Intégrant la sphère politique, il travaille comme secrétaire parlementaire du député Hadash Meir Vilner[2]. Avant les élections à la Knesset d'avril 2019, il se classe cinquième sur la liste conjointe Hadash- Ta'al[3]. En mars 2019, la Commission Électorale Centrale lui interdit de se présenter aux élections, en raison de déclarations jugées provocantes[4]. C'est alors la première exclusion individuelle en politique en Israël. Cependant, la Cour suprême annule cette décision[5]. L'alliance remportant six sièges, il devient député à la Knesset.
En avril 2021, venu participer à une manifestation contre l'expansion d'une colonie israélienne dans un quartier palestinien de Jérusalem, il est violemment frappé par des policiers israéliens et doit être hospitalisé[6]. En réaction à ces faits, le journaliste Gideon Levy lui consacre un article dans Haaretz, dans lequel il le qualifie d'antisioniste. Ainsi, d'après l'article, la position de Cassif, considérée comme "inadmissible" en Israël (chose que l'auteur remet en question), dérange à la fois la droite et la gauche israéliennes[7].
Il s'oppose à la destruction des villages bédouins dans les territoires palestiniens occupés et participe à des manifestations de protestation[8]. En mai 2022, en dépit de son statut de député, il se voit interdire par la police l'accès à Masafer Yatta, subit un interrogatoire et est menacé de mort par un policier[8].
Lors de la guerre Israël-Hamas de 2023-2024, Ofer Cassif soutient d'abord des propos qui lui valent une première suspension à la Knesset, propos selon lesquels il apparente les plans de l'armée israélienne à la solution finale[9].
Puis, il approuve la démarche de l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice dénonçant un prétendu génocide dans l’enclave palestinienne et condamne les crimes de guerre perpétrés par l’armée israélienne, notamment celui de l’hôpital Al-Shifa à Gaza. De par ses positions, il est la cible de l’extrême droite qui tente de le faire expulser définitivement du parlement israélien[10]. Il est l'un des rares parlementaires israéliens à s’être opposé à la désignation de l'UNRWA, l'organisme de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens, comme organisation terroriste[11].
Le 11 novembre 2024, la commission d’éthique de la Knesset a voté à l’unanimité pour suspendre Ofer Cassif pendant six mois suite à ses commentaires sur les Forces de défense israéliennes et la guerre à Gaza, notamment un tweet où il qualifiait des combattants palestiniens de "combattants de la liberté". La commission a également pris en compte son soutien à une motion sud-africaine accusant Israël de génocide à Gaza devant la Cour internationale de justice. Cassif a contesté, affirmant qu’il soutenait simplement l'examen des preuves, mais la commission a rejeté cet argument, estimant qu’il adhérait implicitement à l'accusation de génocide[12]. Ofer Cassif réagit en affirme qu'il ne resterait « jamais silencieux face aux crimes de guerre, à la famine, aux massacres de Gaza » et pointe la « fascisation croissante de la société israélienne »[13].
Ofer Cassif est marié et a un fils. Il vit à Rehovot.
Références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ofer Cassif » (voir la liste des auteurs).
↑Théo Bourrieau, « Le député communiste Ofer Cassif expulsé de la tribune du parlement Israélien pour avoir dénoncé « un crime de guerre » », L'Humanité, (lire en ligne)