C'est un oiseleur au service de La Reine de la Nuit, « gai, léger, chantant, habillé d'un pittoresque vêtement de plumes »[3], et « l'un des personnages les plus populaires de tout le répertoire lyrique »[1].
Dans l'histoire, Pagageno rencontre Tamino et l'accompagne afin de sauver Pamina, ayant reçu un carillon magique pour le protéger. Bien qu'effrayé, il sauve Pamina et l'emmène à la rencontre de Tamino, tout en éloignant Monostatos et ses sbires. Il accompagne ensuite Tamino à son procès. Décidé à trouver l'amour, il rencontre une vieillarde qui déclare être sa future femme, à sa grande stupeur. Lorsqu'il accepte néanmoins de la sauver de l'incarcération en l'épousant, elle se transforme alors en la jeune et belle Papagena[2].
Papageno est « l'être de nature et d'innocence. À mi-chemin entre les forces de l'abîme résumées dans la reine et les purs héros du royaume des prêtres de Sarastro »[3]. Il est d'un naturel comique, ingénu, gourmand et grivois[3].
Son élément musical est le chant populaire, ce qui s'explique notamment par le fait que le rôle était tenu à la création par Schikaneder, le librettiste, qui était plus acteur que chanteur[3],[1].
Dans l'opéra, Papageno chante deux grands airs au style populaire, qui s'appuient « sur des couplets et refrains faciles à retenir, et mélodiquement merveilleux »[1] :
Papageno est aussi associé au seul ensemble concertant d'importance de l'opéra, le quintette du premier acte, qui s'ouvre sur ses comiques « Hm, hm, hm »[1].
Il est également protagoniste d'un duo avec Pamina à l'acte I, « Bei Männern »[3], puis d'un duo sentimental avec Papagena dans le deuxième finale, où « Mozart fait balbutier d'émotion ses deux amoureux »[1] : « Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Papagena – Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Papageno ».
Lors du finale de l'opéra, Papageno pense avoir perdu Papagena, son amour, et songe alors à se pendre à un arbre. Mais les Trois Garçons surgissent et l'invitent plutôt à trouver une autre issue. Papageno se rappelle alors qu'il possède un carillon magique, qui lui permet de retrouver sa bien-aimée[1],[4].
Le nom du personnage est pour cette raison donné à l'effet Papageno, pendant de l'effet Werther, mis en lumière par une étude de l'Université médicale de Vienne, qui souligne qu'en suivant certaines conditions des messages médiatiques peuvent avoir une portée préventive des comportements suicidaires[5],[4],[6]. Dans cet esprit, le « programme Papageno », en France, est un programme de prévention du suicide[4].
↑(en) Thomas Niederkrotenthaler, Martin Voracek, Arno Herberth et Benedikt Till, « Role of media reports in completed and prevented suicide: Werther v. Papageno effects », The British Journal of Psychiatry, vol. 197, no 3, , p. 234–243 (ISSN0007-1250 et 1472-1465, DOI10.1192/bjp.bp.109.074633, lire en ligne, consulté le )