Création de la Panzergrenadier-Division Großdeutschland
À l'origine, de la future unité combattante il y a la création d'un « Wachregiment Berlin » dont les fonctions vont de la sécurité aux tâches de garnison et de cérémonial.
Après la nomination de Hitler comme chancelier et les élections législatives allemandes de mars 1933, le régiment est progressivement transformé pour devenir une unité de prestige. Il est au fur et à mesure transformé pour devenir, le , la Garde d'honneur de Berlin (Wachtruppe) et pour garder les bâtiments officiels et parader sous la porte de Brandebourg.
Devenue l'unité de la garde du Führer, elle est entraînée pour le combat moderne d’infanterie.
Composée de formations issues de l’ensemble de l’Allemagne, et plus seulement de la région berlinoise, elle prend le nom de Infanterie-Regiment Großdeutschland le .
Au début de 1943, l’Infanterie-Regiment Großdeutschland devient l’Infanterie-Division Großdeutschland (mot.).
En , l’Infanterie-Division Großdeutschland (mot.) devient la Panzergrenadier-Division Großdeutschland.
Le régiment Großdeutschland pendant la campagne de France
Le , lors du plan Jaune, la plus grande partie du régiment Großdeutschland est attachée au corps blindé Guderian à la 10e Panzerdivision. Le régiment est à la pointe de l'attaque allemande à travers le Luxembourg, afin de pénétrer en France par le sud de la Belgique.
Le , il atteint Sedan après avoir percé dans les Ardennes et traversé la Meuse. Le régiment reste alors en réserve pour protéger la tête de pont allemande en prévision d'une contre-attaque française.
Le , il reçoit son baptême du feu pendant les violents combats avec les forces blindées françaises durant la bataille de Stonne.
Il poursuit ensuite sa progression en direction de Dunkerque, en passant par Saint-Quentin puis se trouve engagé, le dans la bataille d'Arras, puis au sud de Dunkerque le .
Le , l'opération Dynamo achevée, le Großdeutschland est dirigé et engagé sur Amiens, avant de poursuivre, à partir du , l'armée française en pleine débâcle. Le régiment arrive sur l'Oise le puis sur la Seine le .
Le , le régiment Großdeutschland, rattaché au XIVe corps d'armée sous les ordres du groupement blindé Kleist, participe aux opérations vers les Alpes et le sud de la France. Partant de Troyes, il reçoit comme objectif de s’emparer du Creusot et de son complexe industriel qu'il occupe le , alors qu'un de ses bataillons, de pointe, parvient à Mâcon.
Le , le régiment poursuit sa progression vers le sud, par la route nationale 6 atteignant Villefranche-sur-Saône en soirée ou il reçoit la mission de prendre Lyon, le lendemain, déclarée ville ouverte.
Le vers 9 h 30, le GD se heurte aux défenses de Montluzin défendues avec acharnement par le 25e régiment de tirailleurs sénégalais, situées au sud des Chères. Le régiment contourne la position par l'Est et la vallée de la Saône et fait prisonniers, non loin de Chasselay, les rescapés du 25e RTS commandés par le colonel Bouriand. Les tirailleurs Sénégalais prisonniers sont massacrés, dans un champ, par les soldats du régiment Großdeutschland et de la 3e Panzerdivision SS Totenkopf.
Dans l’après-midi, le GD entre dans Lyon par la Croix-Rousse et atteint le quartier de la préfecture vers 16 heures[1].
Le « Großdeutschland » reste à Lyon et dans sa banlieue jusqu'à la création de la ligne de démarcation le puis sera transféré à Paris jusqu'en où il sera envoyé au camp du Valdahon. Le régiment quitte la France, en , pour les Balkans.
: opération Fall Blau, la division participe aux deux premières phases de l'opération, et combat notamment à Voronej, avant d'être mise en réserve en ;
1942 : la division combat dans le saillant de Rjev ;
23 juin 1943 : la division est renommée « Panzergrenadier-Division Großdeutschland », reçoit trois compagnies de chars Tigre et participe à la bataille de Koursk ;
début 1944 : la « Großdeutschland » se bat dans le secteur de Krivoï-Rog, Kirovograd puis Iași ;
de à : la division se bat à Memel, Königsberg puis Pillau ; elle participe aux violents combats qui font suite à la percée de l'Armée rouge sur la Vistule ;
d’ au : les derniers éléments de la division sont évacués vers le Schleswig-Holstein, où ils sont ensuite capturés par les Anglais ; toutefois, neuf compagnies du Wachregiment (régiment de la garde) participent à la bataille de Berlin.
Personnalités ayant servi au sein de la « Großdeutschland »
Dimitri, auteur français de bande dessinée, alias Guy Sajer (auteur de l’autobiographie Le Soldat oublié).