Depuis 1988, elle appartient au groupe de luxe suisse Richemont[2].
La marque compte 100 boutiques en propre et 350 points de vente[3].
Histoire
Fondation et débuts (1874-1943)
En 1874, Georges-Édouard Piaget, originaire de La Côte-aux-Fées dans le Jura suisse, entreprend la fabrication de mouvements horlogers destinés aux fabricants de montres[4], dans la ferme familiale[5] où il installe son atelier[6]. Par la suite, Georges-Édouard Piaget développe sa technique[7]. En 1911, son fils Timothée Piaget reprend l’atelier. Il fait construire la première manufacture et transforme l’entreprise en société en nom collectif.
À partir de 1916, l'entreprise commercialise des mouvements de différentes formes et épaisseurs[8].
À partir des années 1930, Piaget crée des montres pour hommes et femmes. Les petits-fils de Georges-Édouard Piaget, Valentin et Gérald, reprennent l'affaire[9].
Développement et diversification
En 1943, le nom de la marque est déposé[9]. Dès lors, l’entreprise appose son nom sur ses produits et commercialise ses premières montres[5]. Une nouvelle manufacture est inaugurée à la Côte-aux-Fées[réf. nécessaire].
En 1957, Piaget présente à Bâle le mouvement mécanique extra-plat, de 2 mm d'épaisseur[10]. Par la suite, ce modèle est décliné sous d'autres variantes[11]. La même année, la manufacture produit des modèles en or ou platine. En , Piaget ouvre une première boutique à Genève.
Sous l’impulsion de Valentin Piaget, l’entreprise travaille les pierres précieuses, les pierres dures et l’or[12]. Il lance des collections de montres-manchettes et montres-sautoirs[12],[13]. Plus de 30 pierres différentes ornent parfois certaines montres[13].
Parallèlement, l'entreprise diversifie ses activités et se lance dans la haute joaillerie[9]. Elle construit une manufacture spécialisée à Genève[9]. La même année, la marque présente ses premières collections de bijoux[14].
En 1960, Piaget entre au Guiness Book avec le mouvement 12P de 2,3 mm d’épaisseur, calibre automatique le plus plat[9]. L'entreprise développe d'autres produits comme des montres monnaies, et des boîtiers carrés et rectangulaires[9]. En 1964, Piaget acquiert la manufacture Baume & Mercier et ouvre de nouvelles boutiques.
En 1967, Yves Piaget, alors à la tête de l'entreprise, noue des partenariats avec des célébrités[15]. Cette année-là, il s'associe avec l'artiste Salvador Dali[14].
Au milieu des années 1970, Piaget emploie le mécanisme à quartz. L'entreprise présente son premier et plus fin mouvement à quartz en 1976[16].
Piaget inaugure en 2001 une nouvelle manufacture d'horlogerie à Plan-les-Ouates, près de Genève[18]. La marque dispose ainsi de deux sites de production, l'un à La Côte-aux-Fées dans le Jura suisse, et l’autre à Plan-les-Ouates[18]. Elle emploie environ 300 personnes[19].
En 2010, Piaget expose à la Biennale des antiquaires de Paris[20]. En 2013, elle présente pour la première fois ses modèles extra-plats lors d’une exposition à Paris[21].
Piaget reçoit en 2016 le grand prix d'horlogerie de Genève[22].
En 2017, Chabi Nouri prend la tête de l’entreprise[23]. Celle-ci compte 100 magasins et 350 points de vente dans le monde[3]. Inaugurée en 2015, sa plus grande boutique est située à Paris[24].
Début juin 2021, Chabi Nouri est remplacée à la tête de l'entreprise par Benjamin Comar[25],[26].
Collections
La société propose des calibres extra-plats[5] et diverses collections joaillières. Au fil des années, la marque établit plusieurs records de finesse, comme la montre squelette la plus plate au monde[27]. En 2018, Piaget lance l'Altiplano Ultimate Concept, la montre à remontage manuel la plus fine (2 mm)[28]. Elle fait l'objet de cinq brevets et succède à l'Altiplano 900 P lancée en 2014[29]. Les montres ultra-fines assurent 30 % du chiffre d’affaires du segment horlogerie de la marque[10].
En fabricant ses propres mouvements, la marque a le titre de manufacture. En 2013, elle compte une trentaine de mouvements conçus et développés en interne[30].
En 2017, la bijouterie représente 40 % du chiffre d’affaires de la marque[31].
Mécénat
Dans les années 1970, Yves Piaget devient membre du jury du Concours international des roses nouvelles de Genève[32]. Il conçoit le trophée. En 1982, une variété de roses est baptisée à son nom en référence à ce mécénat[32]. Depuis 2006, Piaget soutient les Film Independent’s Spirit Awards[33]. Dans les années 2010, la marque devient mécène du château de Malmaison et de la roseraie de la princesse Grace à Monaco[32], et participe à la restauration de la tour de l’Horloge à Venise[34].