En 2005, il publie La nuit jetée aux éditions Comp'Act, dans la collection « Le Manifeste », collection à l'origine aux Éditions du Rocher. En 2009, Capitale sous la neige est publié par les éditions L'Act Mem. Suivra Le livre de Martin en 2011.
À propos de La nuit jetée, Mathieu Bénézet a écrit : « Qui est Jean ou Jan ? Je songe à celui " sans terre ", mais ici le poème-narration envahit la ville comme il occupe verticalement l'espace de la page. De cette attitude-debout, attitude de chevalerie, de combat pour l'amour et la guerre, se dessine le destin de la poésie, le " déluge fixé " d'une litanie dont le chant " brouillé par la vitesse " ( brûlé? ) ravit. " Splendide percée " dans le corps contemporain de la poésie française — ce livre, martelé, martelant, nous vient d'ailleurs, entre mystère et merveille, dit l'auteur, entre bible et Cantos, Philippe Blanchon se dresse. " M'entendez-vous l'ami ? " écrit-il. Oui, je vous entends. Prenez place au Banquet. »
À propos du Livre de Martin, Philippe Di Meo a écrit : « Philippe Blanchon nous propose un recueil dont l'ambition détonne dans le cadre de la poésie française contemporaine. À contre-courant des préjugés de l'heure - ceux de l'intimisme, de l'exsangue, ou du procédé refermé sur lui-même - de la plupart de ses collègues, il entend tout à la fois rendre compte de la démesure de l'espace à travers un lieu, appréhendés l'un et l'autre dans les mailles bariolées du temps historique. [...] Le dynamisme du mot au vers et du vers au vers suivant, du poème à peine lu au poème à lire étonne. Ce même rythme ne contribue pas pour peu à la cohérence rhétorique et à la cohésion sémantique du recueil unitaire. Le ton puissamment assertorique se pose pour exposer.[...] Avec brio, dans son geste récapitulatif, le recueil se déporte de fait, et comme en passant, dans l'histoire stylistique de la poésie de tout un siècle pour en déduire ses figures : par imitation, induction, démarcation, réélaborations, citations, combinaisons - la liste demeure seulement indicative - selon les nécessités d'un inventaire inventif dont l'originalité s'avère manifestement incontestable. »[3]
Ses poèmes antérieurs ont été repris dans les volumes Le reliquat de santé et Janvier 47 poèmes [1987-1991].
À partir de 2017, il entreprend un travail critique autour du cinématographe. Il publie deux études dans L'Étrangère (La lettre volée), sur Robert Bresson et Alain Tanner. Il participe ensuite à trois collectifs, en 2019 et 2021 (La Nerthe) : Godard : De Manon Lescaut à Manon l'Écho, Chorus et Nippes avec Jacques Sicard, ainsi que Film de phrase, postfacé par Philippe Beck, avec Alain Jugnon et Jacques Sicard[14].
Il propose en 2012 la première édition et traduction du recueil Chamber Music de James Joyce selon l'ordre originel de l'auteur (1905) insistant sur la courbe narrative et émotionnelle que recèle cette version. À partir de ce travail, la compositrice Camille Pépin a créé une œuvre originale, au Théâtre Liberté, en [15],[16].
L’éditeur
Il a dirigé les revues et éditions Vingt et Un[17] et La Termitière[18] entre 1994 et 2003, ainsi que la collection Au Carré aux éditions Comp'Act en 2006.