Selon la classification des amas ouverts de Robert Trumpler, cet amas renferme moins de 50 étoiles (lettre p) dont la concentration est forte (I) et dont les magnitudes se répartissent sur un intervalle moyen (le chiffre 2). Toutefois, selon le catalogue Lynga, les magnitudes se répartissent sur un grand intervalle (le chiffre 3).
Observation
Avec une magnitude visuelle de 8,5, on peut observer l'amas avec des jumelles dont l'ouverture est de 60 à 70 mm[4].
NGC 6031 est situé à environ 1,05 degré au nord-ouest de l'étoile Kappa Normae(en). Un autre amas ouvert, NGC 6067, est situé dans la même région du ciel.
Caractéristiques
Certaines caractéristiques apparaissent sur la base de donnéesSimbad, mais deux publications très récentes ( et ) basées sur les mesures réalisées par le satellite Gaia ont permis une mise à jour importante des données. Les données du « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) »[8] ont également permis aux auteurs (Almeida, Monteiro et Dias) de l'une de ces publications d'estimer la masse de 773 amas ouverts, dont celle de NGC 6031 qui est de 527 ± 105 [7].
Distance
Selon Almeida et ses collègues, cet amas est à 1 705 ± 30 pc du système solaire[7]. Dans une autre étude réalisée par Dias et al. qui utilise les données de Gaia EDR3 et des images numériques UBVRI, la distance de l'amas est estimée à 1 691 ± 37 pc selon les résultats UBVRI et à 1 674 ± 37 pc selon les données EDR3[9].
La parallaxe moyenne des étoiles de l'amas a été obtenue des mesures effectuées par le satellite Gaia. Quatre valeurs différentes publiées dans de récents articles ( à ) sont indiquées sur la base de donnéesSimbad[10] : 0,542 ± 0,031 mas (=1 845 ± 106 pc)[11], 0,545 ± 0,061 mas (=1 835 ± 205 pc)[12], 0,534 ± 0,058 mas (=1 873 ± 203 pc)[13],[14] et 0,534 ± 0,007 mas (=1 873 ± 25 pc)[15].
La valeur moyenne de la parallaxe et son incertitude est égale à 0,538 8 ± 0,039 3 mas, ce qui correspond à une distance de 1856 +146 −126. Cette distance est compatible quoiqu'un peu supérieure à celle proposée par Almeida et ses collègues[7], ainsi que celle proposée par Dias et al.[9].
Parmi toutes ces distances proposées par ces récentes publications, la plus petite est de 1 637 pc (1674 - 37 pc)[9] et la plus grande est de 2 076 pc (1873 + 203 pc)[13],[14], d'où une distance de 1 857 ± 220 pc (∼6 060 al).
Taille et vitesse
Selon les sources, la taille apparente de l'amas 3′[3],[5] ou 4,8′[4] (3,9 ± 0,9') ce qui, compte tenu de la distance comprise entre 1 637 pc et 2 076 pc grâce à un calcul simple, équivaut à une taille réelle comprise entre 6,1 ± 1,4 al[d] et 7,68 ± 1,77 al. La taille minimale est donc de 4,66 al et la taille maximale est de 9,45 al d'où 7,1 ± 2,4 al.
Une seule vitesse est indiquée sur Simbad, soit −2,50 ± 1,34 km/s[6].
Métallicité
Simbad rapporte deux valeurs de la métallicité, soit 0,000[12] et 0,108[16]. Selon Almeida et ses collègues, la métallicité de l'amas est égale à 0,137 ± 0,063. Selon cette valeur, le pourcentage d'éléments lourds (plus lourds que l'hydrogène et l'hélium) de cet amas serait compris entre 119% et 158% (100,137 ± 0,063) de celui du Soleil.
Selon Dias et ses collègues, la métallicité de l'amas est de 0,021 ± 0,042 (% éléments lourds entre 95% et 116% de celui du Soleil) selon les résultats UBVRI et de -0,000 ± 0,096 (% éléments lourds entre 80% et 125% de celui du Soleil) selon les données EDR3[9].
Âge
Webda et Lynga indiquent un âge de 117 millions d'années (log10=8,069)[17],[5], ce qui est nettement supérieur à l'âge de 51 +30 −19 Ma proposé par Almeida. Selon Dias et al. l'amas est âgé de 80 +31 −22 Ma (log10=7,620 ± 0,227) selon les résultats UBVRI et de 80 +31 −22 Ma (log10=7,902 ± 0,142) selon les données EDR3[9]. L'âge minimum et maximum de l'amas seraient donc respectivement de 32 Ma et de 111 Ma, soit 72 ± 40 Ma.
Étoiles
On peut obtenir les données des étoiles situées dans le champ de vision de NGC 6134 de cet amas sur Simbad en utilisant la requête NGC 6031 Num, où Num est un nombre de 1 à 122. Ce sont les données du « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) » qui sont utilisées par Simbad. Les valeurs de la parallaxe, et donc des distances, de 31 étoiles sont inconnues. Pour les autres étoiles, en tenant compte des incertitudes, 44 d'entre elles sont situées à des distances correspondantes à celle de l'amas et elles partagent des mouvements propres semblables.
La distance moyenne de ces 44 étoiles est de 1 858 ± 118 pc (∼6 060 al) et la moyenne de leur mouvement propre en ascension droite et en déclinaison est respectivement égale à −2,058 ± 0,777 mas/an et −3,017 ± 0,501 mas/an. Le tableau est classé selon l'ordre ascendant de la distance, mais vous pouvez changer cela en cliquant dans l'en-tête de l'une ou l'autre des colonnes.
Caractéristiques principales des étoiles situées dans le champ de vision de NGC 6031
Simbad montre aussi un bouton nommé Children. En cliquant sur ce bouton, on atteint une section de cette base de données qui renferme un tableau contenant 134 entrées pour NGC 6031. Cependant, des étoiles (les Children) peuvent apparaître plusieurs fois dans la deuxième colonne du tableau, d'où le nombre de liens bibliographiques qui est supérieure au nombre d'étoiles. La quatrième colonne de ce tableau indique la probabilité que l'étoile appartienne à l'amas. En cliquant sur le titre de cette colonne, on peut classer la probabilité par ordre croissant ou décroissant. En cliquant sur la désignation de l'étoile, on atteint la page de Simbad qui résume ses propriétés.
Notes et références
Notes
↑Valeurs provenant des plusieurs publications récentes. Voir la section « Distance ».
↑ abc et dAnderson Almeida, Hektor Monteiro et Wilton S Dias, « Revisiting the mass of open clusters with Gaia data », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 525, no 2, , p. 2315-2340 (DOI10.1093/mnras/stad2291, lire en ligne [PDF])
↑ abcd et eW. S. Dias, H. Monteiro, T. Caetano, G. Hickel, G. Alves, M. Sacchi, J. R. D. Lépine et N. Amarinho, « 58 open clusters investigated with UBVRI and Gaia eDR3 data », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 512, no 3, , p. 4464-4483 (DOI10.1093/mnras/stac718, Bibcode2022MNRAS.512.4464D, lire en ligne [html])
↑E. Poggio, R. Drimmel, T. Cantat-Gaudin et et all., « Galactic spiral structure revealed by Gaia EDR3. », Astronomy & Astrophysics, vol. 651, no A104, , p. 10 pages (DOI10.48550/arXiv.2103.01970, lire en ligne [PDF])
↑ a et bWilton Wilton S. Dias, Héktor Monteiro, Aandré Moitinho, Jácques R. D. Lépine, Giovanni Carraro, Ernst Paunzen, Bruno Alessi et Lázaro Villela, « Updated parameters of 1743 open clusters based on Gaia DR2 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 504, no 1, , p. 356-371 (DOI10.1093/mnras/stab770, lire en ligne [PDF])
↑ a et bT. Cantat-Gaudin, C. Jordi, A. Vallenari et et al., « A Gaia DR2 view of the open cluster population in the Milky Way », Astronomy & Astrophysics, vol. 618, no A93, , p. 16 pages (DOI10.1051/0004-6361/201833476, lire en ligne [PDF])
↑T. Cantat-Gaudin et F. Anders, « Clusters and mirages: cataloguing stellar aggregates in the Milky Way », Astronomy & Astrophysics, vol. 633, no A99, , p. 22 pages (DOI10.1051/0004-6361/201936691, lire en ligne [PDF])
↑M. Netopil, E. Paunzen, U. Heiter et C. Soubiran, « On the metallicity of open clusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 585, no A150, , p. 17 pages (DOI10.1051/0004-6361/201526370, lire en ligne [html])