Étudiant, Pierre Kast est responsable des Jeunesses communistes puis de l’Union de la jeunesse républicaine de France (UJRF). Il est de ces militants qui luttent contre le régime de Vichy. Il est notamment un des organisateurs de la manifestation du . Arrêté quelques jours plus tard et après cinq mois de détention, il passe à la clandestinité. Pierre Kast réussit à échapper pendant quatre ans à toutes les recherches policières, bien que participant à des groupes armés qui fomentaient des attentats contre l’armée d’Occupation dans la capitale[2].
Fou de cinéma, après avoir dirigé un ciné-club universitaire, Pierre Kast travaille comme collaborateur d'Henri Langlois à la Cinémathèque française de 1946 à 1948. À la fin des années 1940, il écrit des articles sur le cinéma dans la rubrique Arts et spectacles, tenue alors par Edgar Morin, du Patriote Résistant, mensuel édité par la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes. Proche des Cahiers du cinéma des années 1950, il écrit de nombreux articles pour le célèbre journal, co-signe le manifeste fondateur du groupe des Trente en faveur du court-métrage français et réalise d'ailleurs dans le même temps de nombreux courts métrages très remarqués. Également scénariste et assistant metteur en scène, notamment de Jean Grémillon dont il admire particulièrement l'œuvre, il est assistant de Jean Renoir en 1955 sur le tournage de French Cancan. Devenu metteur en scène à son tour avec Un amour de poche (1957), ses premiers longs métrages sont appréciés, mais dès la fin des années 1960, il rencontre davantage de difficultés pour produire les films originaux qui lui tiennent à cœur.
Après un accident sur un plateau de Cinecittà, il meurt d'un malaise cardiaque au cours de son rapatriement sanitaire par avion de Rome à Paris, le , la veille de la disparition de François Truffaut. D'après Jean-Pierre Léaud, Pierre Kast, alcoolique, a arraché ses tubes de perfusion[3].
1951 : ArithmétiqueLeçon d'arithmétique de 8 minutes donnée par le poète Raymond Queneau avec mise en évidence du zéro, l'une des découvertes les plus importantes de l'esprit humain, et du nombre googol, le 1 suivi de cent zéros.
Les Vampires de l'Alfama, roman, Paris, Olivier Orban, 1975
Le Bonheur ou le pouvoir, ou Quelques vies imaginaires du prince de Ligne, du cardinal de Bernis, du roi Louis XV et de l'architecte Claude-Nicolas Ledoux, Paris, J.-C. Lattès, 1980
La Mémoire du tyran : treize miroirs pour l'empereur Tibère, Paris, J.-C. Lattès, 1981
Écrits 1945-1983, suivi de Amende honorable par Noël Burch, Paris, L'Harmattan, 2014
Notes et références
↑Archives en ligne de Paris, 10e arrondissement, année 1920, acte de naissance no 7021, cote 10N 460, vue 29/31, avec mentions marginales de mariage et de décès. Remarque : la mention marginale indique (par erreur ?) 1981.
Pierre Boiron, Pierre Kast, Paris, Pierre Lherminier, 1985 (ISBN2862440477)
Documentaire
La relation entre Boris Vian et Pierre Kast et leur collaboration sur plusieurs scripts avortés est évoquée dans le documentaire Le Cinéma de Boris Vian.