Nersès IV est un auteur important dans l'histoire de la littérature arménienne. Il est parfois appelé le "Homère arménien"[5] et figure, avec Moïse de Khorène, Agathange et surtout Grégoire de Narek, comme l'un des plus importants auteurs arméniens médiévaux.
En plus de son œuvre littéraire, Nersès IV est connu pour ses tentatives d'union entre l'Eglise arménienne et l'Eglise orthodoxe, qui atteindront leur point culminant sous son catholicossat, et se poursuivront sous celui de son neveu, et successeur, Grégoire IV. Il est aussi l'auteur d'une profession de foi, envoyée à l'empereur byzantin Michel VIII, qui développe les points théologiques suivis par l'Eglise arménienne[6]. Dans cette profession, Nersès condamne l'iconoclasme, le monophysisme, le monothélisme et d'autres écoles théologiques qu'il considère comme hérétiques[7].
Biographie
Nersès Chnorhali est un membre de la famille princière des Pahlavouni(en). Surnommé le « grand lettré », il succède à son frère Grégoire III Pahlavouni dont il fut longtemps le coadjuteur, comme Catholicos d'Arménie, sous le nom de Nersès IV, et occupe ce siège de 1166 jusqu'à sa mort, en 1173.
Nersès Chnorhali est également écrivain arménien. Il a composé, entre autres, des hymnes, des prières, des poèmes, des cantiques. Parmi ses œuvres les plus connues, on peut citer l'Élégie, Lamentation sur la ville d'Édesse.
Archag Tchobanian écrivit dans son ode à la langue arménienne : « Des temps après, une nuit de clair de lune t'a fait, avec une incomparable douceur, fleurir de lumière. Tes eaux, en petits flots paisibles mollement bercés dans une bienheureuse extase, miroitant sous une mielleuse pluie de lueurs argentées, chantèrent un cantique d'amour et de bénédiction. C'était le cœur de Nersès le Gracieux qui rayonnait sur toi[10]… »
↑Julija Vidovic, « La christologie de Nersès Snorhali (Gracieux) à partir de son 'Exposé de la foi de l'Eglise d'Arménie », Sadornosia (?), (lire en ligne)
↑ a et bKrzysztof Stopka, Armenia Christiana: Armenian religious identity and the Churches of Constantinople and Rome (4th-15th century), Jagiellonian University Press, coll. « Jagiellonian studies in history », (ISBN978-83-233-4190-1)
↑Alessandra Bucossi, « New historical evidence for the dating of the Sacred Arsenal by Andronikos Kamateros », Revue des études byzantines, vol. 67, no 1, , p. 111–130 (DOI10.3406/rebyz.2009.4826, lire en ligne, consulté le )