À l'armée, il atteint le grade de lieutenant-colonel d'infanterie.
Conseiller d'État
En 1946, il est élu au Conseil d'État du canton de Vaud, d'abord chargé de la Justice et de la Police pendant deux ans. Puis, de 1948 à 1954, du département de l'Agriculture, de l'Industrie et du Commerce. Il fut membre des organes de la Banque nationale suisse (conseil et comité de banque).
Son passage au gouvernement a été assombri par l'affaire des Mirages, dont le coût s'est révélé supérieur à ce qui avait été budgété.
Il met en œuvre la réforme Armée 61 et s'oppose avec succès aux deux initiatives anti-atomiques (l'une demandant leur interdiction dans l'armée suisse et l'autre le droit du peuple à décider de leur acquisition).
À la suite des conclusions d'une commission d'enquête parlementaire présidée par Kurt Furgler et dont les membres principaux étaient Pierre Graber et Rudolf Gnägi, sa position est affaiblie et le groupe du PRD renonce à le présenter à la fonction de vice-président du Conseil fédéral.