« La famille de Paul Œttly habitait boulevard Victor-Hugo à Constantine quand Paul vint au monde le 25 juin 1890. Études secondaires à Constantine, puis à Bône et à Philippeville. Il a seize ans quand il quitte cette dernière ville. Ses parents l'envoient à l'Institut industriel du Nord de la France, Lille ; (...) Il quitte Lille vers 1910 muni de son diplôme d'ingénieur. Dès son arrivée à Paris, il suit les cours Larcher qui préparent au théâtre[1]. ». Il est engagé par Jules Berny au théâtre des Arts de Paris, au théâtre populaire de Belleville, puis à l'Odéon. Durant la Première guerre mondiale, il « est affecté à la division marocaine et cela lui rapporte une blessure, trois citations, la médaille coloniale et la médaille militaire. La guerre terminée il revient au Vieux-Colombier (...) En 1923, quand le Vieux-Colombier a fermé ses portes, il est engagé par Gémier à l'Odéon où il joue tous les grands rôles du répertoire classique. En sept années, il se produit dans 285 pièces[1]. »
Sa mère, Sarah Œttly, tenait une pension de famille appelée Le Panelier sur la commune du Mazet-Saint-Voy, dans le département de la Haute-Loire. Ce hameau se situe non loin du Chambon-sur-Lignon. L’un des hôtes réguliers de cette pension de famille était le poète Francis Ponge (1899-1988).
La femme de Paul Œttly, Marguerite Faure, était la fille de l'architecte Jean Faure, et la tante de Francine Faure. À partir du mariage de Francine Faure avec Albert Camus en 1940, Paul Œttly devint donc l'oncle par alliance de l'écrivain. C'est pourquoi le futur prix Nobel de littérature s'installa chez Mme Œttly lorsqu'il fut repris d'hémoptysie en 1942. L’un des nombreux services que l'acteur rendit à Camus pendant sa résidence forcée au Panelier fut de le ravitailler en papier, une denrée rare pendant la guerre et essentielle pour l'écrivain. Les deux hommes s'entendaient très bien et allaient souvent à la pêche ensemble. Œttly a participé à la création de toutes les pièces d'Albert Camus.
La fin de la carrière de Paul Œttly a été contrariée par sa surdité.