La BWV 192 est une cantate chorale, probablement donnée pour la première fois à la fin de l'année 1730, mais la date exacte ( ?) et l'occasion sont inconnues[1],[2]. Cette cantate festive aurait été composée pour l'anniversaire de la Réforme ou pour un mariage[3]. La partition originale a disparu[2]. La partie de ténor, perdue, a été reconstruite par le compositeur Günter Raphael[4].
La cantate commence avec une fantaisie chorale. Exceptionnellement, la ritournelle n'est pas suivie par la mélodie du choral mais par un dialogue à quatre voix. La première phrase du choral apparaît dans la voix de soprano sur contrepoint imitatif dans les voix graves et des accords staccato dans l'accompagnement[2].
L'air de duo est introduit par une ritournelle « avec un double hiatus suggestif de pudeur ou de modestie ». Le mouvement est structurellement comme une aria da capo mais à laquelle manque une section centrale contrastante[2].
L’œuvre se termine avec une autre fantaisie chorale avec une « joyeuse mélodie de gigue ». Elle est en forme de ritournelle, avec la soprano portant la mélodie du choral[2]. Comme dans le premier mouvement, les voix basses chantent des lignes imitatives[3].