Il y a une différence territoriale entre le « pays de Nied traditionnel » et celui qui a été délimité par les autorités touristiques, dans le cadre des grands sites de Moselle :
Fondé en 1988, le Syndicat Mixte à Vocation Touristique (SMVT) du Pays de Nied, comprenait l’ancien arrondissement de Boulay-Moselle, ainsi que cinq communes limitrophes : Raville, Burtoncourt, Charleville-sous-Bois, L’Hopital et Saint-Avold[2]. À la suite de la loi Notre, ce syndicat a été supprimé fin 2016[3],[4].
Toponymie
Anciennes mentions : Nitachova ou Nitachowa (870), Pagus Nedinse ou Nedinze (909), Pagus Niden (1179), Niedgow et Niedgau (sans date)[5].
Dans plusieurs villages de la Nied, les sobriquets sur les villageois qui incluent le cochon (Schwinn et Schwein) sont assez fréquents, car l'animal y était très présent autrefois. Le défaut qui est attribué au cochon dans le pays de Nied n'est pas la saleté ou la grossièreté, mais l'avarice et la radinerie[7].
Fêtes et traditions
Nikloosdach (la Saint-Nicolas) le , mettant en scène Nikloos (saint Nicolas) et Ruppknecht alias Knechtrupprecht (le Père Fouettard)[8].
Chréschtdach (jour du christ / Noël) : Avant que le Père Noël existe, il était coutume d'accueillir chez soi le au soir, la Chréschtkéndchen / Chréschtkéndschen (Christkindel), une jeune fille habillée tout en blanc qui s'introduisait discrètement dans une pièce de la maison, puis elle était annoncée par le tintement d'une clochette ou par un bruit fort. À la suite de ça elle apparaissait devant le sapin pour distribuer les cadeaux aux enfants[8].
Les trois jours avant le dimanche de pâques (oschtern), on peut rencontrer dans les rues des villages mosellans des Klabberbouwen alias Klepperbuwe (crécelleurs), qui matin midi et soir annoncent à coup de Klabber / Klepper (crécelles) l'angélus et les offices divins, remplaçant les cloches parties à Rome. En Moselle germanophone ce n'est d'ailleurs pas ces mêmes cloches qui dispersent œufs et friandises de pâques à leur retour de Rome, mais der Oschterhaas (le lièvre de pâques)[8],[9].
Rommelbootzennaat / Rommelbootzenaat (nuit des betteraves grimaçantes en francique lorrain) est une tradition célébrée en Moselle la veille de la Toussaint, essentiellement dans le Pays de Nied (par exemple à Freistroff[10]) et dans une partie du land de Sarre voisin. La veille de la Toussaint, les enfants sculptent des têtes grimaçantes dans des betteraves, légumes dont la récolte marque la fin des travaux des champs. Éclairées par la lumière d'une bougie, les têtes sont déposées sur les rebords de fenêtres, des puits, les murs des cimetières ou aux croisements des chemins pour effrayer les passants. Cette fête a continué à être célébrée bien avant le retour en Europe de la mode d'Halloween à la fin des années 1990[8].
Hexennaat / Hexenaat (nuit des sorcières), durant la nuit du au 1er mai les villages du Pays de Nied sont visités par les sorcières, qui dit-on, chamboulent tout sur leur passage. Ce sont en fait les jeunes gens des villages (parfois aidés par des adultes) qui s'occupent de faire cela et donc de déplacer tout ce qu'ils trouvent[8].
« de Bouche à Oreilles », festival de Contes et Légendes en Pays de Nied, depuis 1994[11].
↑ abc et dBouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.