Najeeb Moussa Michaeel naît et grandit dans une famille chaldéenne à Mossoul[1],[2]. Il ressort diplômé de l'Institut supérieur du pétrole de Bagdad[1] et devient ingénieur[2].
Le , il devient archiviste au couvent des dominicains de Mossoul, en Irak[1]. Le , il devient directeur-fondateur du Centre numérique des manuscrits orientaux de Mossoul. Le , il rejoint la commission œcuménique des évêques de Ninive. Plus tard, il étudie la théologie pastorale et la communication à Babel College à Bagdad. En 2007, il se réfugie à Qaraqoch, dans la plaine de Ninive, en raison de la persécution de chrétiens à Mossoul[3],[2].
Lors de l'arrivée de l'État islamique à Mossoul dans la nuit du au , Najeeb Moussa Michaeel part se réfugier à Erbil, au Kurdistan irakien, en emportant environ 800 manuscrits datés du XIIIe au XIXe siècle[4], qu'il transportait de Qaraqoch vers Mossoul[1],[2],[3]. Durant sa période de refuge, il numérise ces manuscrits et vient en aide aux chrétiens réfugiés dans la plaine de Ninive[1]. Les documents sauvés sont plus tard exposés aux Archives nationales et à l'Institut du monde arabe à Paris, ainsi qu'en Italie[1]. Parmi ces manuscrits se trouvaient des textes de spiritualité chrétienne et musulmane écrits en araméen, syriaque, arabe et arménien[4]. Par ailleurs, depuis 1990, Najeeb Michaeel contribue à la sauvegarde de 8 000 autres manuscrits et 35 000 documents de l'Église d'Orient[2].