L'arrière-grand-père de Pierre, Maurice Romagon (1886-1942), a été conseiller général communiste de l'Aube (1937-1942) et fusillé le à la maison centrale de Clairvaux (Aube)[4].
Le frère d'Albert Ouzoulias, Marcel Ouzoulias (1912-2000), a été conseiller municipal communiste (1955-1983) de Virieu-le-Grand dans l'Ain et conseiller général du canton de Virieu-le-Grand (1973-1992)[5].
Pierre Ouzoulias est archéologue et historien[8], spécialiste de l'histoire économique et sociale des Gaules romaines, des sociétés rurales gallo-romaines et des systèmes agricoles de l'Antiquité.
Il commence sa carrière professionnelle comme conservateur du patrimoine au ministère de la Culture entre 1989 et 2007[8]. Il est affecté dans les DRAC de Champagne-Ardenne et d'Île-de-France, ainsi qu'à la direction du patrimoine, en administration centrale. Il est ensuite chargé de mission pour la recherche et la coopération scientifique à l'Institut national de recherches archéologiques préventives (2007-2008)[8].
Il obtient son doctorat en archéologie à l'université de Franche-Comté en 2006 sous la direction de François Favory. Sa thèse de doctorat porte sur « L'économie agraire de la Gaule »[9].
Pierre Ouzoulias sympathise très tôt avec les idées communistes mais n'adhère au Parti communiste français (PCF) que dans les années 2000, n’ayant « pas toujours été d'accord avec la ligne officielle »[11]. Il est toutefois proche de la section communiste de Bourg-la-Reine à partir des années 1990 et se présente à plusieurs élections municipales. Il figure sur la liste conduite par Jean-Pierre Lettron à l’occasion de l’élection municipale de Bourg-la-Reine de 2008. Il devient peu après le secrétaire de la section du PCF de cette ville.
En , il est le suppléant de Pascale Le Néouannic (PG) pour l'élection législative dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine (Antony, Sceaux, Châtenay-Malabry, Bourg-la-Reine). Ils recueillent 3 210 voix (5,91%) face à Patrick Devedjian[12]. Le , après l’invalidation de l’élection de Patrick Devedjian, il est de nouveau le suppléant de Pascale Le Néouannic et ils obtiennent 6,93 % des voix.
À la suite du redécoupage cantonal de 2014, les communes de Bagneux et Bourg-la-Reine forment un nouveau canton. Pour les élections départementales de 2015 dans les Hauts-de-Seine, Pierre Ouzoulias forme un binôme avec Marie-Hélène Amiable, maire de Bagneux. Au premier tour, le duo arrive en tête avec 33,39 % et 5 117 voix. Il est élu au second tour, avec 8 006 voix et 54,34 % des suffrages, face aux candidats de l'UMP[14]. Au sein du conseil départemental des Hauts-de-Seine, il est membre du groupe Front de gauche et citoyens[15]. À l'issue des élections départementales de 2021, il est réélu, ainsi qu'Hélène Cillières, avec 6 547 voix et 55,83 % des suffrages exprimés[16]. Au sein du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, il préside le groupe de la Gauche citoyenne, communiste et républicaine[17].
Il est signataire d'une tribune collective parue dans L'Humanité du appelant à soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle, et pour des candidatures uniques de rassemblement aux législatives[18].
Pierre Ouzoulias est athée mais se reconnait proche de l’Église catholique et des valeurs portées par le christianisme. Selon lui, « christianisme et marxisme ont un point commun majeur : l’histoire a un sens et chacune de nos vies peut en avoir un aussi, si elle est prise dans un grand projet collectif – l’édification de la Jérusalem céleste, ou de la société sans classes ». Il s'est notamment engagé dans la défense des Chrétiens d'Orient. Il est cependant en désaccord avec les positions de l’Église sur certains sujets, par exemple sur la question de l'euthanasie, estimant que les personnes atteintes de maladies douloureuses et incurables doivent avoir droit à une « mort honorable »[19].
Pour les élections de 2023, il conduit une liste d’union de la gauche qui obtient 439 voix, soit 18,87 % des suffrages, et un siège[22]. Il manque deux voix pour permettre l’élection de la deuxième de la liste[23].
Commission de la culture, de l’éducation et de la communication
Présidence de la mission d’information sur la précarité estudiantine, dont le rapporteur est Laurent Lafon : « Accompagnement des étudiants : une priorité et un enjeu d'avenir pour l'État et les collectivités »[28] dont le rapport est déposé le 6 juillet 2021[29].
Rapporteur, avec la sénatrice Anne Ventalon, d’un rapport d’information sur le patrimoine religieux : « Patrimoine religieux en péril : la messe n’est pas dite »[30], publié le 6 juillet 2022[31].
Auteur, aux côtés notamment du sénateur Max Brisson, d'une proposition de loi initiée par Catherine Morin-Desailly, relative à la restitution des restes humains appartenant aux collections publiques ; loi promulguée le 26 décembre 2023[32].
Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques
Pierre Ouzoulias, Christophe Pellecuer, Claude Raynaud, Paul Van Ossel et Pierre Garmy (dir.), Les Campagnes de la Gaule à la fin de l’Antiquité, Antibes, Association pour la promotion et la diffusion des connaissances archéologiques, , 640 p. (ISBN2-904110-31-3)
Pierre Ouzoulias et Laurence Tranoy (dir.), Comment les Gaules devinrent romaines, Paris, La Découverte, , 318 p. (ISBN978-2-7071-5907-6)
Articles
Fanette Laubenheimer, Pierre Ouzoulias et Paul Van Ossel, « La bière en Gaule. Sa fabrication, les mots pour le dire, les vestiges archéologiques : première approche », Cultivateurs, éleveurs, artisans dans les campagnes de Gaule Romaine, actes du VIe colloque de l’association AGER tenu à Compiègne (Oise) du 5 au , Revue archéologique de Picardie, trimestriel No 1/2 (2003), p. 47-61.
« Nos natura non sustinet. À propos de l’intensification agricole dans quatre terroirs du nord des Gaules », Gallia, no 71.2, , p. 307-328 (ISSN0016-4119, lire en ligne, consulté le )
« Les céréales vêtues dans l’Antiquité : menues observations en hommage à François Sigaut » dans François Lerouxel et Julien Zurbach (eds.), Le changement dans les économies antiques, Bordeaux Pessac, Ausonius éditions (coll. « Scripta antiqua »), 2020, p. 81‑144.
↑Laurence Caramel, « Le Parlement français adopte une loi sur la restitution de restes humains à des États étrangers », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).