Le nerf ischiatique (ou nerf sciatique, ou nerf grand sciatique) est un nerf mixte (véhicule à la fois des informations motrices et sensitives) du membre inférieur. C'est le nerf le plus long et le plus volumineux de l'organisme[1].
Origine
Le nerf ischiatique est la branche terminale du plexus sacral.
Le nerf ischiatique a une forme aplatie et mesure 10 à 15 mm de large à son origine.
Trajet
Il a un trajet descendant, d'abord dans la région glutéale (ou fessière) puis dans la région postérieure de la cuisse pour se terminer au niveau de la fosse poplitée.
Dans sa portion glutéale, le nerf ischiatique descend entre l'ischion (de l'os coxal) et le grand trochanter (du fémur), accompagné de la branche descendante de l'artère glutéale inférieure et du nerf cutané postérieur de la cuisse. Il est recouvert par le muscle grand fessier et repose sur les muscles jumeau supérieur, jumeau inférieur, obturateur interne et carré fémoral.
Il permet la sensibilité de la partie postérieure et latérale de la jambe, ainsi que de l'ensemble du pied par l'intermédiaire de ses deux branches terminales.
Aspect clinique
La sciatique
La sciatique est une pathologie liée à la compression d'une des deux racines du nerf (L5 ou S1). Elle se traduit par une douleur allant de la fesse vers le pied, suivant le trajet du nerf. La douleur est typiquement d'apparition brutale à l'effort et favorisée par les attitudes sédentaires. À l'examen clinique, elle est déclenchée lorsqu'on amène la hanche en flexion à 90° et le genou en extension complète ainsi que le pied en dorsiflexion (test de Lasègue).
Selon la loi juive, le nerf sciatique (hébreu : Gid hanasheh) des animaux ne peut pas être mangé par les Juifs, pour commémorer la blessure de Jacob dans sa lutte avec un ange[4].