L'ombelliférone - appelée aussi umbelliférone ou 7-hydroxycoumarine - est un composé organique naturel très répandu de la famille des coumarines. Elle est particulièrement présente dans les plantes de la famille des Apiaceae (appelés aussi Ombellifères), famille comprenant par exemple les carottes, le panais, le persil, l'angélique ou encore la grande ciguë.
Propriétés
L'ombelliférone se présente sous la forme d'un solide cristallin blanc-jaune. Elle est très peu soluble dans l'eau même chaude, mais a une grande solubilité dans l'éthanol. Elle absorbe fortement la lumière ultraviolette à certaines longueurs d'onde 300, 305 et 325 nm (avec des valeurs respectives de log ε de 3,9, 3,95 et 4,15). Quand le pH est supérieur à 7,7, l'ombelliférone perd son proton phénolique et cette absorption change. L'ombelliférone présente aussi, tant en lumière ultraviolette qu'en lumière visible, une forte fluorescence bleue.
Synthèse
Biosynthèse
L'ombelliférone est biosynthétisée à partir de la L-phénylalanine selon la voie des phénylpropanoïdes (ou voie du shikimate). La phénylalanine est dans un premier temps transformée en acide cinnamique par l'action de la phénylalanine ammonia-lyase (PAL), celui-ci étant ensuite hydroxylé en acide paracoumarique par l'action de la cinnamate 4-hydroxylase (C4H). Ce dernier est une nouvelle fois hydroxylé par l'action de la cinnamate/coumarate 2-hydroxylase (C2H) pour former l'acide 2,4-dihydroxycinnamique, puis par une rotation de la liaison insaturée adjacente au groupe carboxyle de ce dernier. La réaction s'achève par une estérification intramoléculaire, le groupe hydroxyle en C2' étant attaqué par le groupe carboxyle, formant un cycle de lactone.
En chimie, l'ombelliférone peut servir aussi en solution à 0,1 % d'indicateur fluorescent de la présence d'ions du cuivre et du calcium. Elle peut aussi servir d'indicateur pH grâce à son changement d'absorption fonction du pH : en effet, son émission fluorescente augmente en intensité et en longueur d'onde avec le pH[4].