La bugrane naine possède de nombreux noms communs, dont :
Bugrane de Colonna
Bugrane fluette
Bugrane naine
Ononis de Colonna
Ononis grêle
Étymologie du nom
« Du greconos, « âne », onêmi, « je délecte » : plante broutée avec plaisir par les ânes. » (Coste).
« Grec onônis et onosma, noms anciens de ces plantes ; d’onos, « âne », osmê, « odeur », et peut-être onis, « crottin d’âne » : plusieurs espèces sont fétides. » (Fournier)[1].
Description
Appareil végétatif
C'est une plante vivace de 5 à 25 cm de hauteur, fortement velu-glanduleux ; les feuilles inférieures et moyennes sont constituées de 3 folioles, la terminale brièvement pétiolulée ; les feuilles supérieures sont généralement réduites à une foliole ; les stipules ovales-lancéolées glanduleuses sont bien plus courtes que le pétiole[2].
Appareil reproducteur
Les fleurs sont jaunes, disposées à l'aisselle des feuilles, formant une grappe dense ; les fleurs presque sessiles, dépassées par les feuilles ; la corolle est plus courte que le calice, ou même parfois avortée ; le calice est à lobes lancéolés linéaires. Le fruit est une gousse noirâtre de 6 à 8 mm de longueur, pubescente, ne dépassant pas le calice. Les graines sont finement tuberculeuses. La floraison se déroule de juin à août[2].
Habitat et écologie
La plante pousse dans les pelouses et les rocailles arides de basse altitude, jusqu'à 1 800 m d'altitude[3].
L'espèce est en régression, principalement dans le nord de la France, certaines populations semblent avoir entièrement disparu (notamment en Basse-Normandie). Ononis pusilla est menacée par la régression progressive des pelouses et landes calcicoles (fermeture des milieux), principalement dans la moitié nord de la France[2]. L'espèce est inscrite sur la liste rouge de nombreuses régions françaises[4].