En 1860, Pierre-Paul Dehérain fit en commun avec Joseph-Charles d'Almeida des recherches sur l’électrolyse d’un mélange d’alcool et d’acide azotique[3]. Entre-temps, il est nommé professeur de chimie au collège Chaptal, puis, en 1864, il quitte le conservatoire pour prendre les fonctions de chargé de cours à l'École d'agriculture de Grignon.
Intimement lié avec Edmond Frémy, son ancien maître, ainsi qu'avec Joseph Decaisne, Dehérain entre au Muséum, en 1872, comme aide-naturaliste et directeur du laboratoire de culture. En 1880, il est nommé par décret professeur de physiologie végétale appliquée à l'agriculture, au même établissement. En 1887, il est élu membre de l'Académie des sciences au siège de Jean-Baptiste Boussingault.
Ses recherches sur l'assimilation des matières minérales par les plantes, qui lui ont valu le prix Bordin en 1866, ses études sur le plâtrage de la terre, la transpiration des feuilles, l'assimilation du carbone et la respiration végétale sont devenues classiques. Ses Mémoires de 1885 et 1886 sur la culture des blés à haut rendement eurent dans le monde agricole un grand retentissement. On lui doit également un grand nombre d'études tirées de ses cultures au champ d'expériences de Grignon (parcelles du dispositif Dehérain initié en 1875), qui toutes ont une haute portée pratique[4].
Sur le site de Grignon de l’École d'Agriculture devenu aujourd'hui l’École AgroParisTech, un pavillon avec des laboratoires et un amphithéâtre porte son nom. L’Association "Grignon 2000" constituée par des anciens élèves, des enseignants chercheurs et des amis de Grignon, animée par Hervé Lecesne, ancien élève de la Promotion Grignon 1970, a pour projet de rouvrir le pavillon Dehérain, aujourd'hui fermé, pour y créer en sa mémoire un Centre d'information sur la Forêt et sur l'Eau ouvert au public.
Famille/Descendance
Son fils François (1877-1962), né d'un second mariage, épouse en premières noces Annie Pétain. Ils sont les parents de Pierre de Hérain (1904-1972).
Il laisse deux autres enfants de ses première et seconde unions : Henri (1867-1941), conservateur de la bibliothèque de l'Institut de France, et Jeanne (née en 1875)[7].
Publications
Cours de chimie agricole, Librairie Hachette, 1873
Évaporation de l'eau par les feuilles, La Nature, no 11,
La Ferme de Rothamsted. MM. Lawes et Gilbert, Revue scientifique, no 34, , no 39, , no 46,
↑Base Leonore, dossier de Légion d'honneur LH/691/41 (avec extrait de naissance joint).
↑Wright, Vincent, « Les élèves de l'École Nationale d'Administration de 1848-1849 », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 36, no 4, , p. 605–639 (DOI10.3406/rhmc.1989.1516, lire en ligne, consulté le ).
↑Robert Morel, Thérèse Lasnier, Serge Bourgeois, Les essais de fertilisation de longue durée de la station agronomique de Grignon. Dispositif Dehérain et des 36 parcelles : résultats expérimentaux (période 1938-1982), INRA, , p. 112.