Ne doit pas être confondu avec Pacé (autre commune de l'Orne), ni Pacé (en Ille-et-Vilaine). Cet article traite de la commune de Passais. Pour l'article sur la région naturelle du Passais, consultez Passais (région naturelle).
La commune se situe au sud-ouest du département de l'Orne, au sud-ouest de la région Normandie, dans la région naturelle et bocagère du Domfrontais, également appelée « Passais ». Son bourg est à 10 km à l'est du Teilleul, à 12 km au sud-ouest de Domfront et à 15 km au nord de Gorron[1].
Le point culminant (207 m) se situe au sud-ouest, près du lieu-dit les Rotelles. Le point le plus bas (143 m) correspond à la sortie du ruisseau du Pont Barrabé du territoire, au nord. La commune est bocagère.
Au VIe siècle, l'ermitage de Saint-Auvieu est fondé lors de l’évangélisation du Passais. Il devient ensuite une possession de l’abbaye Saint-Julien-du Pré. Au VIIe siècle, la localité était le centre du pagus Muffa.
Au début du XIIe siècle l'ermitage de Saint-Auvieu fait partie des possessions de l’abbaye de Savigny[6],[7],[8].
En 1060, Guillaume Le Conquérant prend possession de la région[9].
Ce n'est qu'en 1466 que Jean II, duc d'Alençon, qui avait des besoins d'argent, décida de faire défricher cette partie de la forêt de Passais. En 1475, Louis XI créa une nouvelle paroisse qu'il dénomma « Conception-Notre-Dame-en-Passais », en l'honneur de la Vierge Marie dont il était un dévôt. L'église fut consacrée en 1480.
Sous l'Ancien Régime, Passais est le chef-lieu d'un archidiaconé dépendant du diocèse du Mans. Cet archidiaconé était subdivisé en cinq doyennés : Passais en Normandie, Passais au Maine, La Roche Mabile, Javron et Sillé-le-Guillaume[10]. Le doyenné de Passais, qui ne formait qu'un au Moyen Âge, fut ensuite subdivisé. Au XVIIIe siècle, Passais se trouve dans sa partie normande.
En 1852, un pèlerinage fut organisé à la chapelle Notre-Dame-de-l'Oratoire où une fresque, peinte, entre 1932 et 1952, par André Jouault, natif du canton, relate les évènements religieux du Passais[11].
Les armes de la commune de Passais se blasonnent ainsi : d'azur à la Vierge issante aux trois-quarts d'argent cantonnée de quatre fleurs de lys d'or[13].
Politique et administration
Liste des maires
Période
Identité
Étiquette
Qualité
avant 1810
après 1815
Urbain Germont
-
avant 1817
après 1827
Guillaume Siméon Ferré des Ferries
-
vers 1828
Pierre Sorieul
-
avant 1830
Hue Beaulieu
-
vers 1838
Charles Garnier
-
avant 1859
après 1875
Théophile Amiard-Fortinière
-
vers 1879
Édouard Barrabé
-
avant 1896
1901
Edmond Victor Barré (1838-1901)
-
docteur en médecine, chevalier de la légion d'honneur (1891)
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[15]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Passais-Villages le jusqu'en 2020 et Claude Lecherbonnier devient maire délégué.
Démographie
En 2020, la commune comptait 772 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour Passais[16]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Passais a compté jusqu'à 2 240 habitants en 1821.
Claude Groud-Cordray, In confinio Abrincatensis regionis: l’aristocratie des espaces frontaliers du IXe au milieu du XIIe siècle, HAL open science-Normandie Université, , 476 p. (lire en ligne)
Éric Van Torhoudt, La résistance franco-bretonne à l’expansion normande dans le nord-ouest de la Neustrie (924-954) : une marche de Normandie ?, Presses universitaires de Rennes, (lire en ligne)
Jean-Pierre Brunterc'h, Géographie historique et hagiographie : la vie de saint Mervé, Mélanges de l'école française de Rome, , 63 p. (lire en ligne)
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
↑ a et bJean François René CAILLEBOTTE, Essai sur l'histoire et les antiquités de la ville et arrondissement de Domfront. Troisième édition, (lire en ligne)