agricoles en reconversion, jouant un rôle important dans la succession écologique.
Utilisation
C'est une plante ornementale en haie et occultante. Il est parfois cultivé sous le nom de cultivar ‘Nigricans’, ainsi appelé en raison de ses tiges noires. En horticulture, il est apprécié pour son feuillage coloré (les variations cultivées incluent les feuilles pourpres, « argentées » et panachées).
↑Foster, Tony, 1957- author., Plant heritage New Zealand = te whakapapa o nga rakau : interpreting the special features of native plants (ISBN9780473219123, OCLC840603084)
↑Allan, H. H. (Harry Howard), 1882-1957., Flora of New Zealand. Psilopsida, Lycopsida, Filicopsida, Gymnospermae, Dicotyledones, Government Printer, (ISBN0477010563, OCLC760926043)
↑Marden, Lambie et Rowan, « Root system attributes of 12 juvenile indigenous early colonising shrub and tree species with potential for mitigating erosion in New Zealand », New Zealand Journal of Forestry Science, vol. 48, no 1, (ISSN1179-5395, DOI10.1186/s40490-018-0115-9)