Champion d'Asie à titre individuel en 2001 et 2006 et champion par équipes en 2002, il est un pratiquant de skeet (ball-trap), sport pour lequel il a représenté son pays à toutes les éditions des Jeux olympiques depuis 1996, obtenant une quatrième place individuelle en 2004 aux Jeux olympiques d'Athènes. Il n'a pas obtenu de titre mondial, bien qu'ayant été médaillé en Coupe du monde de la discipline, et ayant participé à l'ISAF World Shooting Championship dès 1994.
Champion du Qatar des rallyes à neuf reprises, Nasser Al-Attiyah a également été sacré Champion du Moyen-Orient en 2003, ainsi que de 2005 à 2009. Sur la scène internationale, il se fait un nom en 2006, en remportant le championnat du monde des rallyes des voitures de production.
Engagé en championnat du monde des rallyes, en P-WRC ou en S-WRC, de 2004 à 2008 (meilleur résultat : dixième au classement général du rallye du Mexique en 2006 - Champion du monde PWR-C la même année), il dispute en parallèle plusieurs autres compétitions, en rallyes, rallyes-raids, et sur circuits. C'est ainsi qu'en 2008 il participe à la victoire de BMW dans la Coupe du monde de Cross-County organisée par la FIA.
En 2010, il termine deuxième du Rallye Dakar à 2 min 12 s de Carlos Sainz : c'est le plus faible écart de l'histoire du rallye. La victoire arrive l'année suivante : il remporte son premier Dakar, devant Giniel de Villiers et Carlos Sainz, les trois pilotes courant sur Volkswagen Touareg et remportant à eux trois douze des treize étapes possibles. Après la neuvième étape, Al-Attiyah ne compte que 3 min 18 s d'avance sur Sainz. Il accroît cette avance le lendemain, celle-ci passant à 12 min 37 s. C'est à l'étape suivante, la onzième, celle qui mène les participants de Chilecito à San Juan qu'Al-Attiyah creuse un écart considérable sur Carlos Sainz, celui-ci arrachant sa suspension avant-droite. Au terme de cette étape, le Qatarien compte plus d'une heure et demie d'avance sur son rival espagnol qui se fait doubler au classement général par son coéquipier Giniel de Villiers[3].
En , alors qu'il dispute le championnat du monde des rallyes en SWRC avec une Ford Fiesta S2000 du Barwa World Rally Team et alors qu'il s'apprête à aller disputer les 24 heures du Nürburgring avec une Scirocco, Nasser Al-Attiyah annonce la signature d'un contrat avec Volkswagen[4] : il affirme alors pouvoir s'engager sur trois ans afin d'accompagner l'entrée de la marque en catégorie WRC à partir de 2013. Finalement, Citroën Racing a le dernier mot en décembre et lui fait signer un contrat pour la majorité des rallyes de la saison 2012[5] sur sa Citroën DS3 WRC à compter de l'étape suédoise (le Monte-Carlo ne peut être honoré en janvier, Al-Attiyah devant défendre son titre 2011 au Dakar, cette fois sur un Hummer H3 de l'équipe du CalifornienRobby Gordon, qui sera son coéquipier). Al-Attiyah est surtout attendu en WRC sur les rallyes longs et cassants, comme celui de l'Acropole (très caillouteux) ou celui d'Argentine.
Nasser Al-Attiyah a pour copilote en rallyes traditionnels l'Italien Giovanni Bernacchini, ancien copilote de Gigi Galli en WRC, avec lequel il remporte en 2012 son huitième Championnat du Moyen-Orient des Rallyes (MERC).
Il termine sixième du Rallye du Mexique sur Citroën DS3 Racing à l'occasion de son deuxième rallye avec l'équipe Qatar World Rally Team dans le cadre du Championnat du monde des rallyes, puis quatrième du Rallye du Portugal trois semaines plus tard. Il continue sa série dans les points en achevant le Rallye d'Argentine à la neuvième place, avec en prime un point supplémentaire récolté pour sa troisième place lors de la Power Stage.
En 2013, il remporte son neuvième titre dans le MERC... restant cependant encore à cinq longueurs de Mohammed Ben Sulayem.
En 2015, il commence l'année en remportant pour la seconde fois le rallye Dakar avec son copilote français Matthieu Baumel[6],[7]. Après cinq victoires en CCRWC il obtient une seconde couronne mondiale en rallye-raid, puis une première victoire en ERC, le tout avec le même copilote.
En 2018, il participe au rallye Dakar 2018 pour TOYOTA GAZOO RACING SA [8],[9]. Il remporte quatre victoires d’étapes notamment la 3e spéciale et la 12e et plus longue étape de cette édition[10],[11],[12]. Il finit deuxième de l’épreuve à 43 minutes du vainqueur Carlos Sainz[13].
En 2022 et 2023, il remporte ses 4e et 5e rallye Dakar.
2008, avec pour copilote la Suédoise Tina Thörner (déjà vainqueur l'année précédente de la coupe avec Carlos Sainz) sur BMW X3 du team Racing X-Raid ; également vainqueurs la même année de la coupe internationale des Bajas Tout Terrain[14] ;
2015, avec pour copilote le Français Matthieu Baumel, sur Mini All4 du team Racing X-Raid (5 victoires, dont 2 Bajas) ;
Nasser Khalifa Al Attiya est, quant à lui, président de la Qatar Motor and Motorcycle Federation (QMMF), manager général du circuit international de Losail, président de la Commission des rallyes-raids auprès de la FIA, et vice-président de la Fédération Internationale Motocycliste (FIM)[17].
Notes et références
↑« Dakar 2015: Nasser Al-Attiyah, prince qatari et double roi de la Pampa », Wort.lu, (lire en ligne, consulté le )
↑« Al-Attiyah, prince du désert et roi du rallye », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
↑RMC SPORT, « Dakar : Al-Attiyah, le champion carte postale », RMC SPORT, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) « Attiyah Fine-Tunes for 2018 Dakar Rally in New Toyota Car », Al Bawaba, (lire en ligne, consulté le )
↑Rédaction, « Nasser Al-Attiyah attaque fort dès la première étape du Dakar », L'ÉQUIPE, (lire en ligne, consulté le )
↑« Dakar 2018 : Nasser Al-Attiyah s'adjuge la 12e étape, Sainz garde le général », Francetvsport, (lire en ligne, consulté le )
↑« Dakar 2018 : Al-Attiyah remporte la 3e spéciale, Peterhansel nouveau leader », Francetvsport, (lire en ligne, consulté le )
↑« Rallye-raid - Dakar : Al-Attiyah remporte la plus longue étape, Sainz assure, l'étape motos annulée - Sport 365 », Sport 365, (lire en ligne, consulté le )