Il a énormément souffert de la Seconde Guerre mondiale, le musée étant en grande partie détruit au cours des bombardements. Dans certaines parties, seuls les murs extérieurs subsistaient. Dans les années 1980, des mesures de sauvegarde ont été prises. En 1997, l'architecte britannique David Chipperfield fut chargé de la restauration du musée. Les travaux ont débuté en 2003. La façade et l'intérieur ont été préservés sans faire disparaitre les traces, encore très présentes, de la guerre. La splendeur originelle du musée, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1999, a été restaurée. Depuis la réouverture de 2009, le musée présente des expositions liées entre elles aux plans spatial et thématique avec les trois collections séparées dont il dispose[1].
D'importants travaux de rénovation et d'agrandissement se déroulent depuis 2013 et se prolongeront jusqu'en 2025[2] avec l'inauguration de la James-Simon-Galerie[3].
Salle d'égyptologie du musée : la cour égyptienne dans son état d'origine. Celle-ci n'existe plus aujourd'hui.
Le Neues Museum, depuis la cathédrale en juin 2014.
Architecture
En tant que partie du complexe de l'île aux Musées de Berlin, et aussi en tant que bâtiment individuel, le musée est un exemple de l'architecture néo-classique du XIXe siècle. Avec ses procédés de construction industriels et par l'usage de structures en fer, le musée joue un rôle important dans l'histoire des techniques.
Les intérieurs classiques et ornementalement chargés de la glyptothèque et de la pinacothèque de Munich ayant été détruits lors de la Seconde Guerre mondiale, l'intérieur partiellement conservé du Neues Museum se classe parmi les tout derniers vestiges de cette période architecturale et muséographique en Allemagne.
La reconstruction a été dirigée par l'architecte britannique David Chipperfield.
Les collections
Le rez-de chaussée est consacré à Heinrich Schliemann et à sa découvertes de Troie, ainsi qu'à des approches thématiques, comme « Chypre, l'île d'Aphrodite », « La vie éternelle », « Les trente centuries », « Pharaon » et « Le temple égyptien ». Au sous-sol, le musée présente en permanence les collections égyptiennes du musée égyptien. Le monde romain jusqu'aux grandes migrations partage le premier étage avec la période amarnienne d'Égypte : donc la salle réservée au célèbre buste de la reine égyptienneNéfertiti, épouse d'Akhenaton. Enfin la longue période allant de la Préhistoire à l'Histoire en Europe est présentée au troisième niveau.
↑Copies d’un exemplaire de Garlstedt (Basse-Saxe). Les originaux de Daberkow (Mecklembourg) ayant été pris comme butin de guerre par la Russie à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les visiteurs peuvent entendre, dans le musée, le volume sonore immense de cet instrument. Ces instruments (plus nombreux en Scandinavie) étaient utilisés par paires lors de rituels et parfois détruits rituellement dans des tourbières, à la fin de leur vie. Ils témoignent de l'excellence, en Europe du Centre et du Nord dès cette époque, des techniques de métallurgie d'exception.
↑À côté d'un pichet de bronze et d'objets d'or, sous des cornes à boire, cette tombe luxueuse contenait plusieurs parties d’un char à deux roues, dont des anneaux de moyeu et des bonnets d’essieu en or. Ce qui indique le luxe dans lequel les élites de La Tène pouvaient s'entourer.
↑La dénomination donnée à cette statue magnifiquement préservée se réfère à l’endroit de la découverte. En 1858 des pêcheurs du Rhin l’ont en effet découvert à Luttigen non loin de Xanten. Seul l'avant-bras manque. Ce jeune Nu dont les cheveux sont ornés d'une couronne composée de glands, d‘épis de blé, de raisins, de pavots, de cônes de pins et d’une grenade, tenait à l'origine un plateau (ferculum) dans les deux mains. Ce qui permet de l'identifier comme appartenant au type serveur muet qui faisait office lors des banquets romains. La nourriture et la boisson étaient servis aux invités sur un plateau du type de celui qui manque ici, dans de coûteux services en argent. La sculpture a été réalisée autour du milieu du Ier siècle de notre ère et proviendrait peut être de la forteresse de légionnaire de Vetera I, pillée pendant la révolte Batave en 70 de notre ère.
(en) Andreas Scholl et Martin Maischberger, The Antikensammlung : Altes Museum, Neues Museum, Pergamonmuseum, Allemagne, Staatliche Museen zu Berlin - Philipp Von Zabern, , 380 p., relié (ISBN978-3-88609-774-6)
Photographies prises dans les années 1943 à 1945 et conservées dans les archives de l'Institut central d'histoire de l'art (Zentralinstitut für Kunstgeschichte). Elles documentent l'état de certaines salles du musée avant leur destruction partielle en 1945 :